Né en 1957 à Fès (Maroc), amputé du Père deux ans et demi plus tard à Beni Isgen (Algérie), Marc Mangin parcourt le monde depuis le milieu des années soixante-dix : l'Europe d'abord, puis – dans l'ordre et parfois même dans le désordre – l'Afrique du Nord, l'Afrique noire, le Proche et le Moyen-Orient et, enfin, l'Asie. « Photographe errant », « écrivain vagabond » tournant résolument le dos à l'information-spectacle mise en scène et calibrée entre deux pavés de publicité, il poursuit un travail argentique en noir et blanc, à l'image des maîtres de la photographie humaniste auxquels il se réfère volontiers, excluant filtres et lumière artificielle.
Il est également connu sous le nom de Mario Granelli.
Le temps n'efface ni le chagrin ni le souvenir, il les sculpte, les rend supportables. L'oubli appartient sûrement à l'histoire collective, comme l'écrivait Milan Kundera dans La Plaisanterie, mais pas à l'histoire individuelle.
L'absence de père a pour première conséquence de tuer la mère. "Que reste t il à un "tout" lorsqu'une des deux moitiés disparaît?" [...] Le mot "parents" devrait toujours s'écrire au pluriel.
Des peuples plus sages préfèrent parler d'harmonie et non d'égalité : harmonie entre les humains d'une part, entre les humains et leur environnement d'autre part. [...] L'égalité est un mythe que même la loi ne parvient pas à établir.