Seul l'homme blanc croit que la nature est sauvage.
Une toile n’est pas faite pour être regardée. Juste achetée et vendue au bon moment.
La grande musique, celle qui bouleverse les sens, est affaire de passion.
Tu pour Irina que tu devrais écrire. Elle vaut plus que toutes tes révoltions. Les livres sont des ponts, Dimitri! Entre ceux qui ont les mots et ceux qui en ont désespérément besoin pour survivre.
- Pour se protéger, une civilisation a parfois besoin d'un barbare...
Je n'avais pas mieux que ça, ma gouache et mes pinceaux. La vie ne m'a pas fait héros. Je ne fus jamais fort ni courageux. Mais j'avais mes yeux, et mon âme passionnée... Vouée à la peinture.
C’est ainsi que le mal s’est frayé un chemin jusqu’au cœur de nos espoirs.
Je suis venu de loin et j'ai marché longtemps, des plaines du levant aux portes de la ville, avec pour seul espoir et pour seul talisman l'horizon infini qui vibre dans vos yeux.
PARIS DECEMBRE 1860
- Paris ronronne de ces peintres coquets et conventionnels, mon oeil s'ennuie...il manque un nouveau souffle à la peinture.
- Vous êtes blasé, Greville, votre métier de critique déteint sur votre nature sans doute.
- Vous dites ça en lisant votre journal, mais si vous aviez ici une seule toile de valeur, vous auriez le nez collé dessus, avouez-le !
- Peut-être...
- Je rêve d'un nouveau Da Vinci, vous voyez...ou mieux...un Caravage !
- Ah, non mon ami, Dieu nous en garde ! Caravage...cet homme était une brute sans morale !
- Qui sait...c'est peut-être ce dont notre époque a besoin justement...
Tous ces provinciaux qui pensent que barbouiller des couleurs suffit à faire une œuvre d’art digne de ce nom.
Il m’a tout raconté. Depuis le début. Mais sait-on jamais le moment exact où l’histoire commence.
Remarquez que les temps les plus superstitieux ont toujours été ceux des plus horribles crimes.
J'avais appris sur cette terre la plus belle leçon d'architecture... La nature commande. C'est elle qui décide. Il s'agissait de l'écouter.
FLORIDE 1972 (une orangeraie)
- Tu vas faire quoi à la fin de la saison ?
- J'ai peut-être un boulot près d'Albuquerque au Nouveau Mexique.
- Tu vas nous manquer Nora,
- On se revoit l'an prochain, Pablo.
- J'ai pris des bières aussi.
- Tant que ce n'est pas du jus d'orange !
- Ah ! Ah !
- Tu as reçu du courrier, Nora, je l'ai posé sur la table de la cuisine.
- Merci Jimi, j'irai voir quand on aura terminé.
- Bonsoir Maggie. Jimi m'a dit que j'avais reçu une lettre.
- Bonsoir ma belle, elle est sur la table, on peut dire qu'elle t'a cherchée un moment !
- Très chère Nora, vous ne me connaissez pas...j'aurai dû vous écrire cette lettre depuis bien longtemps, aujourd'hui, les événements se précipitent et il est impérieux que je vous communique certaines informations...qui vous concernent...
Art BLUMENFELD, 926 5th Avenue New-York, NY 10 021
- ça va Nora ?
- Dis à ta mère que je dois partir, Jimi.
- Où tu vas ?
- New-York.
C'est le mystère de ce qui nous relie les uns aux autres? L'amitié. L'amour. Avec pour arme le seul véritable courage... ouvrir son coeur.
Libre !
Je suis enfin libre !
Mon secret... C'était ma propre brûlure, dévorant mon coeur d'enfant et de bourreau réunis dans la même poitrine.
Les jambes de la Terre sont mes jambes ; c'est beau en vérité.
La force physique de la Terre est ma force physique ; c'est beau en vérité.
Les pensées de la Terre sont mes pensées ; c'est beau en vérité.
Chant de guérison traditionnel navajo.