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Citation de Danieljean


Le camp brûle sous le soleil presque à son zénith. Il n'est pas encore 11 heures mais la chaleur écrase déjà tout ce qu'elle peut sous son poids. Gens, choses, bêtes. Aujourd'hui plus chaud qu'hier et moins que demain, si cela se peut encore. C'est un mois d'août comme on n'en a pas connu depuis des années et des décennies. Il faut, paraît-il, remonter jusqu'au milieu du siècle dernier pour retrouver de telles poussées de mercure. Tout le monde souffre dans tout le pays, du nord au sud et d'est en ouest, en montagne comme en plaine, partout sur le territoire sans exception, et les jours qui viennent, nous dit-on, ne s'annoncent guère plus cléments. La canicule est sur la douce France pour y rester.
Il fait ici plus chaud qu'ailleurs, sans doute. Bartolomé remonte le camp sur son aile droite avant de le redescendre sur son flanc gauche, selon le routinier parcours de ses tournées. Une fois par jour au moins : savoir ce qui se passe sur le terrain de sa responsabilité, s'enquérir des problèmes s'il y en a, mais il n'en manque jamais. Lui, Bartolomé Gavard, connu ici sous le diminutif de Bart, ou Barto. Agent communal en charge de l'aire d'accueil des tziganes de Ginestous, prononcez «Ginestousss», dans la périphérie toulousaine nord.
Parfois il inverse le sens de sa tournée et commence par la fin, emplacement 50 et decres­cendo. Bonjour Pèpo, ça va ? Ho, Barto, salut, on cuit dans son jus, hein, qu'est-ce que tu veux.
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