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Critiques de Marc Vlieger (8)
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Les âmes sombres

Mélodie, une adorable grand-mère, vient à nouveau d'écouter ses voix intérieures. Et voilà comment elle est arrivée à Bruxelles. En auto-stop, qui plus est. Assise sur un banc public, elle fait la connaissance d'une jeune réfugiée qui a quitté son pays qui croulait sous les bombes. Les deux femmes sympathisent et cette dernière propose à Mélodie de l'héberger quelque temps, si cela peut l'aider. Un simple canapé fera l'affaire, même dans un squat. Son mari est quelque peu méfiant, il la soupçonne de travailler pour l'immigration. Mais dès qu'il a vu que la vieille dame allait payer, il lui ouvre grand la porte et l'installe dans une pièce au sous-sol. Elle s'endort paisiblement, non sans avoir au préalable feuilleté son petit livre des maximes. Le matin venu, quelle n'est pas sa surprise de découvrir que les locataires sont partis et qu'à leur place, elle découvre six hommes. Ces derniers ont viré manu-militari la famille slave à coups de poings pour s'approprier ce squat. Egalement surpris de voir cette mamie, ils se laissent tenter par un repas cuisiné qu'elle leur propose pour les amadouer...



Mélodie, une gentille grand-mère au doux regard si bleu, qui vit selon ses petites voix intérieures et ses maximes... En face, Ralf et sa bande. Hommes hargneux, sans pitié, qui vivent de petits larcins, squattent et comptent bien imposer leurs lois. Brutes fatalistes qui n'attendent plus rien de la vie. L'humanisme et la générosité, incarnés par cette mamie, face à la violence et l'égoïsme. Vlieger aborde ici un sujet délicat, à savoir les SDF, et oppose des personnalités au fort caractère et que tout oppose. Le scénario manque parfois de crédibilité mais on se laisse attendrir par la douce Mélodie. Un récit sombre qui laisse malgré tout entrevoir une lueur d'espoir. Malgré la noirceur du propos, le dessin réaliste se veut parfois poétique.



Les âmes sombres... et Mélodie...
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Les fils de la racaille

Du même auteur, j'avais lu Les Ames sombres il n'y a pas si longtemps. Je dois dire qu'il reprend un peu le même schéma. Nous avons encore un héros sans domicile fixe qui est une âme charitable au milieu de la racaille plongé dans divers trafic dont celui de la drogue.



Il est également question de deux frères : l'un est beau et intelligent. L'autre est difforme et simple d'esprit et du coup, il est renié par ses parents. Lorsque notre héros croise la route des fils de la racaille, cela fait deux mois que l'un d'eux a disparu mystérieusement noyé dans le canal. S'agit 'il d'un accident de voltige ? S'agit 'il d'un meurtre ? ...



Cela fleure bon la chronique sociale mais il s'agit avant tout d'un thriller dans la plus pure tradition. Il y aura même une évolution dans la psychologie de certains personnages qui semble être une traduction de foi en la bonté humaine. Bref, c'est comme si on avait une Amélie Poulain dans le milieu du squat et des dealers. A découvrir !
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A l'ombre du monde

Ce récit est le troisième de la trilogie imaginée par l'auteur après 'Les Ames sombres et Les Fils de la racaille. Le thème exploité est le retour à la nature cernée par d'avides promoteurs qui veulent la détruire au nom de l'emploi.



Le tandem formé par Brice et Rufus paraît bien sympathique. Il y a une évolution des personnages dans leur manière de percevoir la vie notamment Brice, le jeune marginal qui était un peu immature. L'amour change tout.



La méchanceté sera incarnée par un Cédric Valfort plus que méprisable. Il fait partie d'une riche famille qui sont les maîtres de la région. Cependant, le coeur des hommes n'est pas à vendre.



Au final, cette chronique va s'avérer plaisante à lire. Je regrette juste la faiblesse du dessin et le fait qu'au final, on oubliera vite cette petite aventure. Cela ne marque pas les esprits dans un genre déjà surexploité.
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Les âmes sombres

Que dire des âmes sombres ? Beaucoup de choses. J’évacue tout de suite la forme : le dessin est sympa. C’est dans la droite ligne de ce qu’on peut attendre. Rien d’exceptionnel mais un travail correct.



L’histoire se concentre sur une vieille dame sans domicile fixe. Sa bouille inspire tout de suite la confiance aux lecteurs. On pourrait facilement s’attacher à ce type de personnage s’il n’y avait pas un côté extrêmement moralisateur avec des proverbes diffusés à profusion. Cela me rappelle une mauvaise expérience de bd à savoir Le Chat qui déblatère tous ces dictons à visées philosophiques. Comme si la vie pouvait se résumer en une ou quelques phrases bien placées... Il n’y a rien de pire que ces gens qui croient tout savoir car ils ont du vécu. Nous avons tous des choix de vie différents et il faut les respecter sans émettre de jugement.



La confrontation va avoir lieu avec un chef de bande assez violent. Cela me fait bien rigoler car on a une bande de squatteurs sans domicile fixe à l’allure d’un gang mafieux. Il y a comme qui dirait une erreur de casting avec des dialogues trop soutenus pour des voyous. Ces crapules sans foi ni loi sont les âmes sombres. La vieille dame va essayer de sauver ces âmes. Le doute sera laissé jusqu’à la fin sur le fait de savoir si cette dame qui entend des voix est un ange gardien. Jamais le seuil du fantastique ne sera franchi. Tant mieux car on aurait basculé dans la facilité.



Au final, malgré toutes les imperfections inhérentes à ce genre d’histoire, j’avoue avoir plutôt aimé. On a envie que cette dame s’en sorte au milieu de toute cette pauvreté, au milieu des sans-abris. On est ému par son humanisme et sa foi en la vie et en l’homme. Si seulement cela pouvait être aussi simple... On y croirait bien !
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Les âmes sombres

Quatre ans après « L’Échangeur » et muni de couleurs, Marc Vlieger livre ce nouveau one-shot chez Delcourt.



En quelques planches, cet auteur bruxellois bien sympathique, parvient à placer l’ambiance de son récit et ses différents personnages.



Tout d’abord, à l’image de Davodeau ou Gipi, le graphisme de Marc Vlieger nous installe immédiatement dans cette ambiance de chronique sociale.



Ensuite, les personnages principaux, Mélodie l’adorable grand-mère SDF et Ralph le chef de bande charismatique et sans scrupules, ne ratent pas leur entrée dans cette ambiance pleine d’authenticité. Si, à la base, ces deux personnages n’ont rien en commun, c’est de leur rencontre que découlera pourtant cette belle tranche de vie.



Tout comme dans Les petits ruisseaux ou La mémoire dans les poches, on retrouve donc à nouveau le troisième âge aux avant-postes dans cette histoire. Si, au départ, les paroles de Mélodie ne sonnent pas comme de la musique dans les oreilles de Ralph et de sa bande de voyous, au fil des pages, cette petite vieille atypique va lentement gagner la confiance de ces banlieusards aux âmes sombres.



Malgré un message par moments un peu trop appuyé et un vocabulaire parfois légèrement trop développé pour des voyous, Marc Vlieger nous livre une histoire touchante et non-dépourvue d’humour.



Une grand-mère qui décrocherait sans problèmes un rôle dans la série «Les Routes du Paradis», pour une invitation à écouter ces voix intérieures qui, dans le silence, nous font entendre l’essentiel et nous invitent à vivre un autre quotidien plein de richesses.



Un album à classer en compagnie de tomes comme Fritz Haber ou Pourquoi j’ai tué Pierre dans cette collection «Mirages» de chez Delcourt qui s’embellit au fil du temps. Une collection qui n’est peut-être pas un gage de ventes astronomiques, mais qui semble bel et bien être un gage de qualité.



Le genre de BD qu’il serait dommage de louper au milieu de ce Neuvième Art en surproduction.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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L'Echangeur

Histoire de quartier. Lanzo revient à la téci en héros bourlingueur ; la famille lui fait honneur et les cousins bavent sur ses exploits et ses aventures (les cartes postales ont été pieusement accrochées aux murs). Peu à peu la machine se voile et le secret tombe : Lanzo n'est jamais parvenu à dépasser l'horizon de l'échangeur. En grand mytho il s'est inventé la vie qu'on lui a prêtée. Douce réflexion sur les abords du rêve de nos vies, "se barrer du foyer pour aller respirer ailleurs". On est accroché d'entrée, dès le premier virage de ce récit et l'asphalte déroule sous les pneus, la fin est moins tripante, seulement ordinaire, comme un plein d'essence. Lanzo passe le volant à son cousin et c'est reparti peut-on imaginer...
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Les fils de la racaille

Vingt mois après "Les âmes sombres", dans cette même collection «Mirages» de chez Delcourt et plus de cinq ans après "L'Échangeur", toujours chez le même éditeur, mais au sein de la collection «Encrages», Marc Vlieger nous livre un nouveau one-shot chez Delcourt.



"Les Fils de la racaille" est une sorte de fable urbaine qui met en scène des personnages qui se cherchent au sein d’une ville gangrénée par des dealers, des gangs et des prostituées. Tout comme dans "Les âmes sombres", l’auteur bruxellois pioche ses acteurs parmi les SDF, les clandestins, les gangs, les squatteurs et autres personnages vivant en marge de la société. L’adorable grand-mère SDF, Mélodie, et le chef de bande charismatique, Ralph, ont ainsi fait place à Karkarian, un colosse qui dirige une bande de routiers, et à une bande de dealers. Mais le personnage central de cette chronique sociale est sans conteste Henri, un jeune simplet renié par ses parents. Un personnage qui fait quelque peu penser à Noiro et Blanco, les deux gamins d’"Amer Béton" qui se déplaçaient également en voltigeant au-dessus de leur cité et incarnaient le malaise d’une ville étouffée par des activités criminelles. On peut également se demander si le fait de mettre en scène un personnage issu de son précédent album, n’indique pas une envie de la part de l’auteur de tourner le dos aux one-shots pour se lancer dans une aventure en plusieurs tomes.



Une nouvelle fois, ce sont donc principalement les personnages et leur évolution psychologique qui constituent la force de ce récit. Des protagonistes très attachants et criants de vérité qui, malgré leurs activités et leurs origines, dégagent tout de même beaucoup d’humanité. Le dessin fait également bien ressortir le charme et l’humanité des différents acteurs. Un graphisme qui nous installe immédiatement dans cette ambiance de chronique sociale et qui, tout comme le scénario, fait ressortir la foi de l’auteur en la bonté humaine.



Bref, une histoire un peu moins touchante que "Les âmes sombres", mais toujours profondément humaine et parfaitement adaptée à cette collection «Mirages».

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L'Echangeur

Après avoir lu et apprécié "Les âmes sombres" du même auteur, je ne pouvais résister très longtemps à cet album de la Collection Encrages de Delcourt.



L’histoire démarre en toute simplicité, mais devient cependant vite prenante. C’est assez surprenant car l’élément principal de l’intrigue est fort prévisible, mais ne constitue heureusement pas l’attrait principal de cet album.



Ce sont principalement les personnages et leur évolution psychologique qui constituent la force de ce récit. Des protagonistes très attachants et criants de vérité. Comment ne pas tomber sous le charme de cette famille italienne et du grand-père Mattei ? Le rôle de la femme en fin de tome est par contre un peu moins réussi et son intervention un peu trop abrupte. Le graphisme fait également bien ressortir le charme et l’humanité des différents acteurs.



Un bel album qui illustre à merveille toute la beauté et les dangers du mensonge !

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