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Citation de AuroraeLibri


Comment fonctionnait le Turc de Schwanenfeld ? Comment pouvait-il donner à chacun des consultants une réponse appropriée ? Les naïfs étaient-ils les victimes d’une supercherie, ou bien le Turc représentait-il une exceptionnelle réussite dans l’art, si ancien et si difficile, de construire des automates ? Il avait, en tout cas, un rival dangereux dans les automates de Mälzel ; celui-ci avait fabriqué un orchestre complet de musiciens mécaniques qui se produisirent, on imagine avec quel succès, au théâtre An der Wien, dans les premières années du XIXe siècle. Le directeur de cet établissement avait été très humilié par le succès qu’avait remporté son confrère du théâtre de Leopoldstadt en offrant un concert donné par un orchestre d’oiseaux qui, non seulement chantaient avec leurs voix naturelles, mais étaient capables, en outre, d’imiter les timbres de tous les instruments. Par quel miracle cela s’était-il fait ? Étaient-ce une merveille de dressage ou, plus surprenant encore, des oiseaux mécaniques tels qu’on n’en avait jamais entendu ? Le secret était bien gardé. En ce qui concernait les automates, le doute subsiste encore aujourd’hui autour du fameux « joueur d’échecs » de Mälzel, dont personne ne peut dire si c’était un incroyable chef-d’œuvre de mécanique ou une imposture, un nain ayant pu se dissimuler sous la robe du Turc – les robes flottantes des Turcs et des ermites étaient bien commodes pour cacher les machines ou les compères – et jouer aux échecs avec les audacieux qui entendaient se mesurer avec lui.

Chapitre V. Spectacles et divertissements
Boeufs, ours, singes, girafes, éléphants
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