Plutôt que la fureur de lire préconisée un peu partout, il faudrait prôner la patience de lire.
L'increvable "Mélusine" vient d'accoucher d'un nouveau petit monstre : "Les Pensées d'André Breton", lexique aussi utile qu'un plan de Béthune dans les mains d'un naufragé dérivant sur l'Océan Indien.
Il a donc sa place toute trouvée dans la bibliothèque de Brautignan, entre "Les Signes de Ponctuation de l'Ecclésiaste" et "Le livre de Cuisine de Dostoïevski" (réunissant toutes les recettes figurant dans ses oeuvres complètes).
C'est la seule façon de laver la mémoire d'André Breton de cette tache de sauce tomate intellectuelle.
Le peintre Seligmann est l'auteur d'un tableau, intitulé " Les Animaux Surréalistes", sur lequel son représentés pèle-mêle le caméléon, la mante religieuse, le rhinocéros, la girafe, l'hippocampe, le tapir et quelques autres. Est-ce dire, considérés sous cet angle, que le cochon, la vache, le chat, le merle, le hareng ne seraient pas "surréalistes" ?
Absolument pas. Le peintre voulait simplement marquer la différence entre les animaux familiers, que nous côtoyons, et un animal qui vit sous d'autres cieux et que n'avons guère la chance de rencontrer que dans des lieux d'exception comme le zoo ou le cirque. Ainsi pourrait-on départager les objets inanimés en mettant d'un côté la lampe, la chaise, la cuillère, et de l'autre le rouet, la draisienne, la hallebarde.
Parce que tout est surréaliste, le surréalisme n'existe que pour ceux qui ne l'entendent pas.
Les enfants sont des ordures et , une fois adultes, ça cesse rarement de s'aggraver.
Après les restos, vivement les bordels du coeur !
Par révolution mondiale, il faut comprendre ici, très exactement, le renversement du capitalisme dans tous les pays du monde, où ce renversement n'est pas accompli, - opération dont l'expression politique fondamentale est l'abolition de la propriété privée des moyens de production.
Par immédiate, il faut entendre que le programme que nous allons exposer s'inscrit dans une période fixée à un an ; délai approximatif au-delà duquel il serait oiseux d'escompter sa réussite, celle-ci étant obligatoirement tributaire d'une action intense et rapide. (p. 5)
Comme il était sourd, le tueur à gages utilisait toujours un silencieux. Il entendait ne pas faire de bruit qu'il ne puisse entendre.
Les conséquences de ce qu'on ne fait pas sont les plus graves.
Jadis on suspendait des croix dans les chambres pour indiquer l'emplacement du lit.
Le nez est l'idiot du visage.