Ainsi, en pleine figuration chrétienne, Michel-Ange, avec une audace qui aurait pu lui valoir le bûcher, signifiait aux humains cette possibilité d’accéder au divin par l’amour humain, par le charnel. Et Michel-Ange insiste sur sa qualité d’apôtre de cette conception fracassante, se représentant lui-même en saint Barthélemy qui selon la tradition avait été écorché vif. Michel-Ange se montre entre saint Pierre et le Christ, la peau tombante présentant le visage de l’artiste. On ne s’aperçut de cette singulière effigie qu’au début de ce siècle et on n’y vit qu’un aspect du masochisme mystique qui l’avait ravagé quinze ans auparavant.