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Citation de Divergent68


[...]DEUX années passèrent : je triomphai de la règle de trois, j'appris — avec une joie inépuisable — l'existence du lac Titicaca, puis Louis X le Hutin, hibouchougenou et ces règles désolantes, qui gouvernent les participes passés.[...]

[...]Je m'aperçus soudain que ma mère ne marchait pas très facilement, à cause des talons « Louis XV » de ses bottines à boutons. Sans mot dire, je rejoignis la charrette et réussis à en tirer la petite valise, que l'on avait glissée sous les cordes, à l'arrière du véhicule.
« Que fais-tu ? » dit-elle surprise.
Je posai la valise à terre, et j'en tirai ses espadrilles. Elles n'étaient pas plus grandes que les miennes. Elle me fit un merveilleux sourire de tendresse, et dit : « Gros bêta, on ne peut pas s'arrêter ici ! — Pourquoi ? Nous les rattraperons ! »
Assise sur un rocher au bord de la route, elle changea de chaussures, sous les yeux de Paul, venu assister à l'opération, qui lui parut assez audacieuse du point de vue de la pudeur, car il regarda de tous côtés, pour s'assurer que personne n'avait pu voir les bas maternels[...]

[...]Un autre souvenir d'Aubagne, c'est la partie de boules sous les platanes du Cours. Mon père, parmi d'autres géants, faisait des bonds prodigieux, et lançait une masse de fer à des distances inimaginables. Parfois, il y avait de grands applaudis- sements, puis les géants finissaient toujours par se disputer, à cause d'une ficelle qu'ils s'arrachaient des mains, mais ils ne se battaient jamais.[...]
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