Marcel Reich-Ranicki

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Marcel Reich-Ranicki (né le 2 juin 1920 à Włocławek en Pologne et mort le 18 septembre 2013 à Francfort-sur-le-Main), est le critique littéraire allemand le plus influent de l'après-guerre. Il était surnommé le « Pape de la littérature allemande »



À mon avis, il était le critique le plus original qui a su faire de la littérature un sujet intéressant. Il était le créateur d'une série télévisée sur des romans actuels avec une équipe de cinq spécialistes environ avec lui comme guide de la discussion. Cette série a connu un grand succès. L'homme était un original.

J'ai fait mes études en Suisse et j'ai donc passé une épreuve d'allemand au bac. Quelques années plus tard, j'ai acheté ce livre dans la sélection du "Club du Livre..." germanophone. Il s'agit de présentations de poèmes publiées dans le quotidien "Frankfurter Allgemeine".

J'ai retrouvé dans ce volume quelques auteurs étudiés pour le bac ou lors d'un séjour en Allemagne. J'en ai découvert de nouveaux. Les présentations qu'en font des spécialistes allemands permettent de mieux les connaître, ainsi que leurs oeuvres.

Ces poèmes sont de formes variées : de facture plutôt classique, essayant de renouveler la langue (par exemple par la suppression des majuscules ou avec des allitérations), leurs thèmes sont aussi divers : l'ennui, l'amour, la mort, les souvenirs... et bien d'autres !

En allemand, non traduit. Des essais biographiques consacrés à Thomas Mann, à son frère Heinrich Mann, à ses enfants et son épouse. Ecriture journalistique et subjective, sans prétendre à une approche exhaustive. Je suis plutôt déçue, car je m’attendais à un texte plutôt structuré et objectif. Remarque : Marcel Reich-Ranicki était un critique littéraire influent et populaire.

Ce livre n’est pas un monument de littérature. Il est en revanche un extraordinaire témoignage d’un homme qui adorait la littérature. Alors que Jankelevitch a après le nazisme rayé de son environnement culturel les philosophes allemands, Reich-Ranicki a fait de la littérature allemande son métier. Ce livre est un témoignage d’une vie exceptionnelle dans des conditions d’une précarité exceptionnelle. Je voudrais citer (de mémoire et ma traduction est approximative) ce qu’il rapporte d’un paysan chez qui il a trouvé refuge avec sa femme : «Hitler, l’homme le plus puissant du monde, a décidé que ces deux personnes devaient mourir. Eh bien moi j’ai décidé qu’ils devaient vivre. on verra bien qui aura raison ». Et il a gagné.