- … Non Monsieur c’est pas grave, mais ne dites pas Balace, dites Palace – ah, ça je n’y arriverai jamais, vous la France vous n’êtes ici que depuis trente ans, c’est déjà bien que je comprenne ce que vous me dites, mais regardez plutôt mon Balace tout en marbre, c’est moi qui ait choisi le marbre, c’est moi qui l’ai transporté de la carrière au chantier, ah, j’oubliais, mon beau-frère, le pauvre, vous savez qu’il vient de mourir en montant l’escalier, pourtant je lui avais dit de faire attention, je l’avais prévenu que l’ouvrage n’était pas tout à fait solide, qu’il fallait monter sur les bords, c’est aussi de ma faute, j’ai trop pressé l’architecte, si bien qu’au dernier étage, il y a un trou entre la porte d’une chambre et le palier, il n’a pas bien calculé, enfin on peut toujours sauter, non ? p.15
" Koskas est un combattant styliste. Il est resté cru comme un guerrier tartare. En 30 ans d'exercice litteraire patient, il n'a pas cédé une fois au mauvais goût du jour ". Patrick BESSON in LE POINT 02/02/2012
[...] arqué à se fendre sous une mince culotte de la même couleur que ses chaussures. Le même vieux rose ; le même moirage. Mais ce souci de camaïeu ne m’était pas destiné.
Nous ne pouvions vivre que de divertissement. Passer une soirée ensemble chez elle ou chez moi tournait vie au supplice. Il fallait meubler, voir le plus de gens possible, le plus de films.
On frappe à la porte, et Jeanne-Pompélia entre dans le bureau de Luca. La secrétaire de mairie tient un dossier dans la main au nom de Toni le Simple. Le maire lève les yeux vers elle, encore bouleversé par ce qu’il vient de découvrir, sans se rendre compte que des larmes coulent sur sa joue.