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3.89/5 (sur 32 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1979
Biographie :

Marcus M.D. est auteur de romance gay.

"Gladiatores" (2016) est son premier roman.

Il vit à Paris.

page Facebook : https://www.facebook.com/marcus.mdauteur

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Bibliographie de Marcus M.D.   (8)Voir plus

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Je lève mon visage vers celui de Loïc et nous nous embrassons. Le contact de ses lèvres sur les miennes, la force de son amour fait disparaître le désespoir qui m’étreint.

— Je ne crois pas que tu te sois fait des idées, dit Loïc. Il a refusé que je tire le rideau de douche. J’ai dû me savonner devant lui.

Cette information confirme mes craintes. Loïc me serre plus fort. J’hésite à évoquer le sujet, mais celui-ci est là entre nous, trop grave pour être ignoré ou minimisé.

— Tu crois que les deux autres le laisseront faire si jamais Ivan décide de nous violer ? redouté-je.

Loïc m’attrape par les épaules et me regarde avec détermination.

— Je les tue s’ils osent te toucher, dit-il. Dieu m’est témoin, je les tue.
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Je retrouve mes esprits avec une folle envie de buter cet enfoiré. Mon regard se pose sur la fourche.
―Vas-y, me menace Paco un sourire aux lèvres. Fais-moi ce plaisir. Essaye, mais dis-toi que si jamais tu me loupes, ton mec y passe et t’y passes juste après. Comme ça t’auras bien le temps de le voir crever.

Ces avertissements refrènent mes pulsions assassines. Je tente de me calmer, mais je donnerais cher pour lui foutre mon poing dans la gueule, même si y a toutes les chances pour que je m’y brise les articulations. Peu à peu, je décontracte mes muscles, attrape l’outil pour m’approcher de la première cage.

— C’est bien ce que je pensais, raille Paco en s’éloignant. Y en a dix à faire et je veux que ce soit fini avant ce soir.

Je m’attelle tant bien que mal à la tâche en profitant de ma solitude pour mettre en œuvre un plan d’évasion. L’endroit est truffé de pièges sans compter les chiens que nos geôliers n’hésiteront pas à lâcher sur nous si nous nous enfuyons. J’essaye de me familiariser avec le terrain, tente de trouver d’éventuelles issues ou des cachettes pour planquer tout objet pouvant nous servir d’arme, élabore des stratégies de fuite. Au troisième clapier, une certitude ne me lâche pas : nous n’aurons droit qu’à un seul coup d’essai.
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— Bonjour, dit-il d’une voix endormie en gardant les yeux clos. Déjà réveillé ?

Il vient se blottir contre moi et nous demeurons un long moment comme ça, sans rien dire. Dehors, des oiseaux piaillent.

Au bout de plusieurs minutes, Loïc se redresse pour s’asseoir. Il s’étire, bâille.

— J’ai envie de manger des œufs brouillés, dit-il. Tu n’imagines pas à quel point.

— Avec des petites saucisses.

— Cuites à la poêle dans de la graisse.

— Et du jus d’orange frais.

— Oh, ouais ! Et un café au lait aussi. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour un café au lait, bon sang !

Mon estomac se met à gronder. Punaise, j’ai tellement faim. Lo se lève et presse entre ses doigts son entrejambe gonflé.

— Faut trop que j’aille pisser, lâche-t-il avant de disparaître.

Mon corps de dix-neuf ans se réveille aussi. Je glisse une main sous mon duvet en soupirant. Je me sens si sale que je n’envisage même pas le moindre ébat. Loïc revient quelques minutes plus tard, la mine fermée, et je devine aussitôt que quelque chose ne va pas.

— Qu’est-ce qu’il y a ? lui demandé-je.

Il s’empresse de mettre son pull et ses chaussures.

— Des gens dehors, m’indique-t-il. Habille-toi sans faire de bruit.
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La menace se rapproche. Mon cœur bondit dans ma poitrine. Quelques gouttes de transpiration perlent dans mon dos.

Je ne m’attendais pas à ce que des sœurs de la vengeance fassent des rondes.

— Tu n’as pas vraiment le choix, m’indique Apo. Si ça peut te rassurer, elles n’ouvrent jamais le couvercle.

— Il faudrait être sacrément folle pour accepter de venir se blottir contre toi !

— Comme tu veux. Moi, je ne risque rien.

Les sentinelles ne sont plus très loin. J’aperçois déjà la lueur de leurs chandelles se refléter contre les parois de pierre.

Mon esprit se vide. Mon souffle est court. Nulle part où me dissimuler.

Je vais me faire pincer.

— Je jure de ne pas te faire du mal, me promet Apo. Ta mère me nourrit d’un peu de sang. Je suis tout à fait capable de résister jusqu’à ce que les gardiennes soient parties. Rejoins-moi.

La pression devient insupportable. Il vaut mieux une bonne engueulade par ma mère qu’une morsure au cou. J’ai survécu à la grippe noire, à un déménagement en trombe, et à tout un tas de dangers potentiels sur la route.

Et puis zut !
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— Tu as raison, confirmé-je en souriant. Et toi ? Y a personne qui compte dans ta vie ? À part l’énergumène derrière nous.

Mel jette un regard par-dessus son épaule en pouffant.

— C’est mon frère, dit-elle.

— Ah bon ? m’étonné-je. Je pensais que…

— Qu’on était ensemble ?

Mel se met à rire.

— Ah, glousse-t-elle. Si j’avais un copain pareil, je me serais flinguée depuis longtemps.

— J’ai entendu, grommelle Dylan en se réveillant. Et je te retourne le compliment.

L’adolescent se redresse en bâillant.

— Vous avez quel âge au fait ? m’enquiers-je.

— Seize et dix-sept, répond Dylan

— Je vous donnais un peu plus.

―Tu as peur de quoi ? me taquine-t-il. D’être arrêté pour enlèvement et séquestration de mineurs ? T’inquiète, tu risques plus grand-chose de ce côté-là.

— Je t’ai déjà dit que ton humour était à chier ?

Dylan rigole.
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Des millions de gens sont morts. Les cinémas n’existent plus, les écoles ont fermé, la vie d’avant a laissé place à un univers où règne la loi du plus fort. J’aimerais pouvoir revenir en arrière, car je sais ce que l’on a mal fait, ce que l’agence a raté. Nous n’avons pas su réagir à temps, pas su prendre les bonnes décisions. J’aurais dû alerter le gouvernement, les services de santé, l’armée, les pompiers, les médias, au lieu d’agir en secret et d’essayer d’arranger les choses par moi-même. De nombreuses vies auraient pu être épargnées.

L’apocalypse aurait été stoppée.
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Je m’efforce de les rassurer tous les deux.

— Je ne vais pas vous sauter dessus, affirmé-je. Je sais me contenir.

Mel me tend son bras dans la pénombre de notre cachette.

— Buvez, dit-elle.

— Quoi ? s’exclame Dylan. Nan mais t’es folle ?

— Je vais bien, répété-je en détournant les yeux.

— Buvez, insiste-t-elle. Je préfère que vous vous nourrissiez sur moi plutôt que de vous voir vous affaiblir. Les vampires sont de taille à se défendre contre la plupart des lycans. Vous l’avez dit. On n’a plus que vous. Dépêchez-vous avant que je ne change d’avis.
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Le ciel au-dessus de nos têtes était dégagé et rempli d’étoiles brillantes. Soudain, quelques vers nichés dans les arbres se mirent à luire et à virevolter autour de nous. Il n’y avait rien d’exceptionnel à cela et le spectacle n’était pas de nature à m’émouvoir, mais je ne sais, avec Apo nu devant moi, j’en fus troublé. Je faisais glisser mes mains sur la surface de l’eau, créant des cercles concentriques autour de nous, quand ses doigts s’agrippèrent à mes poignets. J’ai alors levé les yeux vers lui et il s’est collé à moi, sans préavis. Son corps était bouillant et son pénis dur comme une branche.
— Tula, murmura-t-il.
— Apo, soufflai-je à mon tour en posant mes lèvres sur les siennes.
Mes bras se verrouillèrent dans son dos, ma langue plongea dans sa bouche et mon bas ventre se pressa durement contre son érection. Les lucioles s’évertuèrent à danser langoureusement autour de nous, quelques-uns se prirent dans ma chevelure. Nous nous embrassâmes longuement, nous apprivoisant mutuellement par le biais de longues caresses. Mes mains se familiarisaient avec les contours de son corps, glissaient sur son torse, dans le creux de ses reins ou entre ses fesses. Après avoir regagné la rive, je poursuivis cette conquête par de fiévreux baisers. Je voulais le prendre comme on prend une femme en insistant pour qu’il écarte les jambes et s’offre à moi sans retenue.
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— Tu as pensé à nos parents ? Imagine que quelqu’un leur dise que...
— Mes parents savent déjà que je suis homo.
Clémentine manifesta son étonnement en ouvrant grand la bouche pour mieux la refermer ensuite. Je fis sûrement de même.
— Je leur ai annoncé l’année dernière, nous révéla Antoine.
— Et comment ont-ils réagi ?
— Mon père a d’abord cru à une plaisanterie, mais quand il a compris que j’étais sérieux, il ne m’a pas adressé la parole pendant un mois.
— Et ta mère ?
— Elle a beaucoup pleuré, et pas mal bu aussi.
Clémentine qui était assise en tailleur par terre se releva.
— Et maintenant ? demanda-t-elle.
— On fait comme si tout allait bien. Je n’en parle jamais sauf avec mon frère. Il me trouve courageux et me soutient à cent pour cent.
— Je ne sais pas comment réagirait ma famille si je leur dévoilais mes préférences, avouai-je. Je ne crois pas que ça se passerait bien.
— C’est loin d’être une partie de plaisir, admit Antoine, mais une fois que c’est fait, tu te sens libéré d’un poids immense. Tu peux enfin être toi-même.
Antoine posa la main sur mon épaule.
— On peut faire profil bas si tu préfères. Je n’ai pas envie de me cacher, mais je ne te forcerai jamais à faire quelque chose contre ta volonté.
— Si cela ne t’ennuie pas, confirmai-je.
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Eve serra les doigts autour de son arme et courut vers la sortie en essayant de ne pas se prendre les pieds dans un cadavre. Le doigt sur la gâchette, elle cibla son adversaire. Ce dernier en fit autant et les balles fusèrent bientôt des deux côtés. L’échange de tirs parut durer une éternité puis, à moins d’un mètre de la délivrance, Evelyne s’effondra, touchée à la cuisse gauche. La douleur, cuisante, se propagea dans sa jambe. Dans sa chute, elle lâcha son arme. Johnson apparut, le bras droit ballant, visiblement blessé à l’épaule. À moitié éclairé par la lumière des néons du couloir, son visage était déformé par une expression de pure satisfaction.
— Fini de jouer, déclara le tueur en éloignant le pistolet du pied.
Au même moment, une silhouette surgit à côté de lui.
— Tu ne crois pas si bien dire ! tonitrua celle-ci en menaçant Johnson d’une arme. On arrête les conneries, maintenant.
Evelyne reconnut immédiatement Joseph Vardrenne et sentit la tension quitter progressivement ses muscles pour être remplacée par un profond soulagement.
— Lâche ton flingue, insista Vardrenne, ou ta cervelle finit sur la moquette. J’ai passé une sale nuit alors je te conseille de ne pas me pousser à bout.
Dao Johnson obtempéra bien malgré lui.
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