La culture israélienne, ce n'est pas la culture juive.
P. S. : Pour information, Marek Edelman est un véritable et authentique héros du Ghetto de Varsovie, qui s'est opposé de toute sa force et de toute son âme aux Nazis, qui a fait tout ce qui était en son pouvoir pour sauver des Juifs d'une mort certaine, puis qui s'est opposé activement au régime communiste polonais, mais qui est étonnamment peu célébré pour son courage et ses actes de bravoure. Et l'on comprend pourquoi, car il ne va pas dans le sens de la politique israélienne qui se prétend dépositaire, L'UNIQUE dépositaire de L'INTÉGRALITÉ de l'héritage juif. Or, la culture juive, fort heureusement, c'est bien autre chose que cela, bien autre chose que la politique intolérante et tortionnaire pratiquée à l'égard des Palestiniens, ainsi que toutes les magouilles internationales. La culture juive, c'est un héritage phénoménal, ouvert, tolérant, intelligent, bref, tout ce que la politique israélienne n'est pas, malheureusement. C'est d'ailleurs pour cela que toute sa vie, Marek Edelman s'est farouchement opposé aux actes israéliens perpétrés à l'encontre des Palestiniens. Bref, un grand homme devenu encombrant sitôt qu'il s'est opposé au sens du courant dominant et donc, mis aux oubliettes de l'histoire, pour raison d'État et ligne de pensée non conforme au courant dominant.
Mais jusqu'où peut aller l'historien ? Il peut restituer la vie du ghetto. Peut-il en comprendre la mort ?
La conscience n'est pas un objet, c'est un processus.
... le cerveau comprend des centaines, voire des milliers de système mnémoniques. Ils vont de tous les systèmes perceptifs de modalités différentes - vue, odorat, toucher - aux systèmes gouvernant le mouvement intentionnel ou effectif et aux systèmes linguistiques qui organisent les sons de parole. Cette conception s'accorde avec l'idée qu'il existe des types variés de mémoire que décrivent et testent ceux qui font des expériences dans ce domaine - ce qu'on appelle "la mémoire procédurale", "la mémoire sémantique", "la mémoire épisodique", etc. -, mais il ne faut pas s'arrêter à ces types qui se définissent principalement par des critères opérationnels et, à un certain degré, par des critères biochimiques.
Le faire précède le comprendre.
Il y a souvent confabulation au plan cognitif, et cela constitue une tentative pour donner un sens à ce qui, sinon, serait perçu comme un vide ou une absence inexplicable dans l'existence de quelqu'un. Par exemple, un patient souffrant du syndrome d'Anton peut nier qu'il est totalement aveugle tout en confabulant que la pièce dans laquelle il se trouve est trop sombre, que sa vision baisse, qu'il est fatigué ou qu'il n'a pas ses lunettes. Le remplissage est une tentative pour préserver de l'ordre et de la cohérence, et pour remplir un trou ou une discontinuité. Cela se produit même chez les sujets normaux. Tout le monde a un point aveugle dans le champ visuel de chacun de ses yeux. [...] Malgré cette cécité irrémédiable, nous n'avons conscience d'aucun trou dans notre champ visuelle : la perception visuelle nous paraît remarquablement stable et cohérente.
Nonobstant le caractère très particulier du cerveau humain, il n'est pas nécessaire d'invoquer des forces spirituelles pour rendre compte de ses fonctions. Les principes darwiniens régissant la variation des populations et la sélection naturelle suffisent ; rien dans le fait que nous soyons conscients ne justifie le spiritualisme. Avoir un esprit et un cerveau humains résulte à l'évidence d'un processus d'évolution. Les données anthropologiques attestant l'origine dans l'évolution de la conscience chez les êtres humains donnent corps à l'idée que, parmi toutes les grandes théories scientifiques, celle de Darwin est la plus profonde du point de vue idéologique.
Quand nous parlons, nous savons en gros ce que nous voulons dire, même si en général nous ne connaissons pas les mots que nous allons utiliser. Heureusement, les mots affleurent dès que nous en avons besoin, au bon endroit et au bon moment, dans le bon sens et selon la bonne prononciation. En général, nous n'avons pas à rechercher de façon consciente chacun d'entre eux ou à vérifier notre syntaxe à chaque étape. Si c'était nécessaire, parler serait une tâche presque impossible qui pèserait d'un poids très lourd dans notre vie consciente. On l'a noté depuis longtemps. Dans La Parole intérieure, M. V. Egger dit qu'"avant de parler, on sait à peine ce qu'on a l'intention de dire, mais qu'ensuite on est plein d'admiration et de surprise de l'avoir dit et pensé si bien". L'héroïne de Howards Ends d'E.M. Foster a cette formule mémorable : "Comment savoir ce que je pense avant de voir ce que je dis ?" Bien que le noyau passe tranquillement d'un état conscient au suivant, il semble que des routines et des sous-routines inconscientes permettent continuellement de trouver le bon mot, de vérifier la syntaxe et de donner le résultat des opérations à la conscience avant de recommencer.
... Roger Sperry [...] sur les patients split-brain [...] :
"L'intervention chirurgicale a laissé ces personnes avec deux esprits séparés, c'est-à-dire deux sphères séparées de conscience. Ce qu'elles éprouvent dans l'hémisphère droit semble en tout point hors du champ de la conscience de l'hémisphère gauche. Cette division mentale est avérée en ce qui concerne la perception, la cognition, la volonté, les apprentissages et la mémoire. L'un des hémisphères, le gauche, qui est l'hémisphère dominant ou majeur, possède le langage et est normalement bavard. L'autre, l'hémisphère mineur, est muet et ne peut s'exprimer qu'à travers des réactions non verbales."
Parfois cependant, l'hémisphère droit, qui est non dominant, peut s'efforcer d'interférer avec le comportement contrôlé par l'hémisphère dominant : c'est le cas lorsque la main droite tente d'habiller le patient tandis que la gauche le déshabille. De tels actes de rébellion de la part de la main gauche non dominante s'observent aussi chez des patients qui souffrent de lésions du corps calleux antérieur. C'est ce qu'on a appelé "le syndrome de la main étrangère".
Chaque jour qui commence est comme une scène dominée, dans le bonheur comme dans la maladie, que ce soit une comédie, une farce ou une tragédie par un personnage central, le "moi". Ainsi en est il jusqu'à ce que le rideau tombe. (Charles Sherrington : The integrative action of the nervous system)