Il voulut crier, mais ne pouvait reprendre haleine. Il n'entendait rien, hormis son cœur, qui cognait dans ses genoux, battait dans sa gorge, dans son visage, dans la racine de son nez. Il battait contre les parois métalliques de la carrosserie. Il faut que je me calme, se disait-il, sinon je ne vais pas reprendre mon souffle. Tout bourdonnait : le sang s'accumulait dans sa tête. Il avait envie de vomir. Il serra solidement les mâchoires. Il ne fallait pas paniquer, ce n'était pas bien méchant. Il avait quand même un peu d'oxygène, se dit-il soudain. Sinon, il aurait déjà perdu connaissance. Il s'aperçut qu'il respirait. Très superficiellement, mais il respirait. Les genoux appuyés contre ses côtes, il ne sentait plus ses jambes, mais il restait quand même un peu d'espace pour reprendre son souffle.