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Critiques de Margaret Cavendish (2)
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Relation véridique

Ces temps-ci, on voit ressurgir du royaume des écrivains oubliés des personnalités des plus diverses, n’ayant en commun qu’un seul mérite : celui d’avoir dit haut et fort que le fait d’être nées femmes ne les privait pas d’avoir une voix pour s’exprimer. Or il est peu d’époque dont les romans nous paraissent aujourd’hui aussi lourds et indigestes que le Grand Siècle, avec ses longues circonvolutions et digressions. Pourtant, ce fut une époque centrale pour l’affirmation du moi féminin, et Margaret Cavendish y joua un rôle important.



Mais ce petit ouvrage tient une place à part dans son abondante production. Et pour cause : il s’agit là de l’une des premières autobiographies féminine de l’histoire. C’est là à ma connaissance son unique traduction en français, faite par ma sœur dans la suite de sa thèse, ce qui explique qu’il soit publié aux Editions Rue d’Ulm (les presses de l’Ecole Normale Supérieure). De ce fait, ce n’est pas un ouvrage de vulgarisation. On y croise des termes littéraires ; le contexte politique est supposé connu : la première révolution anglaise, qui vit la défaite et l’exécution du roi Charles Ier, et l’exil de ses partisans – dont les Cavendishs.



C’est donc un texte à double visée : affirmation de la femme en tant qu’écrivain, et manifeste royaliste. Le livre le fait suivre d’un commentaire d’une longueur équivalente, le replaçant dans son contexte culturel et social. Il éclaire sur de nombreux points, et aide à saisir ce qu’il avait d’exceptionnel pour l’époque… Car à première vue, il ne l’est guère pour nous.



Elle y parle longuement des membres de sa famille, de sa jeunesse comme suivante de la reine, quand tout le monde la tenait pour niaise à cause de sa gaucherie de sa timidité ; et l’intérêt imprévu que lui porta alors le marquis de Newcastle – son époux. Elle revendique fièrement la cause pour laquelle sa famille et sa belle-famille furent ruinées et durent fuir en exil. Dans la langue faite d’élégances et de circonvolutions du XVIIème, elle y décrit aussi sa propre personnalité. Elle se définit elle-même comme encline à l’indolence, contemplative par nature, arpentant sa chambre pendant que ses pensées galopent à bride abattues.



Banale aujourd’hui, révolutionnaire pour cette époque où une femme se devait d’être « silencieuse et modeste » et où les manifestations d’individualité étaient considérées comme égocentriques, ce petit texte lui valu d’être traitée de folle de son temps, y compris par certaines femmes de lettre. Puisse-t-il aujourd’hui être tiré de l’oubli…
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Le Monde glorieux

Le Monde glorieux est à l’image de ce personnage contradictoire. L’appariement a de quoi nous surprendre. Roman philosophique, roman utopique décevant, comme le sont la plupart des inventions utopiques, roman féministe, il vire, lorsque son impératrice convoque l’âme de Margaret Cavendish comme scribe, à la science-fiction, les deux personnages étant entraînés dans des aventures irrésumables où se mêlent l’autobiographie, le plaidoyer et les inventions les plus loufoques.
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