Margaret Frazer

Aaaah, je rêve d’un petit séjour dans une abbaye, accueillie par la sœur hôtelière et m’isolant loin de l’agitation quotidienne. Promenades dans le cloitre ou dans les champs alentours, méditation dans l’église, partage des repas avec les autres hôtes ou avec les moniales, écoute de leurs chants apaisants, refuge dans une petite chambre toute simple… Paix et silence…



Eh bien ce livre-ci aurait pu me mener à cela, mais j’ai assisté au contraire à une agitation hors du commun, agitation qui n’était pourtant pas pour me déplaire.

Il faut dire que nous sommes plongés dans des temps agités (au 15e siècle dans une Angleterre où la reine, veuve, vient de se remarier quasi en secret), et les hôtes de l’abbaye bénédictine de Ste Frideswide le sont tout autant, surtout la nouvelle venue, l’acariâtre lady Ermentrude, voulant à tout prix récupérer sa petite-nièce, novice dans ladite abbaye depuis quelques années. Cette lady sera assassinée…

Heureusement que mère Frévisse, la mère hôtelière, s’en mêle, et mène tambour battant l’enquête où chaque action précédant le meurtre sera décortiquée, où les reins et le cœur de chaque personnage seront sondés (enfin, pour les reins et le cœur, c’est une façon de parler, quoique).



Féminisme, dynamisme, humour fréquent et quand même psychologie, tout cela m’a plu ; n’oublions pas non plus qu’il s’agit d’un roman-policier historique, où le décor et la façon de vivre sont très bien rendus.

C’est avec grand plaisir que je vous invite à lire cette histoire contée par 2 auteures américaines officiant sous le nom de « Margaret Frazer ».

Il y a des livres qu'on rêve de lire, qu'on attend tel le loup attendant le petit chaperon rouge. Et puis il y a les rencontres fortuites, celles qu'on n'a pas vue venir, et qui pourtant ce sont révélées d'excellentes surprises.

C'est le cas avec cette série de policier.

Dans la bibliothèque associative de mon village, il y a un coin genre "livres à donner". Comme toute accro à la lecture qui se respecte, j'y jette toujours un coup d'œil, et il n'est pas rare que j'y découvre de vraies pépites.

Ce matin là, il n'y avais qu'une dizaine de livres, dont un 10/18 avec une couverture pas hyper attractive. Mais estampillée grands détectives. Je lis dons la quatrième de couverture et je découvre qu'il s'agit un policier se passant au XVe siècle, dans une abbaye de bénédictines, avec comme référence Elis Peters et Peter Doherty, deux auteurs que j'apprécie. Hop ni une ni deux j'embarque ce premier tome des aventures de Mère Frévisse, d'autant plus intéressée que je travaille dans une ancienne abbaye de bénédictine !

Au delà de l'intrigue - que j'ai démêlée très vite, c'est l'atmosphère et tout le contexte de vie dans une abbaye qui est passionnant. Les auteures se sont parfaitement documentée sur la vie quotidienne d'une abbaye de femmes. La comparaison avec Elis Peters et son célèbre frère Cadfael ne vaut pas énormément: le contexte historique est différent, et surtout ce conte de la Novice (comme le tome d'après, le conte de la servante) est beaucoup plus sombre, plus âpre, il y assez peu d'humour et aucune bluette sentimentale pour alléger le tout. Le personnage de Mère Frévisse est intéressant: intelligente, cynique, pas très charitable parfois pour une moniale, remplie de doute aussi parfois...

Bref ce premier tome m'a donné envie de découvrir la suite. Amateurs de policiers médiévaux, vous aimerez vous plonger dans cette abbaye anglaise.

personnellement j'ai adoré ce livre et je vais d'ailleurs acheter les autres livres de cette écrivaine , j'ai trouvé que l'atmosphère du Moyen Age était extraordinairement bien rendue, il y a beaucoup de tragique bien sûr, mais c'est aussi très drôle par moments , du moins si on aime l'humour anglais, un peu grinçant !

Elis Peter, la papesse du polar historique a inventé frère Cadfaël. Margaret Frazer, pseudo derrière lequel se cachent deux auteures américaines, a imaginé mère Frévisse. Dans cette première enquête, on découvre le personnage de cette religieuse incroyablement moderne qui par son intelligence, son sens pratique et son humanité se montre capable de mener habilement une enquête pour découvrir la vérité. A lire. A déguster même car la lecture de ce roman est un vrai régal.

une découverte enchanteresse à mes yeux...l'époque bien entendu le décors rendu si vivant et réaliste, des personnages attachants et enfin, l'héroïne, subtile et bienveillante, qu'on rêve de rencontrer au détour d'un sentier en forêt ou dans un coin d'une église. Un style fin, délicat, pas d'éléments lourds ou encombrants...juste une promenade. Hélas, j'ai déjà fini la série en Français. Mais je les relirai.

Deuxième enquête de Mère Frévisse, et une fois de plus la plongée dans une abbaye féminine médiévale est réussie. L'intrigue policière est assez simple - on devine assez vite qui et comment, mais le pourquoi donne une tonalité plus sombre, plus désespéré que le premier.

Série que je vais suivre avec intérêt.

Publié en 2000

Margaret Frazer est, na réalité, deux écrivains: Mary Monica Pulver (1943), est auteur de romans policiers contemporains, la seconde, Gail Frazer, est passionnée par l’histoire médiévale anglaise.

Je viens de terminer ce livre et en attendais un peu mieux.

On est resté au même endroit pendant 300 pages et une enquête qui traîne, s'il y a eu vraiment enquête !

On va essayer de lire le suivant, en faisant un petit effort.