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Critiques de Margaret Yorke (27)
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Pudding mortel

Mrs Mackenzie, la gouvernante de Pantons, la demeure de la famille Ludlow, est retrouvée morte un matin dans son lit. Tout en souhaitant que son décès soit attribuable à une cause naturelle, les regards convergent cependant rapidement vers Mrs Ludlow, la matriarche, une vieille femme invalide, acariâtre et dénigrante envers ses proches, dont plus d'un pourrait avoir des motifs de vouloir s'en débarrasser : se pourrait-il que Mrs Mackenzie, qui était une personne gourmande, ait ingéré des restes qui ne lui étaient pas destinés et que ce soit à la vie de Mrs Ludlow qu'on ait voulu attenter ? Bien que l'inspecteur Foster soit chargé de l'affaire, il ne faut pas s'y tromper : c'est bien le Dr Patrick Grant, doyen du St Mark's College à Oxford, qui mène l'enquête, en visite chez sa sœur qui habite dans les environs. Premier tome d'une série de cinq publiés dans les années 1970 – le dernier tome ne semblant pas avoir fait l'objet d'une traduction française cependant – Pudding mortel présente une intrigue assez classique, évoquant par moments celles d'Agatha Christie. Sans véritable suspense mais non sans mystère quant à l'identité du meurtrier, Pudding mortel m'a fait passer un agréable moment de lecture, et découvrir une auteure, récipiendaire en 1999 du CWA Cartier Diamond Dagger, que je ne connaissais pas.
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Vieilles dames en péril

Avec vieilles dames en péril, je fais la connaissance de Margaret Yorke, écrivaine britannique décédée en 2012, et aussi avec le professeur Grant, le personnage central d’une série de ses romans.

Patrick Grant, professeur au collège d’Oxford, est un homme très perspicace qui aime à rendre sa vie de célibataire un peu pimentée en jouant les détectives.



Deux vieilles dames estimées meurent soudainement en chutant dans des escaliers. Lorsque Amélia Brinton périt au Parthénon, Patrick Grant venu admirer lui aussi le temple grec est témoin de sa chute qu’il juge accidentelle. Puis, en Angleterre, Miss Forest, amie d’Amélia, meurt de la même façon.

Malheureux concours de circonstances ou actes prémédités ? Patrick Grant va s’intéresser de près à cette énigme !



Roman policier qui se laisse lire mais sans provoquer une montée d’adrénaline.



Challenge ABC 2020-2021

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Pudding mortel

C'est l'effervescence en ce vendredi à Pantons la demeure de la famille Ludlow, Gerald le plus jeune des fils qui était veuf depuis 10 ans vient de se remarier et arrive pour présenter Helen sa nouvelle épouse à sa famille.

La famille Ludlow dont la mère gère d'une poigne de fer, tant la famille elle-même, que la fortune laissée par son mari trop tôt disparu, et que la vie de la maison familiale, même si elle est clouée dans un fauteuil roulant.

Et parmi ceux qui doivent être au garde à vous devant « La Reine mère » se trouve Phyllis sa fille dont la vie ne tourne qu'autour des désirs et des caprices de sa mère au détriment de sa propre vie, ainsi que Joyce Mackenzie, la gouvernante cordon bleu hors pair et aussi gourmande que dévouée.

Mais Helen ressent un certain malaise lors de son arrivée, sans que les autres membres de la famille ne s'en rende compte.

Et la vie continue tranquillement, le lendemain, samedi, tout le monde vaque à ses occupations habituelles pendant que Gerald emmène sa jeune épouse américaine visiter Londres.

Le dimanche matin, Mrs Ludlow a beau sonner, la gouvernante ne lui apporte pas son petit-déjeuner comme à son habitude.

Et c'est Cathy sa petite-fille et fille de Gerald qui va faire l'atroce découverte, Joyce Mackenzie est décédée pendant la nuit.

Très vite, le médecin de famille appelé sur les lieux et qui constate le décès émet des doutes quant à la cause réelle et penche plus pour un empoisonnement que pour une mort naturelle.

La police quant à elle n'a aucun doute, il s'agit d'un crime.

Et pire encore, le poison a été mélangé à la meringue du pudding qui avait été servi à Mrs Ludlow mais qui n'ayant plus faim l'a laissé de coté.

Pudding que Joyce Mackenzie emportée par sa gourmandise a mangé pour son plus grand malheur.

La police va vite avoir des certitudes, c'est un membre de la famille qui a tenté d'assassiner la vieille despote.

Mais Patrick Grant, doyen de l'un des collèges d'Oxford, en villégiature chez sa soeur qui vit à coté de Pantons, et dont le hobby est de tenter résoudre des affaires criminelles historiques, va vite comprendre que la police fait fausse route.

Et il va finalement faire éclater la vérité, et nous allons découvrir un assassin aussi improbable qu'implacable.

Un petit roman policier qui n'a rien de palpitant mais dont l'intrigue ne manque pas de faire penser à une autre autrice anglaise bien connue....

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Trouvez-moi un coupable

Je ne connaissais pas Margaret Yorke. Cette dame, qui fut présidente de l’association « Crime Writer’s Association » est née en 1924. Pour goûter son écriture, c’est important de le savoir. Son style ayant un parfum suranné un peu déroutant mais tellement british qu’on y plonge avec plaisir.

Pendant la guerre, Margaret fut bibliothécaire dans un hôpital avant de rejoindre la Royal Navy où elle fit partie de WRNS (!) avant de devenir libraire. Une femme courageuse et déterminée, certainement indépendante et en marge de ce que la société anglaise de l’époque attendait des femmes.



Nina, son personnage principal, voit son univers basculé après 24 ans de mariage. N’ayant jamais travaillé et ayant tout donné à son couple et sa famille, elle se retrouve désœuvrée et seule alors qu’elle a à peine 43 ans. Sous la plume de Margaret Yorke, elle va prendre le taureau par les cornes, surmonter appréhensions et craintes et prendre sa vie en main. On sent que l’auteure n’a pas envie d’en faire une femme larmoyante et fragile. Peu à peu, on assistera à la transformation de Nina, prenant des décisions sans l’aide de personne et se lançant dans des entreprises qu’elle ne se serait pas crue capable d’envisager !

J’ai beaucoup aimé ce regard sur la condition de la femme dans ce roman. Il y a Nina, mais aussi Priscilla, la jolie femme ambitieuse a qui tout a toujours réussi ; Heather qui a connu des revers divers mais a toujours fait front et tenu son rang ; enfin Sarah et Jenny, les filles de Nina, chez qui on retrouve des traits de caractère de leur mère.

Une fine observation de la société anglaise et des ses traditions.



En lisant ce roman, je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec l’ambiance des romans d’Agatha Christie ou les aventures de l’Inspecteur Barnaby. La campagne anglaise proche de Londres, ses manoirs, ses cottages… ; les habitudes britanniques comme la broderie, le thé ; la hiérarchisation de la société ; les œuvres de bienfaisances ; les commérages ; les balades dans les champs, un labrador sur les talons… tout concourt à vous plonger dans l’atmosphère de l’Angleterre picturale de Constable.



L’intérêt du roman est justement dans ces descriptions de la vie de tous les jours et des personnages, livrant peu à peu leurs petits secrets. Certes, il est question de tueur en série, de jeunes filles assassinées mais l’enquête et l’intrigue ne sont pas au cœur du récit. Elles semblent périphériques à la vie du village de Netherton St Mary où Nina s’est installée et où elle perce petit à petit les secrets des uns et des autres.

Un récit intimiste, une écriture légère et précise comme la broderie anglaise, pour un récit atypique mais combien divertissant.

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Pudding mortel

Mrs Ludlow est une riche vieille dame invalide, mais tenant d'une main de fer toute sa famille. Enfants et petits enfants vivent à proximité, prêts à répondre aux injonctions de Mrs Ludlow, qui prend plaisire à leur pourrir la vie. Un dimanche matin, la gouvernante, Mrs Mackenzie est retrouvée morte, et très vite la police découvre que sa mort n'est pas naturelle, d'autant plus que des somnifères de sa patronne ont disparus. La police pense que le meurtrier visait Mrs Ludlow, le poison ayant été dissimulé dans la part de pudding de la vieille dame, qui finalement ne l'a pas mangé. Mais Patrick Grant doyen de l'université d'Oxford, en séjour chez sa soeur, s'intéresse au mystère et trouve des éléments qui sont passés inaperçus de la police.



Un roman policier anglais classique, avec manoir familial, chaque membre de la famille cache évidemment un secret inavouable, et la police est prise de vitesse par un perspicace amateur. Ce n'est pas désagréables, mais assez prévisible, rien de vraiment révolutionnaire. Peut être un petit soupçon de second degré, mais vraiment très léger. Cela ne me donne pas vraiment envie de découvrir les autres opus consacrés à Patrick Grant, même si souvent le premier épisode n'est pas forcement le meilleur dans ce genre de séries.



Petit extrait:



-Le fait de ne pas connaître Mrs Ludlow mère est pour moi un sérieux handicap, dit-il. Je pense que je vais combler cette lacune. J'irai à Pantons ce soir et j'essaierai de la coincer avant qu'elle ne monte dans sa chambre.



-Tu ne peux pas faire irruption comme ça à Pantons ! protesta Jane. Dans une maison en deuil....



-Bien sûr que si ! Je vais présenter nos condoléances, justement, et offrir notre aide, dit Patrick. J'aimerais aussi savoir comment va la jeune Cathy.



-Laisse tomber Cathy, tu veux ? Elle est en plein à l'âge où l'on s'entiche d'un vieux prof qui se prend pour un bourreau des coeurs, l'avertit Jane. N'ajoute pas le détournement de mineure à la liste de tes noirceurs.



-Ca ne lui ferait aucun mal d'en pincer un peu pour moi, affirma Patrick, d'un air suffisant. Histoire de se former le goût. Elle aurait tout à y gagner.



-Toi alors ! cria Jane, exaspérée. Andrew, cet homme est la fatuité incarnée. Ne lui ressemble jamais, mon trésor !
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Vieilles dames en péril

Apparemment, (en tout cas selon le quatrième de couverture... mais doit-on toujours croire un quatrième de couverture), les histoires de Margaret Yorke et de son professeur Grant sont "plébiscitées par la presse et couronnées de prix". Je ne suis pas là de devenir journaliste apparemment.



Non pas que je dénie toute qualité à l'auteure en question. Le temps est plutôt agréablement passé, l'ouvrage se lit vite et le dénouement est celui qu'on attend d'un bon polar : inattendu.



Mais quand on a relu un Christie il y a peu de temps, on ne peut "plébisciter" Yorke. Les dialogues sont assez monotones et les tentatives d'humour tombent plutôt à plat. J'ai apparemment lu le troisième tome des aventures du professeur et l'effet "attachement" aux personnages fonctionne sans doute mieux en lisant dans l'ordre. Un bon petit polar donc mais pas au Panthéon.
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Meurtres en neige

Je serai brève dans un premier temps : je me suis rarement autant ennuyée à la lecture d’un roman policier, j’ai rarement ressenti aussi peu d’émotions, même quand j’étais confrontée à une situation tragique (trois pages sur l’ensemble du roman, j’ai compté).

Pour quelles raisons ? Le tout premier chapitre était très prometteur, il semblait nous plonger dans l’action sans attendre. Il faudra plus de 170 pages pour que cette scène prenne un sens, et que d’ennui entre les deux.

Nous sommes ensuite confrontés à des touristes, venus plus ou moins bien skier sur des pistes blanches, noires ou rouges. Pendant ce voyage organisé, certains sont devenus amis, d’autres s’isolent. Liz, elle, en a assez de skier avec un moniteur, d’être seule (elle est divorcée, ses cinq années de mariage se soldèrent par un échec). Aussi, qu’elle n’est pas sa joie de retrouver Patrick, le charmant universitaire qui fit battre son cœur des années plus tôt, et qu’elle n’épousa pas, parce qu’il n’a pas songé qu’elle pouvait être amoureuse de lui – et lui ne l’était pas d’elle.

L’intrigue s’emballe… Non. Les skieurs skient moins, le temps ne s’y prêtent pas. Du coup, ils dînent, dansent, des intrigues amoureuses se nouent et le lecteur continue à s’ennuyer ferme. Je ne passerai pas sous silence les doléances d’un éleveur de vison, les aléas de l’élevage de ses « sales bêtes » et le manque de bénéfice : l’éleveuse est contrainte de porter du faux vison. Un peu plus, et je verserai des larmes. De crocodiles, bien sûr. Ne parlons pas d’écologie en 1972. Ne parlons pas non plus de féminisme. Si la jeune mariée est abandonnée à l’hôpital par son tout jeune époux, qui a trouvé des bras consolateurs, cela dérange – un peu. Personne ne va cependant le traîner au chevet de sa femme – il a peut-être la phobie de la maladie, le pauvre chéri – ni lui dire ce qu’il pense de lui – sa femme n’avait qu’à épouser un meilleur mari. En fait, si, deux personnes agissent, l’une serait tentée de tout dire à la jeune mariée, mais l’autre (Patrick) la convainc de n’en rien faire : certaines jeunes femmes pas jolies et sottes sont faites pour être mariées, et avoir des enfants gentils mais sots. Elles seront très heureuses ainsi, et ne supporteraient pas de divorcer. Quelle perspicacité ! Non, ce n’est pas moi qui le dis, c’est Liz.

Et l’intrigue de démarrer enfin, au bout d’une centaine de pages. Oui, le meurtre sera résolu, par Patrick – les valeureux skieurs sont bloqués par la neige, il est le héros de la série, lui qui voit des meurtres là où d’autres ne voient que des accidents, il était évident qu’il découvrirait le coupable, le mobile et tacherait que justice soit rendue. Il est bon qu’il ait réussi à tout trouver, parce que quasiment rien dans le récit ne laissait présager ce que les trente dernières pages révèleraient au lecteur. C’est d’autant plus dommage que les thématiques développées, pour être un peu datées, n’en étaient pas moins passionnantes

Meurtres en neige est à lire si vous n’avez pas d’autres romans sous la main. Si vous êtes coincé dans un chalet à cause de la neige, je vous recommanderai plutôt Le mystère Sherlock de J.M. Erre.
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Meurtres en neige

Autant j'avais apprécié la première enquête du professeur Grant, mais ici le charme n'a pas du tout opéré !

Plusieurs anglais, en vacances dans une station de ski, sont bloqués dans leurs hôtels, la faute au temps capricieux. Lorsque l'un d'entre eux manque à l'appel, le professeur Grant devient soupçonneux. En bref, très peu d'action, pas vraiment d'enquête. Déception pour cette lecture plutôt ennuyeuse...
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Vieilles dames en péril

Depuis Agatha Christie, tout lecteur de romans policiers sait qu’il doit se méfier des paisibles villages anglais – les jolis cottages fleuris dissimulent parfois bien des secrets.

Ils peuvent être tout simples, parfois : il suffit de dresser l’inventaire des livres d’une professeur à la retraite, récemment décédée, pour provoquer des drames en série.

D’ailleurs, comment est-elle décédée, cette vieille dame ? Un accident, pendant ses vacances. C’est, du moins, ce qu’a conclu l’enquête officiel. Patrick Grant, universitaire, présent sur les lieux, a des doutes. Il a déjà mené une précédente enquête, il a déjà su trouver un coupable là où tous ne voyaient que du feu. Seulement, dans ce cas, il n’a que des doutes, et aucune preuve à fournir à la police.

Il est de plus amoureux, à la grande joie de sa soeur, qui rêve de voir son frère aussi heureux en ménage qu’elle l’ait – et ce n’est pas peu dire. Elle n’hésite pas à l’aider dans ses discrètes investigations – être enceinte ne signifie pas ne plus être capable de réfléchir. Et s’il est une morale de l’histoire, la voici :

Il se jura que si une autre fois il découvrait une série d’incidents qui lui fassent pressentir un désastre, rien ne le détournerait de son objectif ; jamais une autre femme ne viendrait brouiller le travail de son esprit.
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Pudding mortel

Ce livre est une mise en garde contre la cuisine britannique. En effet, c’est un pudding au citron et aux somnifères qui est la cause du trépas de Mrs Mackenzie, gouvernante bienveillante de la vieille Mrs Ludlow, qui tyrannise « pour leur bien » tout son entourage. Même quand elle les aime, comme sa petite-fille Cathy, elle ne leur montre pas – en revanche, quand elle ne les aime pas, comme c’est le cas pour sa fille Phyllis, elle ne se prive pas pour leur mener la vie dure, et maintenir chacun sous son emprise.

Pour la police, l’évidence est là : ce n’est pas l’efficace gouvernante, dont la vie était réglée comme du papier à musique, que l’on a cherché à éliminer, c’est la riche, impotente et autoritaire vieille dame, qui tenait les cordons de la bourse très serrée. Pas de soucis pour son fils cadet, Gerald, à qui elle a donné le prénom de son mari, mort en héros pendant la première guerre mondiale : il a su monter son affaire seul, et celle-ci se porte très bien. Veuf depuis dix ans, il vient de se remarier avec Helen, et Cathy, sa fille, accueille plutôt bien la nouvelle : sa grand-mère voulait la forcer à renoncer à étudier, afin qu’elle prenne soin de son père. Pour les deux autres enfants, la situation est plus compliquée : Phyllis, qui est à la fois dame de compagnie, infirmière et souffre-douleur de sa mère, ne touche aucune rétribution, Derek est en très mauvaise posture, et ses deux fils ont aussi de gros soucis financiers, qu’ils ne devraient pas avoir. Martin, jeune marié, a vu une partie de sa maison financée par sa grand-mère, qui désapprouve le fait que sa femme continue de travailler. Tim, lui, est étudiant, touche une pension de ses parents, et le professeur Grant connait bien ses frasques.



Et oui, Patrick Grant va enquêter, lui dont la soeur vit dans ce charmant petit village anglais, avec son mari et son fils Andrew. Elle apprécie fort peu l’ingérence de son frère dans les affaires d’autrui, et le lui dit sans prendre de gant, lui reprochant de manquer de coeur poussant ainsi Patrick à se livrer à un bref mais intense examen de conscience. Ce professeur, qui adore se pencher sur les crimes du passé, se penche pour la première fois sur une enquête dans le présent. Quoi qu’il puisse dire, sa position de professeur à Oxford en impose, même à la police – alors quand il prend les choses en main, a une théorie et trouve le moyen de la démontrer, je vous laisse deviner s’il parvient à ses fins.

En lisant ce roman, on ne peut pas ne pas penser à Agatha Christie, les villages paisibles dans lesquels les intrigues prennent vie, à ses familles qui se déchirent, à ses charmantes personnes qui, n’ayant pas grand chose à faire de leurs journées, épient soigneusement leurs voisins. On retrouve aussi dans ce roman des personnages féminins marquants. Helen et Cathy Ludlow ne sont pas des jeunes femmes qui attendent le secours d’un homme pour vivre, et si Helen a épousé Gérald, elle l’a fait par amour, en ne lui cachant rien – et en étant parfaitement capable de se débrouiller seule. Quant à Cathy, elle envisage de faire des études, sermonne son immature cousin, mais n’envisage jamais le mariage comme solution pour s’émanciper.

Pudding mortel, ou un roman à lire pour ceux qui aiment les romans policiers anglais.
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Le Disparu du Perséphone

Faire des recherches minutieuses dans le réseau de bibliothèque dans lequel je suis inscrite a un gros avantage : j’ai déniché ce livre d’une auteur que je ne connaissais pas. Ce roman est le quatrième qui met en scène Patrick Grant, professeur à Oxford.

Tout ne commençait pas bien pour lui : la mort de son ami Alec, avec lequel il devait visiter la Crète, n’est pas de bon augure pour ses vacances. De plus, il lui a promis de retrouver Yannis, so filleul, dont il est sans nouvelles depuis un an. Patrick est homme de paroles, et même la mort… de sa chère voiture ne le fera pas changer d’avis. Curieux, pourtant, qu’elle soit voler et détruite juste avant son voyage.

Partir, c’est aussi tâcher d’oublier les crimes auxquels il a été mêlé bien malgré lui. Ce n’est pas la découverte du corps de son confrère Lomax qui l’aidera. Patrick attirerait-il les meurtres ? Il espère bien que non ! En tout cas, il n’est pas un détective amateur, il n’est pas question pour lui d’entraver l’enquête de la police – si enquête il y a : même si l’accident est étrange, même si le suicide est peu probable, la mort de Lomax est naturelle. Sa femme Gwenda tenait plus du dragon qu’autre chose, ce n’était pas une raison pour en finir ! Puis, le fil du récit nous montrera Gwenda sous un autre jour – pas aussi antipathique qu’elle en avait l’air.

Les femmes ont une grande importance dans ce récit, et elles sont souvent décrites uniquement grâce à leur chevelure. Ursula a de somptueux cheveux blancs, Véra Hastings des cheveux gris emmêlés, Ilena a les cheveux gris aussi, sans avoir la rigueur et la jovialité de Véra (il y a une raison à cela), Jill est blonde. Quant à Elsie, touriste américaine qui suit son mari d’origine grecque dans son périple, elle teint en noir corbeau ses cheveux blonds. Ou quand la coiffure en dit long sur la personnalité.

Plus Patrick poursuit son périple jusqu’à l’île (imaginée par l’auteur) de Mikronisos, plus les mystères s’épaississent, surtout depuis qu’un second universitaire a trouvé une mort accidentelle. Et si la police fait bien son travail, Patrick devra tout de même lui donner, finalement, un coup de main tout en respectant la promesse qu’il a faite à Alec, et même plus encore. Il est impossible de sauver quelqu’un qui ne veut pas l’être. Il est possible de rendre justice aux morts, même près de trente ans plus tard.

A ma prochaine visite à la bibliothèque, j’emprunterai un autre livre de cette auteur.
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Emily Frost est revenue

Un policier ou un thriller.... J'ai apprécié le contraste entre la vie de petite bourgeoisie terriblement "miss Marple" et l'intrusion d'Emily Frost bouleversant les idées reçues et les âmes bien pensantes.
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Pudding mortel

Un roman policier sympathique à l'intrigue bien ficelée. Je connaissais déjà la plume de Margaret Yorke, ayant déjà lu un autre de ses romans (au style différent cependant), et j'ai vraiment aimé ici me plonger dans l'ambiance british des années 60 de ce premier tome des "Enquêtes du Professeur Grant".

Dans la demeure Pantons, la famille Ludlow est bouleversée par la mort de la gouvernante Mrs Mackensie. Si tout le monde pense d'abord à une mort naturelle, la question du suicide, puis de l'assassinat vient rapidement semer le trouble...

J'ai retrouvé tout au long de cette agréable lecture un petit air d'Agatha Christie, et je lirai certainement d'autres tomes de cette série.
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Vieilles dames en péril

Qui a poussé mamie dans l'escalier?

Deux dames âgées, amies de surcroît, ont la malchance de faire une chute fatale dans un escalier, en des lieux prestigieux, l'Acropole pour l'une et le British Muséum pour l'autre.

Le professeur Patrick Grant, détective à ses heures, qui a assisté au premier accident et rencontré ensuite la future deuxième victime lors d'une visite à la famille de la première, ne croit pas a une simple coïncidence.

L'intrigue se développe à un train de sénateur, à travers une campagne anglaise typique avec ses cottages aux toits de chaume et ses vieilles demeures chargées d'histoires dramatiques et folkloriques.

Notre professeur s'implique dans cette affaire doublement motivé, par la petite nièce de la première victime d'abord et, en bon spécialiste de littérature anglaise qu'il est, par la somptueuse collection de livres qui est à vendre.

Tout est «so british» dans ce récit agréable à lire, qui manque cependant quelque peu de consistance et de suspense, avec une explication finale pas totalement convaincante.
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Pudding mortel

Un roman anglais délicieusement désuet aux personnages vieillots, où un décès inattendu vient troubler l'atmosphère confinée d'une famille qui tremble sous la férule de l'ancêtre fortunée qui les mène à la baguette sans lacher le moindre penny !



La vielle Mrs Ludlow, impotente, mais qui a gardé toute sa tête, vient d'échapper à un empoisonnement mortel, : c'est sa cuisinière qui a mangé la part de pudding assaisonnée de poison que la douairière avait laissé sur le plateau de son dîner.



tous ses enfants sont potentiellement coupables : celle qu'elle prend plaisir à humilier, ceux qui ont besoin de son argent pour décourager des créanciers, ceux qui veulent refaire leur vie ...



Un roman bien mené où un professeur d'Oxford, de passage chez sa sœur, aidera la police locale à dénouer les fils du mystère.



Un roman situé à l'orée des années 60, quand on se demande s'il est bien utile que les filles fassent des études supérieures, où les jeunes commencent à couloir s'émanciper de la tutelle de leurs parents alors que ces derniers doivent encore supporter celles de leurs propres parents ... 



Un vrai roman anglais au goût de bonbon aigre-doux



Un auteur dont je vais chercher d'autres productions !    
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Pudding mortel

Dans une demeure située non loin de Londres, Mrs Mackenzie, la gouvernante, a bu le bouillon de onze heures sous une forme des plus sucrées. N'aurait-elle pas été victime de sa gourmandise en dévorant la part de gâteau délaissée par sa patronne, Mrs Ludlow ? Et en ce cas, qui en voulait à la vieille dame au point d'essayer de la faire passer de vie à trépas ?



Dans une ambiance très british rappelant un peu l'univers Agathesque, une riche veuve règne en véritable Reine Mère sur l'ensemble de sa famille, se comportant en despote acariâtre vis-à-vis de certains, tenant surtout bien serrés les cordons de la bourse sur laquelle lorgnent naturellement quelques enfants ou petits-enfants en quête de liquidité.



C'est donc une intrigue des plus classiques qui attend le lecteur, avec une police essayant de ne pas s'égarer au milieu des inévitables faux-semblants, tout en ménageant une maîtresse de maison particulièrement encombrante et susceptible.



Le rôle du détective de service est dévolu au professeur Patrick Grant, un universitaire à l'intelligence hors du commun passionné d'énigmes qui, pour sa première apparition, va comme de bien entendu damer le pion à une maréchaussée quelque peu à la peine.



L'intrigue n'atteint pas des sommets au niveau suspense, mais l'auteure maintient suffisamment bien le mystère sur le qui et le pourquoi pour permettre, à ceux que le charme légèrement suranné de ce roman ne rebutera pas, de passer un agréable moment de lecture.
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Trouvez-moi un coupable

J'ai été étonnée de trouver ce roman dans la catégorie "policier" car pour moi il n'en est pas vraiment un. Certes, nous avons bien un meurtre et une enquête, mais celle-ci se déroule vraiment en arrière-plan.

En effet, l'intrigue principale de ce roman est consacrée à Nina et sa "reconstruction". Reconstruction car après 24 ans de mariage, cette mère de famille vient d'être quittée par son mari qui entretient une relation avec une femme plus jeune et avec laquelle il compte bien refaire sa vie. Complètement bouleversée et perdue, Nina rencontre alors Priscilla. Celle-ci lui propose de venir garder leur propriété dans le petit village de Netherton-St-Mary pendant leur absence. Nina, y voyant un bon moyen de retomber sur ses pieds, accepte.

Elle découvre alors le Hall, la campagne anglaise et les habitants de ce petit village, dont Heather et Guy, les voisins, et Dan le jardinier.

Pas de rebondissements dans ce roman, juste des moments de vie, des secrets mis à jour, des mystères à éclaircir et Nina qui tant bien que mal reprend sa vie en main. Ce roman donne par ailleurs une place importante aux femmes et à leur condition.

Pour moi cela a donc été une lecture vraiment agréable et aisée avec laquelle j'ai passé un bon moment.
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Trouvez-moi un coupable

Un vrai dépaysement que ce roman policier : campagne anglaise, cottages et demeures, un peu de balade à Londres, des promenades dans les sous-bois.



Du thé, des tasses de thé prises entre amies avec scones et cakes, du thé et encore du thé, avec un peu de sherry, tout de même, histoire de se remonter le moral.



Des suspects jusqu'au bout alors qu'ils ne sont pas coupables, des histoires de famille insoupçonnées, un peu d'amour et d'humour, également.



L'image que je retiendrai :



Celle du jardinier, Dan, qui vient à 11h tapantes prendre son thé avec Nina. Mais Dan, un suspect potentiel.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Vieilles dames en péril

Coincée à l'hôtel, je n'avais que ce livre sous la main, c'est pourquoi je l'ai terminé.



Mais ce fut difficile : une enquête policière évanescente, diluée dans des dialogues interminables et une romance inutile, des personnages insignifiants et un dénouement sorti du chapeau !



N'est pas Agatha Christie qui veut.
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Trouvez-moi un coupable

Deuxième roman de Margaret Yorke que je lis et j'apprécie toujours le côté très British de ses histoires et de son style.



Nina, la quarantaine, voit son existence subitement chamboulée à l'annonce par son mari de la fin de leur vie commune. Elle trouve du réconfort auprès de ses deux grandes filles mais c'est Priscilla, une inconnue, qui lui tend la main en lui proposant de venir garder sa propriété de Netherton-St-Mary pendant qu'elle et son mari sont à l'étranger.



Nina se retrouve donc dans une immense maison, avec un sympathique labrador et pour seule occupation celle de flâner dans une campagne anglaise des plus bucoliques, mais également des plus déprimantes pour une citadine en pleine crise existentielle. Elle n'est pas pourtant pas seule, avec Dan le retraité jardinier qui vient prendre le thé à heure fixe et s'occupe des espaces verts du domaine, ainsi qu'Heather et Guy, les voisins et Amis des propriétaires.



Tout n'est cependant pas aussi calme que prévu dans ces lieux champêtres : des appels téléphoniques sans personne au bout du fil effraient quelque peu Nina et le meurtre d'une jeune femme dans les environs nous rappelle que l'auteur écrit plutôt des polars. La vie continue cependant son cours sans que l'activité d'un tueur ne perturbe plus que ça le quotidien de personnages qui ont déjà suffisamment à penser pour conserver leurs petits – ou grands – secrets, et tenir éloigné les fantômes du passé.



Margaret Yorke réussit à maintenir l'attention du lecteur avec l'histoire de Nina et des habitants du village tout en instaurant subtilement le doute dans les esprits sur l'éventuelle proximité d'un dangereux psychopathe.



J'ai vraiment passé un bon moment avec ce pseudo polar intégrant

intelligemment un soupçon d'ambiance policière dans un récit d'un certain romantisme parfois émouvant.
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