AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Margaux Gilquin (33)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le dernier salaire

Margaux est licenciée à 47 ans... à partir de ce moment, elle se transforme en combattante, en chevalier qui veut décrocher, non pas l'anneau, mais un travail, un CDI si possible. Elle est pugnace, motivée, tenace, elle ne refuse aucun CDD qui va grossir son CV... mais le véritable boulot ne vient pas. Malgré toute l'énergie qu'elle met dans sa recherche, ça dure, les années passent et le dernier salaire (entendez les dernières allocations) sera bientôt là. Penser à ce moment... c'est l'angoisse, la peur blanche, la boule au ventre... elle ne pourra plus payer son loyer et ce sera quoi ? la rue ?



Avec ce livre, Margaux crie sa colère, sa désespérance, elle dénonce le mépris... le mépris de ceux qui n'embauchent plus au-delà de 50 ans, le mépris de ceux qui s'imaginent que si on est sans travail on en est forcément responsable. Elle dénonce aussi la bêtise (pour rester polie)... la bêtise de ceux qui parlent trop vite, la bêtise de ceux qui parlent sans savoir (tiens... comme celui qui a dit l'autre jour "la meilleur façon de se payer un costard, c'est de travailler !"). Elle dénonce encore l'inefficacité des pôles emploi et Cie, avec leurs batteries d'évaluations, de formations, de stages très souvent inutiles. Elle devient la voix de tous ces chômeurs que l'on oublie derrière les chiffres... on les voit dans leurs galères, ces hommes, ces femmes qui n'ont plus de vie parce qu'ils n'ont plus de boulot.



Mais il n'y a pas que de la désespérance dans ce livre. J'ai apprécier le ton souvent ironique sur un sujet pourtant douloureux. Puis, elle a de belles valeurs humaines notre Margaux, on voudrait être de ses amis pour la soutenir, lui donner un coup de main. Pour conclure, je ne peux que souhaiter le meilleur à Margaux... et le meilleur pour elle, c'est un travail.



Un grand merci aux organisateurs du Masse Critique de Babelio et à XO éditions pour l'envoi de ce livre.
Commenter  J’apprécie          414
Le dernier salaire





8 ans de chômage et de petits boulots ont permis à Margaux de retarder la descente aux enfers, passer de l’allocation de retour à l’emploi à l’allocation spécifique de solidarité. Nous ne connaîtrons pas le montant journalier de l’allocation de Margaux mais elle peut conserver son logement et une partie de sa vie d’avant. Si au début de son chômage Margaux était persuadée retrouver un cdi rapidement, ce n’est plus le cas ensuite. Elle se rend compte de la réalité du manque de travail surtout pour les plus de 50 ans. De remplacements en missions parfois longues, elle cherche son cdi, un travail coûte que coûte et se retrouve à envoyer ou déposer des cv dans la région bordelaise alors qu’elle demeure dans la région parisienne, prête à accepter des boulots alors qu’elle sait qu’elle ne tiendrait pas physiquement. D’ailleurs la maladie ne tarde pas à lui tomber dessus : fibromyalgie, il ne manquait plus qu’elle. Entourée par la famille de sa soeur, elle reprend le dessus. Une autre personne de sa famille lui tend la main après le dernier salaire, un changement de vie radical. J’ai lu ce témoignage avec toute une panoplie d’états d’âme ou de sentiments contradictoires. Margaux m’énerve, m’émeut, me fait rire, mais ne me laisse pas indifférente. D’après ses interviews ce n’est pas une thérapie, plutôt un cri, elle aime écrire, elle dénonce. Je n’en dirai pas plus.





Un grand merci à Babelio et XO Éditions.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          241
Le dernier salaire

Je ne parlerai pas d'une écriture, d'un style, mais d'une voix. Ce soir, j'écoutais d'une oreille distraite une émission sur Arte, et puis le grain d'une voix m'a fait lever la tête vers l'écran. C'était Margaux Gilquin, qui défendait son livre, qui défendait sa vie. Il y avait quelque chose de fier et aussi de cassé dans sa voix, quelque chose que l'on retrouvait aussi dans son regard. Elle parlait d'elle, et de beaucoup d'autres femmes de sa génération, qui ont découvert la possibilité de dire non à ce qui était imposé à leurs mères, qui ont dit non, qui ont pris le risque de la vie seules plutôt que mal accompagnées, qui ont cru à l'indépendance par le travail. Et qui se sont retrouvées poussées hors du monde du travail au motif de leur âge, de leur soi disant inadaptabilité aux exigences nouvelles de management, des nouvelles technologies, parce qu'elles étaient vieilles "vous pourriez être ma mère" "vous permettez que je vous appelle mamie"Ces femmes qui vivent avec 16 euros par jour, en tenant compagnie à une plus vieille et plus riche qu'elles, celles qui n'ont qu'une peur, celle d'être poussées hors de la vie comme elles ont été poussées hors du travail, leur seule clé vers la liberté.Ces femmes qui n'achètent plus de chaussures neuves, plus de vêtements neufs, qui ont constamment l'impression de porter la vie des autres et qui ne sont pratiquement plus dans leur propre vie. Ces femmes qui voient avec angoisse, avec horreur, des femmes qui vivent dans la rue. Qui voient avec angoisse, avec incrédulité des femmes de leur âge continuer à conduire une auto, faire les magasins, aller chez le coiffeur,partir en vacances, se plaindre du boulot, des grèves, des files d'attentes aux caisses, des collègues, de la météo, et de bien d'autres choses encore, et qui se demandent si elles ne sont pas passées dans une autre dimension qui les rend invisibles.

La meilleure façon de s'acheter un costard c'est de travailler. On est bien d'accord. Mais seulement si c'est Margaux qui le dit.

J'achèterai et je lirai son livre, en espèrant que l'energie qu'elle a mis à l'écrire sera productrice d'un juste retour par le succès de cet ouvrage. Et cinq étoiles, de confiance, pour les palaces où ni elle ni moi ne dormons, mais ce n'est pas ce que nous voulons.C'est juste de la dignité.
Commenter  J’apprécie          238
Apprendre à danser sous la pluie

Une très jolie découverte que ce roman, une bouffée de bonheur, à prendre à n’importe quel moment. L’auteure a une très jolie plume, très poétique, pleine de jolis sentiments.

Des personnages attachants qui ont soufferts mais pour qui la vie doit continuer, vous les rencontrerez tous avec le plus grand plaisir, vous ressortirez de ce roman avec du baume au coeur.

Le personnage principal , tente de se ressourcer dans le Lot-et-Garonne chez sa tante Marthe, une femme forte et pleine de sagesse, telle que chacun d’entre nous souhaiterait en croiser le chemin. Elle apporte au roman des retours dans le passé et donc des passages historiques que j’affectionne particulièrement.

Vous comprenez donc que je n’ai trouvé que des points positifs à ce roman, je suis ravie d’avoir eu l’occasion de le découvrir et fière de pouvoir dire à l’auteure Margaux Gilquin que j’ai senti qu’elle avait investi beaucoup d’elle même dans l’écriture de cette histoire. Merci à elle.
Lien : https://livresque78.wordpres..
Commenter  J’apprécie          210
Le dernier salaire

Un récit qui nous plonge dans le quotidien d'une femme trop "vieille" pour retrouver un emploi payé une misère ? Pas seulement, l'auteure nous embarque dans son expérience et, parfois, dans l'intimité de sa vie d'avant son licenciement, par petites touches subtiles mais néanmoins percutantes.

On sent son exaspération, on la partage, on l'accompagne lors de ses entretiens et naturellement, des déceptions qui s'ensuivent, ses douleurs aussi deviennent les nôtres et pas seulement l'espace d'une lecture.

Je ne suis pas prête d'oublier ce parcours, cette dignité, cette gnaque qui font la patte de cette femme qui pourrait être n'importe quelle autre

d'entre nous.

A un détail près : Margaux a choisi de raconter, de piquer un bon et salvateur coup de gueule.

J'ajoute qu'en dépit du caractère dramatique de sa situation, madame Gilquin ne se départit jamais de son sens de l'humour.

Si seulement monsieur le président (je sais que la ministre de l'emploi l'a lu, la preuve, la farce continue et ce sont toujours les mêmes qui se retrouvent à être les dindons) pouvait prendre la peine de lire ce récit vibrant et surtout d'en tirer les leçons qui s'imposent : notre pays marche sur la tête, les élites sont bien au chaud, les profiteurs profitent tandis que d'autres se tuent à travailler ou bien à chercher un travail. Finalement, je n'ai aucune illusion sur la capacité dans nos "politocards" à se réveiller, en revanche, en lisant ce genre de témoignage, je suis heureuse de voir que des personnes osent prendre leur clavier, je salue aussi l'éditeur qui fait un travail remarquable, ça change de ceux qui se contentent de balancer des cartons de livres chez les libraires...

Pour finir, au-delà de la douloureuse quête d'un emploi, le monde du travail que nous décrit l'auteure est bien triste : on travaille sous pression constante et on risque le "burn out" ou bien on ne travaille pas et la pression de ne jamais retravailler s'installe, insidieuse, rampante et provoque les mêmes dégâts.

Je pense à ce moment dans son récit pendant lequel l'auteure évoque les minima sociaux comme autant d'inventions mises en place de telle sorte que le peuple reste docile et corvéable à merci. On ne sait jamais, dès fois qu'une révolution germe dans la tête des citoyens d'un pays à la dérive...Parfois, j'avoue, je le souhaite presque.

Je remercie l'auteure d'avoir eu l'énergie de raconter, je lui souhaite de tout cœur de trouver un emploi. Si ce livre pouvait faire bouger quelques lignes, j'en serais ravie.
Lien : https://www.amazon.fr/dernie..
Commenter  J’apprécie          100
Le dernier salaire

J'ai lu le récit de Margaux Gilquin pratiquement d'une traite et il m'a bouleversée par sa vérité ; je sais, par mon expérience professionnelle, bénévole et familiale, par quoi passent les personnes qui sont laminées par ce système. Ce témoignage incandescent et subversif par son humour noir est essentiel et je souhaite qu'il soit porté par tous ceux œuvrent pour une autre société. Relayez le livre de Margaux qui à pris la plume, comme d'autres, à d'autres époques. Son écriture est belle, poignante, subversive, courageuse, digne. Comme elle.
Commenter  J’apprécie          80
Le dernier salaire

Le dernier salaire de Margaux Delcourt est un livre de 179 pages où l'on ne s'ennuie pas un seul instant. Je l'ai d'ailleurs lu en quelques heures.



C'est un magnifique texte, tellement vrai et bien écrit. Le sujet du livre qui traite de la recherche d'emploi est d'une vérité folle et le fait que ce livre soit semi-autobiographique le rend encore plus profond.



Le style est clair, avec un humour décapant qui fait du bien. Mais on y trouve aussi de la colère, de l'exaspération, de la tristesse et une volonté forte.



Peu de descriptions mais des portraits de personnes que Margaux a rencontré depuis son « licenciement » et qui ont traversé son parcours du combattant pour retrouver un emploi et ne pas arriver au « dernier salaire ».



Les personnages sont peu nombreux mais récurrents et on sent l'amitié réelle qui lie les personnes.



Un livre simple mais fort et qui montre le combat des quinqua en recherche d'emploi, ils sont trop expérimentés et pas assez jeunes, paradoxe.



J'espère que les gens qui cherchent un emploi le liront et retrouverons le sourire après.



Je vous invite à le lire également et à partager l'information autour de vous.



A LIRE ABSOLUEMENT.
Lien : http://les-livres-de-zelie.b..
Commenter  J’apprécie          70
Apprendre à danser sous la pluie

Marthe, François, Laure et les autres…

Oui, je sais je plagie le titre du célèbre film de Claude Sautet et c’est à dessein.

Marthe est une vieille dame digne, un adjectif qui désigne une qualité un peu désuète et pourtant essentielle à la vie. Elle a beaucoup subi mais elle a surtout beaucoup donné. Et encore aujourd’hui alors qu’elle s’éteint comme une chandelle à petit feu, elle donne…

Elle donne une belle image de la femme, coquette, volontaire, assumant sa vie passée et sa mort prochaine, car Marthe sait qu’il faut vivre.

François est un fracassé de la vie, ancien médecin urgentiste, il est chez Marthe, le régisseur, l’homme de confiance et celui qui s’empêche de vivre.

Et dans ce duo, vient se greffer une autre pousse, celle d’une renaissance, celle de Laure, quinqua qui a tout perdu et qui arrive chez Marthe comme dame de compagnie.

Un lieu, la Grande Maison, dans un petit coin de paradis du Sud-Ouest.

Laure est comme la Liberté guidant le peuple dans le tableau de Delacroix, elle brandit l’étendard du droit au travail pour tous, quel que soit l’âge, elle porte la parole des sans-voix, elle fait de belles rencontres, elle passe à la télé, dans les radios… C’est la partie émergée de l’iceberg. Elle aussi a ses fêlures, ses fractures, la vie ne l’a pas épargnée, et elle est à un moment où submergée par la fatigue, le succès qu’elle n’attendait pas aussi fort et cette solitude intérieure qui la mine. Elle aime François et lui qu’en est-il ?.

Marthe n’est pas une spectatrice, sa vie elle l’a assumée et avec ces deux êtres qui trouvent refuge dans son giron, elle sait nouer des liens.

« J’étais inquiète à l’idée de vieillir seule, et puis vous êtes là tous les deux. Petits oiseaux tombés du nid. »

Avec Laure elle conjugue la vie, oui elles conjuguent.

Le passé, c’est hier, autrefois et il ne faut pas le négliger sinon attention à l’effet boomerang, c’est un outil dit-on à Laure et il faut le nettoyer.

Le présent c’est aujourd’hui, mais surtout maintenant, savoir s’arrêter regarder pousser les fleurs, sentir l’air et la terre pour appréhender les changements de saison, s’assoir devant un bon feu avec une tasse de thé fumante et odorante. Marthe sait saisir l’instant.

Le futur, c’est demain, bien sûr on subit beaucoup dans la vie parce qu’il n’y a pas que soi il y à les autres tous les autres, ceux qui décident et qui vivent sur une autre planète, alors il faut réagir, résister mais à son échelle, s’engager parce qu’il y aura toujours du positif dans les retombées pas tout mais un peu. Et il n’y pas de quantité négligeable.

Oui la vie se conjugue, avec les amis, les inconnus bienveillants, avec soi-même à condition de bien connaître ses temps. Ne pas se laisser envahir, toujours se recentrer sur l’essentiel : la vie.

Comme dans les films de Claude Sautet il y a la Vie, les éclats de rire, les larmes, les amis, les effets pervers de la société, les apparences et de la profondeur dans chaque être.

La morale de l’histoire serait comme l’écrivait Jean de la Fontaine : « Garde-toi, tant que tu vivras, de juger des gens sur la mine… »

La complexité des êtres doit sûrement nous inciter à vivre en simplicité.

Margaux Gilquin fait dire à Marthe : « Le sens des mots, celui des phrases, est-ce si important ? C’est le sens que nous leur donnons qui compte après tout. »

Une chose est certaine, Margaux a trouvé le sens de ses mots et nous attentons l’histoire de tante Marthe avec une belle impatience, que nous la lisions au coin du feu ou sur une terrasse ensoleillée, nous la vivrons comme nous avons vécu ce livre-là. Il lui a fallu, comme à son héroïne Laure, de l’encre pour s’ancrer.

Nous avons tous besoin de savoir que « La vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe, mais apprendre à danser sous la pluie ». Sénèque.

Chantal Lafon-Litteratum Amor 21 mars 2018.

Commenter  J’apprécie          50
Apprendre à danser sous la pluie

COUP DE COEUR



C’est avec grande impatience que j’attends les parutions des mois à venir.

Agnès Martin-Lugand auteur, Agnès Ledig, Virginie Grimaldi…je trépigne !

Je n’attendais pas spécialement le livre de Margaux Gilquin, « Apprendre à danser sous la pluie », tout simplement parce que je ne connaissais pas l’auteure.

Je suis passée à côté de son premier livre-phénomène qui a rencontré un joli succès (« Le dernier salaire", prix du meilleur ouvrage sur le monde du travail 2017).



J’ai entre-temps effectué quelques recherches, fais virtuellement connaissance avec Margaux et ai découvert une femme drôle et pétillante !

C’est avec grand plaisir que j’acceptais de lire son deuxième livre, qui paraît aux Editions Lazare et Capucine.



Une très jolie couverture, mélange d’enfance, mélancolie et l’on devine, résilience.

J’ai été très rapidement happée par les personnages de Laure, tante Marthe et même le ténébreux François.

On devine leurs fêlures, nous vient une envie de les prendre dans nos bras, puis très rapidement par la main afin de les encourager à emprunter le chemin de la quête du bonheur, si personnelle.

Des secrets enfouis, des blessures qui ne se referment pas, des silences accablants, des mots que l’on ne dit pas.

Avec Laure, nous voyageons dans les couloirs du passé et de son enfance, nous côtoyons cette fillette pour qui tout a basculé un jour de juillet, sur le chemin des vacances.

J’ai eu envie de me promener dans les vignes, le long de la Garonne, j’ai ressenti la chaleur des terres gorgées de soleil, eu envie de prendre mon vélo et de m’enfuir dans la nature.

J’ai tourné les pages, s’en m’en rendre compte, dans une atmosphère à la fois douce et poignante , je me suis sentie chez moi dans cette demeure familiale de « La Grande Maison », dont les murs sont emprunts de souvenirs, à partir desquels nous reconstruisons peu à peu l’histoire, leur histoire.

J’ai eu envie de retourner en enfance.

J’ai effectué le cheminement nécessaire avec Laure, souvent douloureux, afin de savourer ce qu’on appelle les petits bonheurs de la vie, savoir s’en délecter et profiter de chaque instant.

Un très joli livre, dans lequel on devine la part de réalité, et qui, pour ma part, m’a rendu la lecture d’autant plus émouvante.

Je souhaite un beau succès à Margaux avec ce nouvel ouvrage, qui ne manquera pas de vous ravir.



Tout ce parcours accompli est absolument fabuleux, bravo à Margaux et merci pour cette découverte
Commenter  J’apprécie          50
Le dernier salaire

Sur la couverture une photo de femme avec un joli sourire et un beau regard, en arrière-plan des rails, un quai de gare ? Et le titre écrit en rouge et caractère gras.

Le dernier salaire, « aujourd’hui j’ai 55 ans et je ne suis plus rien. Je veux survivre. » Ce titre interpelle car nous sommes tous concernés, mais cette couleur et ces caractères me font penser aux annotations des profs et parfois à la sentence portée. Qu’a fait Margaux et tous les autres dont je suis pour être punis, stigmatisés et mis au ban de la société ?

Dès les premières lignes nous savons que si le sujet est grave Margaux ne veut pas nous faire pleurer, juste nous alerter, juste dire ce que les plus de trois millions officiels de chômeurs de plus de cinquante ans souffrent, et nous ne comptons plus ceux qui ne font plus valoir leurs droits faute d’un accès à l’informatique, ceux qui dorment sur les trottoirs ou vont planter une tente ou des cartons au cœur d’un bois parce qu’ils ont honte. Non, Margaux raconte façon Charlie Chaplin en ponctuant d’humour et de tendresse la noirceur d’un monde qui a oublié que l’humain est au cœur de la vie.

Margaux raconte que nous ne sommes plus regardés comme des travailleurs « ceux qui ont un savoir » mais comme des « je ne sais quoi » pour remplir des quotas, du bétail, poisson d’un quelconque vivier, des bouche-trous, des yo-yo…

Elle sait nous conter tous ces petits rien qui nous blessent, pas que nous soyons jaloux, non, nous ne souhaitons à personne d’être en galère. Juste ces petits chocs que nous ne supportons plus car nous sommes dans l’urgence de la vie et que l’égoïsme règne la tête haute en donneur de leçons.

Arrivée à la fin du livre je suis confortée dans l’idée que le travail est l’ADN de notre vie sociale et d’un toit au-dessus de nos têtes.

Livre déjà terminé et j’ai fait une belle rencontre qui ne me surprend pas car j’imaginais Margaux comme cela naturelle, humaine et franche. Alors quand passerons-nous du virtuel au réel ?

Pour suivre Margaux sur les réseaux sociaux, surtout FB, je me dis que les gens qui sont prompt à la critique concernant son combat, d’une part ne l’ont pas lu mais en plus ils sont jaloux d’une mise en lumière qu’elle mérite. Elle n’œuvre pas seulement pour elle mais pour tous les silencieux, les trop démolis, les fracassés de la vie.

En plus de la belle personne qu’est Margaux elle fait une très belle analyse, réaliste sans pathos ni esprit revanchard sur le changement de notre société, où notre génération n’a pas le décodeur intégré pour décrypter un monde qui nous laisse sur le seuil de la porte…

Si nous laissons tous des plumes dans cette débâcle qu’est le chômage, certains d’entre nous, par leur personnalité et leur envie d’exister autrement, arrivent encore à mettre des couleurs à leur ramage.

Notre leitmotiv à tous : du Travail et du RESPECT. CQFD.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 12 août 2017.

Commenter  J’apprécie          40
Le dernier salaire

Un licenciement tardif et des difficultés retrouver un CDI pour retrouver la stabilité et la sécurité qui va avec.... tout cela pas très aidé par le Pole Emploi. Elle ne trouvera que mépris et bêtise humaine.

Cette longue quête, non chronologique, est traité ironiquement pendant tout le récit. Un livre que devrait lire tous les DRH ....

J'ai beaucoup aimé ...
Commenter  J’apprécie          40
Le dernier salaire

Voilà un livre que tout le monde devrait lire pour se rendre compte de la galère qui est celle d’un chômeur dans sa quête d’un emploi.

Margaux Gilquin, eh oui, c’est d’elle qu’il s’agit, raconte avec beaucoup d’humour le drame que fut sa vie pendant les dix années qu’elle a passé à la recherche du moindre emploi.

Les problèmes de Margaux ont commencé en 2008, lorsqu’elle a été licenciée de l’entreprise où elle occupait un poste de secrétaire de direction, suite au rachat de cette entreprise. Elle avait 48 ans. L’accueil dans les centres d’aide à la recherche d’un emploi a été tout à fait clair, on lui a annoncé qu’aujourd’hui il n’y avait pas de travail et qu’à 48 ans elle ne devait pas se faire trop d’illusion quand à la perspective de trouver un emploi. Dans un état dépressif, elle réussit à décrocher des petits boulots temporaires, essentiellement des CDD. Son état s’aggrave avec la venue d’une fibromyalgie qui provoque des douleurs au dos et aux jambes. La suite des petites périodes de travail et de chômage va durer dix ans, et elle voit avec inquiétude la période de ses droits diminuer. Un nouvel échec l’attend lorsqu’elle tente de prendre un statut d’auto entrepreneur, et là plus de sécurité sociale. Ne pouvant plus obtenir pour vivre que l’allocation de solidarité, soit 400 € par mois, elle doit se résoudre à quitter son appartement et vendre tous ses meubles. Et en attendant, « elle va au Starbucks Coffe manger et boire des choses délicieusement dégueulasses, et regarder les gens ». C’est finalement l’écriture de ce livre qui va la sauver.

Commenter  J’apprécie          30
Apprendre à danser sous la pluie

« La vie ce n’est pas attendre que l’orage passe. C’est apprendre à danser sous la pluie »…



Laure veille sur Marthe, une vieille dame, qui a ses secrets, son histoire si touchante qu’elle veut que Laure couche sur le papier car Laure écrit. Elle vit dans la grande maison de Marthe quelque part dans le Sud-ouest. Son homme de confiance n’est toujours pas très loin, François un écorché par la vie qui a ses vieux démons à combattre.



Laure elle, se reconstruit, s’est lancée dans l’écriture, a trouvé un éditeur, fait des allers et retour sur Paris. Elle a eu à souffrir du monde impitoyable du salariat et de l’entreprise, de la perte d’emploi, puis le chômage. Alors, elle a couché sur le papier toute cette période, toute sa souffrance, son combat et le livre a du succès. Elle devient le porte-parole des laissés-pour-compte, de ceux à qui on ne donne pas de travail parce qu’ils sont trop vieux, soi-disant… Fière de son succès, elle enchaîne les plateaux télés, les radios, les déplacements à Paris son nombreux. Et puis, l’amour fait son apparition dans la grande maison, elle aime François, mais la tâche est difficile pour apprivoiser cet homme-là, qui change d’humeur si souvent. Comment s’y prendre ? Et lui l’aime-t-il ?



J’avais eu un gros coup de cœur pour son premier roman, un témoignage fort et prenant Le dernier salaire et là, je n’ai pas été déçue. L’écriture est toujours aussi agréable et l’ambiance est apaisante, de bonnes ondes émanent de Apprendre à danser sous la pluie, il y a de la bienveillance, de l’amitié, de l’amour, des leçons de vie, de la chaleur, du soleil, la vie vraie, la quête du bonheur.
Lien : https://chroniquesaigues.com..
Commenter  J’apprécie          30
Apprendre à danser sous la pluie

"Apprendre à danser sous la pluie" est un roman qui fait du bien, réconfortant comme une cuillerée de miel.



Tante Marthe est entourée de son petit monde. Elle entend tout - même ce qui n'est pas dit -, semble être là en observatrice mais oeuvre en coulisses pour aider ses "petits" à soigner leurs bobos ou refermer des plaies plus douloureuses. Il y a de la pudeur mais aussi des sentiments, toujours sincères.



Je ne vais pas ici parler de l'histoire mais simplement dire que ce personnage fort qu' est tante Marthe, au milieu de ces âmes à câliner, m'a fait penser à l'inoubliable Madame Madrigal des "Chroniques de San Francisco" d' Armistead Maupin. Et dans ce cas là, qui est Laure ? Celle qui nous raconte cette histoire est-elle une Mary-Ann Singleton ou un Michael Tolliver ? À vous de voir...



"Apprendre à danser sous la pluie" est un livre pansement, un roman humain avec des humains pour des humains, des vrais.
Commenter  J’apprécie          30
Apprendre à danser sous la pluie

GROS COUP DE COEUR

Quel plaisir de retrouver la plume de Margaux Gilquin dans ce deuxième ouvrage. Je l'ai rencontrée et appréciée avec son premier Le Dernier Salaire. Le style est ici différent, la fiction y est plus importante, mais comme l'auteure le rappelle au début, le réel s'est mêlé à l'imaginaire, elle nous transmet à travers ses personnages de très beaux messages.

On retrouve un peu de Margaux dans Laure, son personnage principal. Son premier roman vient d'être publié, elle court un peu partout entre la Gironde et Paris pour répondre aux interviews, est invitée dans de nombreuses émissions et l'est même au ministère du travail. Elle ne s'attendait pas à un tel succès. À côté de tout ce brouhaha, elle vit toujours dans la campagne Bordelaise, chez Marthe, pour laquelle elle est dame de compagnie, la même situation qu'à la fin du premier roman de Margaux Gilquin. François est toujours aussi présent, parfois attentionné envers Laure, parfois plus distant et sombre. Tous deux ont un passé à accepter, à « vivre avec », difficile de renouer des contacts et éviter de souffrir de plus. Les amies fidèles, Nade et Martine, sont là aussi pour rendre le moral à Laure, pour l'aider à avancer.

Et puis, il y a Tante Marthe. C'est pour moi, LE personnage central de ce roman. Elle veut que Laure lui écrive son histoire, alors elle raconte, elle non plus n'a pas eu une vie facile et pourtant elle a réussi à se reconstruire et est heureuse maintenant. Elle apprend à la jeune femme ce qu'est la résilience, profiter des petits bonheurs quotidiens, se servir de son passé comme d'une force pour aller encore plus loin. Tante Marthe donne de belles leçons de vie, pour Laure, et pour nous, lecteurs. Ce que j'aurais aimé la rencontrer, discuter avec elle, rire avec elle. Elle est un exemple pour tous.

Margaux Gilquin m'a emmenée avec elle dans cette Garonne qui sent si bon, elle m'a fait sourire, voir rire (je n'oublierai pas de sitôt les espadrilles!), j'ai senti les parfums de la nature, j'ai couru avec Cannelle, la fidèle chienne de la Grande Maison, j'ai fait du vélo avec Laure. Et j'ai aussi été beaucoup émue, par le passé douloureux de Laure, celui de François aussi, par l'histoire de Marthe, ces petits secrets qui n'en sont plus au bout d'un moment. Émue à en verser quelques larmes...

Je ne suis pas à la place de Margaux Gilquin, mais je pense qu'elle doit se poser des tas de questions sur ce second roman après le succès du premier, c'est pour moi un pari réussi. Le dernier salaire est un témoignage poignant, je n'en préfère pas un par rapport à l'autre, cependant, je vais rester marquée par Tante Marthe et sa sagesse. L'auteure nous transmet à tous un magnifique message d'espoir, il faut croire en nous, croire en la vie, même si il y a des cicatrices dures à refermer, on peut arriver à vivre avec, à les réparer, à continuer et surtout on se doit d'être heureux. Comme le dit Tante Marthe : « La vie ce n’est pas attendre que l’orage passe. C’est apprendre à danser sous la pluie »...

Il est difficile d'écrire une chronique pour un roman qu'on n'aime pas, je vous assure que ça l'est tout autant pour un qui est un énorme coup de cœur pour moi. Je me suis retrouvée dans Marthe, Laure, il y a beaucoup d'empathie dans elles deux et la résilience est tellement bien abordée. Margaux Gilquin nous délivre avec beaucoup de pudeur et d'humanisme toutes ces belles réflexions qui nous poussent dans nos propres retranchements et nous font voir la vie meilleure.

J'espère avoir pu retranscrire toute l'émotion que j'ai ressentie lors de ma lecture, je souhaite vivement que cela vous donne envie de lire cette superbe histoire. Il est très dur pour moi de quitter ce petit monde, je le relirai très certainement, je me suis sentie si bien. Et une mention spéciale pour la magnifique couverture, pétillante, printanière, le beau temps après la pluie...à l'image de l'histoire.

Je tiens à féliciter l'auteure pour ce second roman, très réussi pour moi, je lui souhaite le succès qu'il mérite, beaucoup de joie à partager et j'espère la retrouver très vite dans une prochaine histoire...peut-être avec la « Rue de l'Ourcq »...
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          30
Apprendre à danser sous la pluie

Gros GROS COUP DE CŒUR!



J'ai adoré ce roman de Margaux Gilquin du début à la fin! Apprendre à danser sous la pluie fait maintenant partie du groupe très sélect’ des livres que j’aurais plaisir à lire et à relire plusieurs fois dans ma vie!



Ce livre est le témoignage émouvant d’une femme forte qui n’a pas su jusque là qu’elle était! On aime se laisser porter par le fil des pensées de Laure/Margaux sur les chemins de notre beau sud-ouest un verre de Taquin à la main!



Une éloge à l'amitié, l'amour et surtout à nos disparus qu'il ne faut jamais oublier!



Si vous avez besoin d'une parenthèse de douceur Je vous le recommande à 1000
Lien : https://leschroniquesdhangee..
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier salaire

En voyant le titre de ce livre, j'ai hésité à le commencer. Et pourtant un fois qu'on y met le nez dedans, il est cependant difficile de ne pas vouloir lire la suite. Cette femme dans la volonté de trouver un emploi est d'un courage et d'une ténacité remarquable. Même si le livre ne se termine pas aussi bien que je l'aurai souhaité il décrit parfaitement la réalité sur les difficultés des quinquagénaires à retrouver un emploi. Malgré cela elle garde son humour. Le seul point négatif c'est que l'auteur parle souvent d'un passé ou tout était mieux avant...toutefois elle va toujours de l'avant et sait trouver les petits bonheurs nécessaire pour refaire surface dans son combat permanent. Madame Gilquin j'en redemande!
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier salaire

Mai 2015, Margaux Gilquin, 55 ans reçoit son dernier mois d'allocation chômage, qu'elle appelle tristement "le dernier salaire". A 48 ans, elle perd son emploi d'assistante de direction. S'en suit sept années de recherches d'emplois intensives, entrecoupées de CDD et de missions d'intérim. A travers ce livre, cette femme nous raconte son parcours.



J'ai toujours été attirée par les témoignages qui concernent le monde du travail. Alors quand Babelio propose ce livre dans son dernier Masse Critique, je n'ai pas pu résister et j'ai eu la chance d'être sélectionné.



Ici, nous suivons les épreuves qu'a pu subir cette femme que l'on considère comme une senior dans le monde du travail d'aujourd'hui. Licenciement, harcèlement moral, mise au placard, la peur de ne plus trouver de travail, les rendez-vous Pôle Emploi, les entretiens d'embauche, les CV, les missions d'intérim, ... et j'en passe.



Elle aborde plein de points différents, d'une manière touchante et parfois avec un sacré humour. On l'accompagne d'entretien en entretien et on a tellement envie de la voir enfin avoir un CDI pour pouvoir souffler un peu.



Le seul petit bémol pour moi c'est que l'auteur ne nous livre pas son récit de manière linéaire. On passe de 2015 à 2008 puis on revient en 2015 et on repart ensuite dans le passé. Ce n'est pas toujours évident de se repérer de manière chronologique.



Malgré tout, ce témoignage se lit facilement. Le style est simple et accessible à tous. De ce fait, on se repère malgré les nombreux flash-back.



Bref, un témoignage intéressant qui devrait être lu par pas mal de DRH ou même les personnes qui dirigent notre pays...



Je remercie Babelio et XO Editions !
Lien : http://lespetitslivresdelizo..
Commenter  J’apprécie          30
Le dernier salaire

Le dernier salaire de Margaux Delcourt est un livre de 179 pages où l'on ne s'ennuie pas un seul instant. Je l'ai d'ailleurs lu en quelques heures.



C'est un magnifique texte, tellement vrai et bien écrit. Le sujet du livre qui traite de la recherche d'emploi est d'une vérité folle et le fait que ce livre soit semi-autobiographique le rend encore plus profond.



Le style est clair, avec un humour décapant qui fait du bien. Mais on y trouve aussi de la colère, de l'exaspération, de la tristesse et une volonté forte.



Peu de descriptions mais des portraits de personnes que Margaux a rencontré depuis son « licenciement » et qui ont traversé son parcours du combattant pour retrouver un emploi et ne pas arriver au « dernier salaire ».



Les personnages sont peu nombreux mais récurrents et on sent l'amitié réelle qui lie les personnes.



Un livre simple mais fort et qui montre le combat des quinqua en recherche d'emploi, ils sont trop expérimentés et pas assez jeunes, paradoxe.



J'espère que les gens qui cherchent un emploi le liront et retrouverons le sourire après.



Je vous invite à le lire également et à partager l'information autour de vous.



A LIRE ABSOLUEMENT.
Lien : http://les-livres-de-zelie.b..
Commenter  J’apprécie          30
Apprendre à danser sous la pluie

Ce roman est le second ouvrage de Margaux Gilquin et est en quelque sorte une suite au « dernier salaire », bien qu’il puisse se lire sans avoir lu le précédent. L’héroïne se prénomme désormais Laure, mais personne n’est dupe de cette substitution de prénom. Laure, donc, a trouvé refuge et sérénité dans la grande maison du domaine de Marthe, ce qui ne l’empêche pas de se laisser aller à quelques allers et retours à Paris pour promouvoir son premier livre et sa notoriété. Laure après son licenciement est venue s’installer dans le pays de son enfance, chez sa tante Marthe, à laquelle elle sert de dame de compagnie. C’est François, le mystérieux et inénarrable François, le régisseur du domaine de Marthe qui l’accompagne depuis Paris alors qu’elle a publié son premier livre.

J’ai eu un peu de mal à m’y retrouver dans les personnages du roman notamment ceux des anciennes générations lorsqu’elle les évoque et puis je me suis dit que l’important était les personnages principaux de l’époque actuelle et j’ai poursuivi la lecture sans me soucier davantage des autres. J’ai aussi été surpris et déboussolé par des sauts dans l’espace et dans le temps qui arrivaient de façon impromptue dans le fil de la lecture.

Ce livre est une ode à la mélancolie engendrée par le retour sur le passé. Le style est agréable et léger, comme l’était celui du précédent livre. Il est aussi, ce qui est assez rare pour être souligné, parfaitement adapté à l’ambiance dans laquelle baigne l’histoire que Margaux nous conte. J’ai beaucoup aimé la lecture de ce « Apprendre à danser sous la pluie ».

Commenter  J’apprécie          21




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Margaux Gilquin (66)Voir plus

Quiz Voir plus

De Sacha à Macha

Qui est le personnage principale du livre?

Louis
Lacha
Pierre
Macha

20 questions
357 lecteurs ont répondu
Thème : De Sacha à Macha de Rachel HausfaterCréer un quiz sur cet auteur

{* *}