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Critiques de Margriet de Moor (21)
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Au premier regard

«  Me voilà repartie pour une nuit d’insomnie. »

«  Au fil des ans, j’ai pris l’habitude de me relever ».

«  Je peux être reconnaissante à mon mari pour ce doux parquet de bois, il l’a posé lui- même.

«  Ton, mon jeune époux , a totalement disparu.

De quoi avait - il l’air?

Quelle remarques pouvait- il lancer depuis le salon? »...



Quelques extraits concis de ce récit court, celui d’un adieu mais peut- être aussi celui d’une renaissance ?

L’auteure néerlandaise , que je découvre se remémore l’histoire de son amour avec Ton, qu’elle aimerait comprendre , scellé au premier regard , si bref, intense , amour perdu depuis L’INCIDENT, ce coup de feu tiré dans la serre, l’explosion d’un stupide coup de feu,.

.Peut- être une réelle histoire d’amour , sans fracas peut- être mais «  pour de vrai » qui devait durer toujours , en principe...

Treize ans après sa mort une nuit d’hiver silencieuse , elle quitte la chambre ,dans la maison qui appartenait à son mari après une nuit passée avec un amant rencontré grâce à une petite annonce , ( celui- là ou un autre ) qui continue de dormir.....

Elle prépare de la pâtisserie ....

Ce roman sobre explore les interstices et la fragilité des traces que laisse un premier amour, les questions sans réponses...

La nuit de cette femme veuve descendue pétrir la pâte d’un kouglof qui tente de mettre sa vie à plat.

Libre de vivre, libre sexuellement , libre de repenser inlassablement à son mari décédé .

L’a t- elle aimé ce Ton , pendant les 14 mois de mariage?

Ont- ils vécu assez longtemps ensemble?

Le pleure t- elle comme il le faudrait ?

Pourquoi ce grand amour s’est - il brisé ainsi ?

Pourquoi a- t- il fait ça ? Ce pistolet appartenait à son père , Ton a perdu sa mère très tôt.....

Elle cherche, doute, se souvient , déteste , fouille les papiers encore et encore , reconstitue les événements, et accepte de faire le deuil .

L’écriture est précise, délicate et sans pathos.

Un sujet douloureux , un adieu déchirant, une bien jolie plume discrète et efficace .



«  La nuit hésite. Je ne sais pas si, après cette fois, j’aurai envie de continuer ce manège .

Rencontrer. Raconter. Rencontrer. Raconter.

Traquer les faits , les talonner jusqu’à ce qu’un jour peut- être ils se laissent acculer dans une impasse.

Où enfin je pourrai les coincer, leur faire les poches, leur extorquer leur marchandise de contrebande . »

Traduit du néerlandais par Françoise Antoine .

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Au premier regard

Au premier regard de Margriet de Moor ou comment continuer à vivre quand l'incident a mis brutalement fin à une vie de couple pleinement heureuse. Elle est restée dans la maison de Ton , maison où ils n'ont vécu ensemble que 14 mois . Depuis 15 ans ont passé , des hommes sont venus à l'occasion partager son lit, l'un d'eux est là depuis hier et ... Ne serait-ce pas le signe qu'il est temps pour elle de faire son deuil.

Un texte court, une écriture délicate et précise. Sentiments, faits, souvenirs tout s'enchaine par cette longue nuit d'hiver ; Elle ne dort pas, sas mains pétrissent la pâte et elle essaye de mettre sa vie à plat...

Un sujet douloureux, une bien jolie plume, un écrivain que je découvre . Une littérature venue du nord que je connais si mal quel dommage !
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Une catastrophe naturelle

Voici un livre qui donne les frissons que procurent une noyade dans l'eau glacée de la Mer du Nord ! Et une belle histoire de sororité, aussi !

A la demande de sa cadette célibataire à laquelle elle ne peut résister, Lidy, mariée, un enfant, se substitue à elle pour apporter un cadeau et fêter l'anniversaire de sa filleule, au Sud-Ouest des Pays-Bas, le 31 janvier 1953. Date fatidique au soir de laquelle cette région se trouva sous les eaux, à cause d'une météo très défavorable et du mauvais entretien des digues après la guerre.

Pour me rafraîchir la mémoire, je suis allée regarder le Wiki mais je me souviens fort bien avoir étudié cet épisode historique en classe...

Parallèlement à la noyade de l'aînée (durant une grande partie de ma lecture, j'ai gardé l'espoir qu'elle s'en soit sortie) nous voyons évoluer la cadette, se substituant complètement à elle, épousant son mari, adoptant sa toute petite fille.

Pourtant, la voix de sa sœur ne cessera de résonner en elle, jusqu'à la fin, que j'ai trouvé un peu poussive (à partir de la mort de leur père).

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Le peintre et la jeune fille

En ce qui me concerne, j'ai trouvé ce roman intéressant et instructif car il décrit avec minutie un pan de la vie du peintre Rembrandt c'est à dire dans la fleur de l'âge, en proie à ses doutes, ses réflexions philosophiques, et, surtout des interrogations sur les actes d'une jeune danoise (Elsje) qui fut arrêtée puis exécutée pour meurtre.



C'est aussi une étude de moeurs sur la Hollande de Rembrandt minée par ses codes d'honneurs ainsi que par une épidémie de peste.

Selon moi, il s'agit d'un roman à lire et à découvrir si l'on apprécie la peinture flamande ainsi que Rembrandt.
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Le Rendez-vous

C'est une toute petite histoire, simplissime.... Un couple, une autre femme. Et nous voilà partis sur une route à virage dangereux. J'avoue m'être un peu ennuyée tout au long de ce récit où je ne trouvais ni émotion, ni intérêt! Il semble qu'il y ait des retours en arrière mais je n'ai pas toujours bien compris les liens. Deux étoiles pour l'écriture, poétique, limpide.
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Le peintre et la jeune fille

Au printemps 1664, à Amsterdam, un peintre vieillissant va croiser le destin tragique d’une jeune danoise. Cette dernière, Elsje, est arrivée quinze jours auparavant dans la capitale hollandaise. Elle pense pouvoir y retrouver sa sœur venue pour trouver du travail. C’est en fait la mort qu’elle va trouver à Amsterdam. Elsje a fracassé le crâne de sa logeuse avec une hache. Pourquoi une jeune fille de 18 ans en est arrivée à une telle violence ? Le peintre n’assistera pas à l’exécution publique et pourtant il finira par dessiner la pauvre criminelle sur le gibet. La dernière journée de la jeune fille et « sa rencontre » avec le peintre sont le cœur du roman de Margriet de Moor.



L’intérêt du livre réside dans le récit de la vie du peintre : les commandes qu’on lui passe, sa recherche de couleurs, ses difficultés financières… Il est très aisé de comprendre que le peintre en question est Rembrandt. Et mon problème c’est que Margriet de Moor s’obstine à ne pas le nommer alors qu’elle fait tout pour qu’on le reconnaisse. Quel est l’intérêt de cette démarche ? La vie et les oeuvres sont clairement explicitées. Rembrandt est ruiné en 1664. Il a déjà perdu Saskia, sa première femme, de phtisie. Henrick, sa deuxième compagne, vient de mourir de la peste. Il ne lui reste plus que son fils Titus. Ses biens, ses collections d’art ont été saisis. Au début du livre est évoquée « La conjuration de Claudius Civilis » qui a été rejetée par le conseil municipal, une grosse commande qui aurait renfloué les caisses. Au moment de la mort de Elsje, Rembrandt travaille sur « La fiancée juive » mais sont également évoquées d’autres célèbres toiles : la « Danaé » de St Pétersbourg, « La leçon d’anatomie » ou « Le bœuf écorché ». Le dessin de Elsje sur le gibet est conservé au MET de New York comme nous le signale l’auteur : « C’est ainsi qu’elle s’appellerait désormais, Elsje. Pour elle-même et pour le monde entier, ici et maintenant, mais aussi dans quelques siècles dans l’un des plus importants bastions culturels de ce temps, le Metropolitan Museum of Art, à New York. » Non seulement la vie de Rembrandt est parfaitement reconnaissable, mais en plus l’auteur ne cesse de faire ce type de (pénibles) incursions dans notre présent pour que l’on comprenne bien de qui il s’agit et à quel point son talent est immense. Alors vraiment je ne comprends pas pourquoi son nom n’est jamais mentionné, c’est absurde et agaçant. C’est fort dommage car le portrait de Rembrandt est très réussi. Se dégage, de ce vieil homme fatigué, beaucoup de tristesse et de mélancolie qui transparaissent d’ailleurs dans les derniers autoportraits du maître.



« Le peintre et la jeune fille » est une lecture qui est loin d’être déplaisante, l’atmosphère du Amsterdam du 17ème et la vie de Rembrandt y sont bien rendues. Mais les tics de l’auteur (ne pas nommer le peintre et les nombreuses incursions vers le futur) ont gâché ma lecture.
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Une catastrophe naturelle

Le 1er janvier 1953, des vents d’une puissance inouïe s’abattent sur les Pays Bas, entraînant un véritable raz de marée qui rompant digues et amarres engloutit littéralement la Zélande.

Cette catastrophe naturelle sans précédent, coûta la vie à 1835 personnes. Maisons, fermes, exploitations, bétail, tout disparut sous les flots sans que le moindre secours ne leur parvienne, c’était un dimanche…

Le jour précédent, Lidy, une jeune maman de 21 ans, s’apprête à partir pour une « petite excursion imprévue et insolite », en Zélande, à la demande de sa jeune sœur, Armanda qui lui a demandé de la remplacer à l’anniversaire de sa filleule. Lidy se laisse assez facilement convaincre, n’est-ce pas l’occasion finalement pour elle de reprendre enfin le volant, de retrouver un peu d’indépendance ? Et puis deux jours, c’est si vite passé… Armanda la remplacera tout aussi bien à la soirée à laquelle elle devait se rendre avec son mari… Deux ans séparent les deux sœurs, elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, ou presque. L’inversion des rôles commence….

Ni l’une, ni l’autre, ne peut imaginer alors, en ce samedi matin, que leur vie entière allait basculer à jamais en ce début d’année, froid et venteux, et que cette innocent changement de rôle allait perdurer des années durant…

Lidy ne rentrera pas de Zélande… Disparue à tout jamais.

Armanda, peu à peu, prendra sa place auprès du mari de sa sœur, l’épousera un an et demi plus tard, et deviendra la seule maman que Nadia, la petite fille de Lidy, ait jamais connue…

Telle est la trame de ce roman, mais la trame seulement. Car l’histoire, loin d’être platement linéaire, mêle et entremêle les temps du récit, impitoyablement. Les chapitres se suivent, alternant le temps de la catastrophe vécue par Lydie, le récit presque heure par heure de ses deux jours d‘apocalypse, et les trente, quarante années qui suivirent et durant lesquels Armanda vécut presque par procuration la vie de sa sœur disparue… Un peu plus de quarante huit heures qui n’en finissent pas de finir, dont seule Lidy aurait pu témoigner, et qui pourtant n’en finissent pas de peser sur l’existence de sa jeune sœur, sa vie durant jusqu’à la mort. Les récits s’entrecroisent, le passé et le présent se bousculent, se chevauchent et vont main dans la main, liés, inéluctablement.

Tandis que nous suivons, transis, Lidy se débattre contre l’horreur, la force impitoyable des éléments déchainés, luttant heure par heure, pour survivre une minute de plus, Armanda poursuit son existence ou plutôt celle qui aurait dû être celle de sa sœur, heureuse, un peu au début, vite submergée par cette présence invisible et pesante. Non cette vie n’est pas la sienne, et Armanda ne s’appartient plus vraiment, devenue l’ombre d’elle-même, l’ombre de sa sœur. D’une certaine façon, c’est elle qui est morte, ou c’est elle qui est morte aussi, au petit matin de ce 2 janvier, dans les eaux glaciales de ce bras de mer devenu l’océan même. Jamais le passé n’aura été aussi présent.

Le livre s’achève sur une note douce et triste tout à la fois, réconciliant passé et présent, réconciliant les deux soeurs, comme de l'au-delà.



Voilà un roman tout à fait magnifique, profondément bouleversant, émouvant, cruel.

J’ai beaucoup aimé (et j’ai aussi beaucoup appris - je ne connaissais rien de cette terrible catastrophe qui s’abattit sur les Pays-Bas, il y a 57 ans, tout juste… )
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Une catastrophe naturelle

Prenant pour décor les terribles inondations du 31 janvier 1953 qui ont submergé une grande partie de la Zélande, Margriet De Moor met en scène deux sœurs qui se ressemblent tellement qu’on les prend souvent pour des jumelles.

Lidy, mariée, et mère d’une fille de deux ans ira rendre visite au filleul d’Armanda à Zierikzee à la place de sa sœur célibataire. Personne ne se rendra compte de rien ! C’est sans compter sur la tempête qui est en train de se former au large du Groenland et qui s’approche lentement mais inéluctablement des Pays-Bas les biens nommés.

Lidy fera partie des deux mille morts et disparus. Armanda vivra la vie de sa sœur, comme si c’était la sienne, avec son mari et ils auront d’autres enfants ensemble.

L’auteure nous fait vivre en parallèle l’agonie de Lidy et la vie tranquille d’Armanda.

N’avait-elle pas rêvé la vie de sa sœur ?

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Le peintre et la jeune fille

L'auteur propose un double récit celui de Rembrandt ou du moins on le suppose et celui du parcours d'une jeune fille condamnée à mort.

Les deux histoires n'ont pas de lien sauf tout à la fin du livre.

Le récit est lent, parfois même répétitif. Une petite déception par rapport à mes attentes: plus d'interactions entre les deux héros, une récit plus centré sur la peinture du maître.
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Une catastrophe naturelle

Un lundi, on apprend qu'une dépression se déplace du Groenland en direction des côtes de l'Europe de l'Ouest. Le même jour, Armanda supplie sa soeur Lidy de partir à sa place en Zélande passer le week-end avec sa filleule. En contrepartie, elle gardera sa fille, âgée de deux ans, et accompagnera son mari à une fête familiale. Cette substitution ne devrait choquer personne puisque les deux soeurs se ressemblent au point d'être parfois confondues. Cette petite mise en scène va pourtant bouleverser leurs vies. Le samedi 31 janvier 1953, tandis que Lidy se rend à Zierikzee, se lève cette tempête historique qui rayera de la carte le sud-ouest des Pays-Bas. Lidy, avec quelques inconnus, tentera de braver les éléments déchaînés. En vain. Armanda se glissera alors dans l'existence de sa soeur disparue. Elle épousera son mari, ils auront deux enfants et, en apparence, ni remords ni culpabilité. Mais l'ombre du drame plane sur tous les actes du quotidien

. Entre catastrophe naturelle et catastrophe intime, Margriet de Moor nous fait découvrir dans ce magnifique roman les destins entremêlés de deux soeurs que rien ne peut séparer.



Biographie de l'auteur





Margriet de Moor est néerlandaise. Après avoir étudié le chant et le piano, elle choisit l'écriture. Son premier roman, Gris d'abord puis blanc puis bleu (Robert Laffont, 1993), fut qualifié de chef-d'oeuvre par la critique. Ont suivi Le Virtuose (Robert Laffont, 1995), Duc d'Égypte (Le Seuil, 1999) et Le Rendez-vous (Le Seuil, 2003).





Commentaire : Ce roman parle d'une catastrophe peu connue en France ( l'inondation qui a submergé le sud-ouest des Pays-Bas l'hiver 1953 et qui fit des milliers de morts et disparus ).



L'histoire de la substitution est assez étrange on n'y adhère pas forcément...Mais sans le savoir une des soeurs envoie l'autre à la mort !



C'est un roman a deux voix : l'une, Armanda, qui après avoir fait le deuil de sa soeur disparue ( on ne retrouvera pas son corps) continue la vie de sa soeur en épousant son beau-frère et en ayant des enfants avec lui ! on restera avec elle jusqu'à la fin de sa vie !

L'autre, Lidy , se bat de toutes ses forces contre les éléments, rencontre des gens étonnants parmi tous ceux qui tentent vainement d'échapper à la catastrophe. On restera avec elle du début de la tempête jusqu'à sa fin tragique !



Il y aura une rencontre onirique à la fin du roman entre les deux soeurs : une qui va vers sa mort et l'autre qui l' a déjà vécue...



C'est un roman intéressant pas toujours facile à lire, ( peut-être tous les noms hollandais ) que j'ai laissé et repris mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable !



que je remercie ainsi que les éditions Libella Maren Sell pour l'envoi de ce livre
Lien : http://le-monde-de-lucy.over..
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Une catastrophe naturelle

traduit du néerlandais par Danielle Losman



Présentation de l'éditeur :



Un lundi, on apprend qu'une dépression se déplace du Groenland en direction des côtes de l'Europe de l'Ouest. Le même jour, Armanda supplie sa sœur Lidy de partir à sa place en Zélande passer le week-end avec sa filleule. En contrepartie, elle gardera sa fille, âgée de deux ans, et accompagnera son mari à une fête familiale. Cette substitution ne devrait choquer personne puisque les deux sœurs se ressemblent au point d'être parfois confondues. Cette petite mise en scène va pourtant bouleverser leurs vies. Le samedi 31 janvier 1953, tandis que Lidy se rend à Zierikzee, se lève cette tempête historique qui rayera de la carte le sud-ouest des Pays-Bas. Lidy, avec quelques inconnus, tentera de braver les éléments déchaînés. En vain. Armanda se glissera alors dans l'existence de sa sœur disparue. Elle épousera son mari, ils auront deux enfants et, en apparence, ni remords ni culpabilité. Mais l'ombre du drame plane sur tous les actes du quotidien. Entre catastrophe naturelle et catastrophe intime, Margriet de Moor nous fait découvrir dans ce magnifique roman les destins entremêlés de deux sœurs que rien ne peut séparer.



Auteur : Margriet de Moor est néerlandaise. Après avoir étudié le chant et le piano, elle choisit l'écriture. Son premier roman, Gris d'abord puis blanc puis bleu (1993), fut qualifié de chef-d’œuvre par la critique. Ont suivi Le Virtuose (1995), Duc d'Égypte (1999) et Le Rendez-vous (2003).













Mon avis : (lu en février 2010)



Dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1953, une tempête historique va faire céder de nombreuses digues et rayer de la carte le Sud-Ouest des Pays-Bas, il y aura plus de 1800 morts, 160000 hectares de terres inondées, beaucoup de têtes de bétail noyées et de nombreux bâtiments détruits ou endommagés.



Margriet de Moor va construire son histoire à partir de cette catastrophe naturelle. Amanda et Lidy, deux sœurs, vont échanger leur place le temps d'un week-end. Lidy accepte de partir en Zélande pour la fête de la filleule d'Amanda. En échange, Amanda s'occupera de Nadia la fille de 2 ans de Lidy et accompagnera Sjoerd, le mari de Lidy, à une soirée. Malheureusement, durant ce tragique week-end, la Zélande va se retrouver sous les eaux et Lidy va disparaître.



En parallèle, nous suivons l'histoire des deux sœurs, d'un côté le récit heure par heure de la catastrophe naturelle vécue par Lidy durant deux jours et de l'autre côté la nouvelle vie d'Amanda durant trente ans, en effet, elle va prendre la place de sa sœur auprès de Nadia et Sjoerd. Ce livre est à la fois bouleversant et cruel. J'ai été très ému par Lidy mais le comportement d'Amanda m'a dérangé, elle a en apparence aucun remord ou culpabilité par rapport à la disparition de sa sœur. J'ai été également très intéressé par les descriptions précises de la catastrophe, mais aussi des paysages des Pays-Bas cela me donne vraiment envie de découvrir ce pays.



Merci au programme Masse Critique de Babelio et aux éditions Libella – Maren Shell pour cette belle découverte.




Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Au premier regard

C'est un livre court et d'une fluidité inversement proportionnelle à sa complexité psychologique.

Depuis que son mari s'est suicidé sans laisser d'explication après quelques mois de mariage, elle se contente d'amants passagers sans jamais pouvoir s'endormir à leurs côtés. Alors, elle se lève et cuisine: la matière réinvestit le temps et l'espace.

Avec une grande subtilité ce texte dit tout des distorsions révélées lors des ruptures amoureuses, des sentiments de trahison et d'abandon refoulés derrière un corps-rempart. Peu à peu, entre les lignes, à l'image des non-dits qui hantent la narratrice, le stoïcisme de façade se fissure, préfigurant une hypothétique renaissance: retrouver la confiance en soi nécessaire pour s'autoriser un attachement sentimental. Margriet de Moor suggère plus qu'elle ne décrit et parvient ainsi à créer une atmosphère de tension et de fragilité absolument remarquable.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Au premier regard

En pleine nuit, alors que son amant dort profondément, une femme descend dans la cuisine, se met en tête de préparer un kougloff, et se prend à divaguer et repenser inlassablement à son mari décédé.









Au premier regard est un court roman, le récit d'une nuit d'une femme veuve mais libre, libre de la vie sexuelle qu'elle mène actuellement, libre de repenser les quelques mois de femme mariée qu'elle a vécus avec Ton, libre de ne pas vivre le deuil comme on voudrait le lui suggérer, libre de rester vivre dans cette maison de campagne et d'y inviter d'autres hommes. L'a-t-elle aimé ce Ton ? Ont-ils vécu ensemble assez longtemps ? Pourra-t-elle comprendre pourquoi il est parti ? Le pleure-t-elle comme il le faudrait ou demeure-t-elle en vie et en paix avec son histoire ?



(…….)
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Au premier regard

¨L'héroïne et Ton tombent amoureux au premier regard (Titre !). Mariés pendant 14 mois, jusqu'au jour où Ton se suicide en se tirant une balle dans la tête, sans explication. Treize ans après, à la faveur d'une nuit d'amour avec un inconnu qui provoque une insomnie, l'héroïne se souvient, doute, aime, déteste et accepte de faire le deuil.
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Une catastrophe naturelle

Il est des livres dont on retarde la lecture… pour des raisons évidentes. Lors de la tempête Xynthia, à La faute sur mer, en février 2010, non loin de chez toi, la mer n’a pas été retenue très longtemps par des digues censées parer à toute épreuve, et l’eau a rapidement envahi les lotissements et les habitations construites en zone inondable. Il y a eu de nombreux morts. Une de tes collègues faisait partie des rescapées. Quand on tente de gagner du terrain sur la mer… L’envie de lire sur le sujet est donc parti avec la présence trop proche d’une réalité tangible. Ce livre était sorti en janvier 2010, on en parlait beaucoup. Et là, les derniers ouragans t’ont bizarrement donné envie de l’ouvrir enfin, ce fameux livre, qui parle d’une catastrophe naturelle, réellement survenue aux Pays Bas en 1953. Encore des digues, du terrain gagné sur la mer par les hommes. 1853 personnes décédées ou disparues. Armanda, avant cette catastrophe, avait convaincu sa soeur Lydie, jeune mère de famille, de partir à sa place en Zélande, passer le week-end avec sa filleule, dont c’est l’anniversaire. Lydie est enchantée de cette escapade, sans se douter du danger qui l’attend. Les deux soeurs se ressemblent énormément et Armanda prend facilement le rôle de Lydie pour ce week-end. Elle part à la place de sa grande soeur pour une soirée au bras de son charismatique beau-frère. Faire face ensuite à la disparition de Lydie, se glisser dans son existence, presque sans culpabilité, épouser son mari, avoir deux autres enfants de lui, est une étrange et simple chose pour Armanda… Et toi lectrice, tu suis à la fois le lent et terrible calvaire d’une inondation sans échappatoire et la trajectoire d’une famille qui tente de vivre malgré et avec l’absence. Un très beau roman, à la langue parfois abrupte (la traduction du néérlandais ?), qui recèle aussi de très beaux passages. Tu te souviendras longtemps de cette fin fraternelle et tu as particulièrement aimé cette déambulation d’Armanda dans les rues, tourneboulée par la mort de son père, et qui s’adresse à des inconnus pour le raconter. Tu n’oublieras jamais non plus les cris dans la nuit, l’eau qui monte sans fin, et ces mains qui lâchent prise. Une lecture impressionnante.
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Une catastrophe naturelle

J'ai ouvert ce livre il y a 3 semaines, le fameux week-end de la terrible tempête qui a traversé et ravagé plusieurs régions de France, et je dois dire que même si notre région a été totalement épargnée à part un fort vent, je me suis d'autant plus imprégnée de ce livre.



Car ici aussi, il est question d'une tempête. Une tempête qui va sévir sur toute une région de la Hollande, l'anéantir même de la carte, et qui aura des répercussions pendant de longues années.



Lorsque Lidy décide de se rendre à cet anniversaire, elle éprouve un étrange sentiment de liberté, mais de liberté volée. Il est vrai que la proposition de sa soeur est un peu étrange et qu'elle y a tout d'abord répondu par la négative avant finalement de se laisser tenter. Pourquoi au juste, elle ne le sait pas vraiment. Elle a tout, une vie confortable, un mari qu'elle aime et qui lui rend son amour, une adorable petite fillette de deux ans. Alors pourquoi accepte-t-elleaccepte-t-elle cette idée saugrenue d'Armanda d'aller à sa place à l'anniversaire de sa filleule, de traverser le pays pour rencontrer des gens qu'elle ne connaît même pas ? Mais elle prend la route, malgré le temps peu clément, le vent qui ne cesse de forcir et la pluie battante. Elle arrive même tant bien que mal dans cette île du bout du monde, après une traversée mouvementée sur une mer déchaînée et passe finalement une excellente soirée dans cette famille qui l'accueille avec gentillesse.



Et pourquoi Armanda a-t-elle donc eu cette idée étrange ? C'est vrai qu'elle et Lidy se ressemblent comme deux gouttes d'eau, on dirait des jumelles et donc il n'y a aucune problème pour que l'une se fasse passer pour l'autre. C'est qu'elle voulait aller à une autre soirée prévue, et que si sa soeur n'est pas là, elle pourra peut-être y aller avec son beau-frère, ou au moins le retrouver là-bas, ce beau-frère qu'elle avait il y a quelques années embrassé mais qui lui a ensuite préféré sa soeur...



De ce voyage, Lidy ne reviendra pas. Ou bien peut-être que si



Suite sur Les lectures de Lili
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Une catastrophe naturelle

Encore une fois, j'ai mal choisi... Une catastrophe naturelle avait sur le papier tout pour me plaire. Histoire de soeurs se ressemblant comme deux gouttes d'eau ayant pour un jour échangé leurs identités. L'une, Lidy, sera tuée lors de la fameuse catastrophe naturelle qui a frappé la Hollande dans les années 1950; l'autre, Armanda, prendra sa place de mère et d'épouse.

Tout pour me plaire donc, mais à l'arrivée, un livre que j'ai péniblement lu. L'auteure alterne les chapitres sur l'après catastrophe pour Armanda sur plus de vingt ans, et chapitres sur la descriptions des dernières heures de Lidy, la lutte pour la survie. Malheureusement, aucun de ces deux personnages n'a pu attirer ma sympathie. Lidy est restée longtemps extérieure à son expérience de la "super tempête" qui se déchaînait. Armanda, quant à elle, s'enfonce dans des questionnements que je n'ai toujours pas compris. Entendons nous: le questionnement sur l'après décès d'une soeur si proche, après avoir pris sa place en tant que mère, épousé son mari, etc... est totalement compréhensible. Sauf que: en lisant ces paragraphes, je n'ai tout simplement rien compris... tout comme Sjoerd, le fameux mari. Et la répétitioin des ces lignes obscures m'ont petit à petit distanciée de l'histoire.

La suite de la critique sur mon blog!
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Au premier regard

Le temps d'une insomnie, et d'Un premier regard, l'écrivaine néérlandaise Margriet de Moor explore les interstices d'un amour perdu. De toute beauté.


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Au premier regard

Dans « Au premier regard », la romancière néerlandaise explore avec adresse la fragilité des traces que laisse une première idylle vécue sans passion.
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Le peintre et la jeune fille

Ce roman alterne deux récits. On suit tour à tour un peintre, que l’on devine être Rembrandt, et une jeune danoise qui a sauvagement assassiné sa logeuse à coups de hache. Deux récits qui n’ont rien à voir, qui n’ont rien en commun, si ce n’est qu’ils se croisent à la toute fin. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire car je m’attendais sans doute à autre chose. Je pensais – à tort – que le récit commencerait par la « rencontre » entre le peintre et cette jeune fille, lorsque ce dernier la dessine alors qu’elle vient d’être exécutée. Or, cette scène n’a lieu qu’au cours des toutes dernières pages.



La suite sur le blog :)


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