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4.01/5 (sur 88 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Bournemouth, Dorset , le 12/08/1880
Mort(e) à : Londres , le 07/10/1943
Biographie :

Radclyffe Hall, née Marguerite Radclyffe-Hall, est une poétesse et romancière britannique.

Elle a jeté les bases du mouvement des droits des homosexuels et bisexuels. A son époque, elle était un personnage controversé pour son style de vie ouvertement lesbien et pour le roman "Le puits de solitude" (The Well of Loneliness, 1928).

Née d'une famille fortunée, Marguerite Radclyffe Hall était délaissée par ses parents. Elle étudia au King's College de Londres puis en Allemagne.
En 1907, elle rencontra Mabel Batten, une chanteuse de lieder de 51 ans. Elles s'éprirent l'une de l'autre et à la mort du mari de Mabel Batten, s'installèrent en couple.

En 1905, elle rencontra à Hombourg une cousine de Batten, Una Trowbridge, dont elle tomba amoureuse. En 1916, Mabel Batten mourut et les deux amoureuses commencèrent à vivre ensemble à Londres, jusqu'au reste de leur vie.

Dans les années 1920, la carrière de Hall comme écrivain prend un envol important. Elle publie quatre romans : "Sous influences" (The Unlit Lamp, 1924), "The forge" (1924), "A Saturday Life" (1925) et "Fils d'Adam" (Adam’s Breed, 1925) (Prix James Tait Black). Les critiques sont à chaque fois élogieuses. Radclyffe Hall est maintenant un écrivaine connue et respectée.

Elle publia en 1928 son roman "Le Puits de solitude" qui provoqua le scandale. Traduit en français, il fut interdit en Grande-Bretagne malgré le soutien de Virginia Woolf, Forster et Vita Sackville-West, mais il connut un grand succès aux États-Unis.

Dans les années 1920 et 1930, Radclyffe Hall et Una voyagent régulièrement en Europe. Elle publie encore deux romans : "The Master of the House" (1932) et "The Sixth Beautitude" (1936) et un ensemble de nouvelles "Cure de repos" (The Rest Cure, 1932).

En 1934, Hall tomba amoureuse d'une émigrée russe, Evguenia Souline, avec qui elle eut une liaison de longue durée qui fit souffrir Una Trowbridge.
A l’âge de 63 ans, Radclyffe Hall décède d’un cancer du côlon dans les bras d’Una. Après sa mort, Una veille à la mémoire de Hall, détruit une partie de sa correspondance et tient soigneusement l’image de la masculinité de Radclyffe Hall en état.

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Source : www.rosadoc.be
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
"Mais, Richard, mon chéri, j'ai bien peur que ce ne soit là le sort des femmes. Une femme n'est vraiment accomplie que lorsqu'elle a trouvé un bon mari, et celles qui n'en trouvent pas ne sont jamais véritablement heureuses. Je crois que le travail ne suffit pas à les combler ; il faut pour cela des enfants, mon chéri. C'est la nature, et on ne peut rien faire contre."
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Maintenant qu'elle y réfléchissait, elle n'avait jamais entendu parler d'aucune jeune fille de sa connaissance qui eût mené une telle vie. Il était assez courant de voir des hommes partager un même appartement et, naturellement, les jeunes filles quittent leur foyer quand elles se marient. Quand elles se marient... Ah ! voilà le problème, c'était cela qui faisait toute la différence. (...) Des siècles de tradition, des siècles de précédents ! Des siècles qui vous étouffent, vous écrasent, vous suffoquent. Si on cède devant eux, on peut espérer vivre tant bien que mal, mais si on cherche à s'y opposer, on se brise contre leurs flancs d'airain. Elle comprit tout cela ; ce n'était pas sa faute ni celle de sa mère. Elles n'étaient que deux fétus de paille auxquels ont demandait de nager à contre-courant de ce flot tyrannique : l'usage établi !
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Ne vous étriquez pas, ne vous engourdissez pas comme quelqu'un qui reste assis toute la journée au coin du feu. (...) J'ai le pressentiment qu'on veut vous encapsuler.
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Stephen était devenue très grave et distante, trop réservée, trop assurée, pensaient ses voisins. Ils supposaient que le succès lui avait tourné la tête, car elle n’admettait pas que quiconque pût entrevoir la terrible timidité qui lui faisait un tourment de tout commerce social. La vie avait déjà enseigné une chose à Stephen : ne jamais permettre aux hommes de soupçonner qu’une créature les craint. La crainte d’un seul est un aiguillon pour la masse, car le primitif instinct du chasseur est difficile à détruire ; il vaut mieux faire face à un monde hostile que de tourner le dos un seul moment.
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Oh, quelle femme dure et sans pitié devait être cette mère malgré sa douce beauté, cette femme qui, effrontément, était honteuse de son fruit. « Je préférerais vous voir morte à mes pieds... » trop tard, trop tard, votre amour m’a donné la vie. Je suis la créature que votre amour a faite ; par votre passion, vous avez créé la chose que je suis. Qui êtes-vous pour dénier mon droit à l’amour ? Sans vous je n’aurais jamais connu l’existence.
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Le découragement commun à tous les écrivains était en elle ; elle détestait ce qu’elle écrivait. Le travail de la nuit précédente lui semblait insuffisant, sans valeur ; elle décida de le barrer au crayon bleu et de réécrire le chapitre du commencement à la fin. Elle se laissa aller à une espèce de panique ; son nouveau livre serait une faillite grotesque, elle le sentait, elle n’écrirait plus jamais de roman de la valeur du Sillon.
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Et il sentait qu’il savait, qu’il ne savait que trop bien ce que la vie ferait de Mary Llewellyn, ce qu’elle en avait fait déjà, car n’avait-il pas vu l’amertume qu’il y avait en elle, le ressentiment qui ne pouvait mener qu’au désespoir, le défi qui ne pouvait mener qu’au désastre ? Elle opposait au monde entier sa faiblesse et, lentement mais sûrement, le monde se refermerait sur elle jusqu’à ce qu’il la broyât enfin.
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Elle ne pouvait davantage trouver de consolation en écrivant, car le chagrin, souvent, produit l’une de ces deux choses, soit qu’il élargisse les sources d’inspiration, soit qu’il les dessèche complètement et, dans le cas de Stephen, c’est la dernière qui était survenue. Elle soupirait après la réconfortante et libre émission des mots, mais les mots, à présent, la fuyaient.
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L’âme souffre lorsqu’on a conscience de sa lâcheté et cela incite à chercher refuge dans la seule violence des mots.
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Elle connaissait à présent la désolation des petites choses, le pouvoir de causer une peine infinie qui se trouve cachée dans les petits objets inanimés qui survivent : dans un livre, dans un vêtement usagé, dans une lettre à demi achevée, dans un fauteuil favori.
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