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Citations de Maria Adolfsson (13)


- Du calme, ma petite Eiken, lance-t-il en voyant le visage résigné de Karen. Perrier citron, rien d'autre. Qu'est-ce que tu veux ?
- Tu le sais, il faut qu'on parle.
- Oh là là ! Ce n'est pas ma phrase préférée sortant de la bouche d'une femme.
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- Je n’ai pas volé son putain d’ordinateur. Papy devait le cacher quelque part. Je crois qu’il était un peu sénile depuis la mort de maman. - Comment ça se manifestait? La démence de votre grand-père. Tout en lui lançant un regard irrité, Gabriel répond: - Je sais pas. C’est juste qu’il était obsédé par cette île à la noix et un tas d’histoires du Moyen Âge. Il n’arrêtait pas de dire que tout était mieux avant, que les gens ne pensaient qu’à faire du fric aujourd’hui, ce genre de conneries. Il était un peu gâteux, quoi. Ça me paraît plutôt lucide comme raisonnement songe Karen.
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Au Doggerland, c'est la même chose que dans la plupart des autres pays : zèle au nord, paresse au sud, capitale plein d'escrocs et de m'as-tu-vu.
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Elle non plus n’y a pas fait attention en entrant dans l’entrepôt. Mais le temps de leur visite, le soleil avait changé d’angle, révélant un gribouillis sur la porte lorsqu’ils en sont ressortis.
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Je suis sans doute la seule gosse au monde à avoir prié tous les soirs pour que ses parents divorcent. Je pensais que ça arrangerait les choses. Au contraire ! C’est devenu encore pire. Ils s’engueulaient tout le temps et je devais jouer le rôle de messagère ! Ils sont tarés, tous les deux !
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Ce qui ne l’empêche pas d’être un salaud ! Elle repense au ton agressif de Jounas Smeed quand il parlait de son ex-épouse. La plupart des gens s’abstiennent de dire du mal des morts : dans toutes les enquêtes auxquelles Karen a participé, même les criminels les plus aguerris devenaient doux comme des agneaux aux yeux de leur entourage dès qu’ils cassaient leur pipe.
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Les yeux clos, elle récapitule les informations qu’elle a récoltées sur internet. Le Baudoinia compniacensis est un champignon qui se dépose sur les bâtiments et les arbres et forme une couche noire qui rappelle la suie, dans les zones où sont fabriqués ou stockés les spiritueux. Par exemple dans les distilleries de whisky, du fait du léger pourcentage d’alcool qui s’évapore pendant l’élevage en fût de chêne. Ces précieuses vapeurs qui s'échappent des fûts pour monter au ciel... La part de l'ange, comme on dit dans le métier. […] Il y a aussi des articles sur les riverains qui tentent de faire arrêter la production parce que le marché immobilier chute avec la prolifération de ce champignon noir sur les bâtiments. […] Par contre Karen n’a aucun souvenir d’un tel litige à Nooro. Ici, le marché immobilier peut difficilement descendre plus bas avec toutes ces maisons vides. Quant aux façades charbonneuses, les gens n’y voyaient rien d’inquiétant. Si toute l’île reposait sous un voile noir, c’était à cause du charbon. […] Voilà ce que Karen et les insulaires ont admis aveuglément.
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Quelque soient l'heure ou le jour, une visite à Grenå (centre commercial) implique des queues aux caisses, des cris d'enfants et des mâchoires crispées derrière des caddies menaçant de déborder. Ici se joue la version moderne de la chasse aux grands fauves d'autrefois ; épuisés et baignés de sueur, les héros triomphants retournent à leur logis transportant leur butin dans le coffre de leur voiture. Dans le rôle du gibier abattu, les sacs de provisions joufflus ou, lorsque la chasse a été particulièrement bonne, l'écran plat vachement plus grand que celui que le voisin a acheté l'an dernier.
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D’ailleurs, pour être tout à fait honnête avec elle-même, l’idée d’être cheffe ne l’avait jamais attirée. Fixer les lignes directrices, déterminer les priorités, mener les enquêtes les plus délicates – et le faire bien mieux qu’Olof Kvarnhammar, ça oui. Voilà ce qui l’avait incitée à se porter candidate. Le reste était moins sexy : les questionnaires à faire remplir aux collaborateurs, les négociations salariales, les rapports à envoyer régulièrement au commissaire général et, le pire, les mesures à prendre pour améliorer « le bien-être du personnel ». La déception de ne pas avoir été choisie avait cette fois-là laissé place au soulagement.
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C’est Olof Kvarnhammar qui lui avait succédé, un homme outré de voir le « sexe faible » embrasser une carrière, quelle qu’elle soit. Sa stupéfaction était proportionnelle à la position hiérarchique de la femme en question. Pourtant, même un homme comme lui savait qu’on ne pouvait se débarrasser de Karen. Pour l’ostraciser, il fallait ruser. Les années suivantes, les affaires les plus intéressantes lui passèrent sous le nez, ses contributions en réunion furent superbement ignorées et elle dut subir des moqueries à cause de son manque d’expérience en tant qu’agente en uniforme.
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N’allez pas croire que les blessures pourraient indiquer exactement la taille et le poids du coupable. Ça, c’est dans les films. Mais je peux vous dire qu’il faut avoir une certaine force dans les bras.
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La vie nocturne s’y résume aux guerres de territoires entre les dealers ou aux passages furtifs des petits délinquants sous les rares lampadaires qui fonctionnent encore. Les honnêtes gens qui pour une raison ou pour une autre sont obligés de rentrer chez eux après 20 heures pressent le pas et ferment la porte à double tour derrière eux avec un soupir de soulagement.
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Elle ne gratifie ces discours d’aucun commentaire. Elle sait que, dans ce cas, le silence a plus de poids que les mots ; que les bâillements d’ennui sont plus provocateurs que les objections. Elle a appris à faire comme si de rien n’était et refuse de montrer son agacement, consciente que tomber dans ce piège ne ferait qu’aggraver la situation. Surtout, elle a compris que ça lui donne du pouvoir.
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