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Note moyenne 3.44 /5 (sur 1547 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Épinal , le 05/03/1980
Biographie :

Maria Pourchet est une romancière française, sociologue de formation.

Elle est titulaire d'un doctorat en sciences sociales (section sociologie des médias). Après des études qu’elle poursuit tout en travaillant au Républicain Lorrain (presse quotidienne Metz), elle s’installe à Paris. Elle y dispense des cours (sociologie de la culture) à l’Université de Paris 10 Nanterre, puis travaille comme consultante, notamment auprès d’équipements culturels, à partir de 2006. Elle a enquêté, dans le cadre de ses missions, sur les pratiques de lecture, la prescription littéraire et la promotion du livre.

Parallèlement, elle "pige" pour la télévision. En 2009, elle écrit et co-réalise (avec Bernard Faroux) un premier documentaire Des écrivains sur un plateau : une histoire du livre à la télévision (1950-2008), diffusé sur France 2. Elle participe depuis au développement de différents projets de fictions ou de documentaires de télévision.

Elle est l'auteure de plusieurs romans publiés aux éditions Gallimard dans la collection Blanche. "Avancer" est son premier roman. Elle a reçu le prix Prix Erckmann-Chatrian en 2013 pour son deuxième roman "Rome en un jour" et son quatrième roman "Les Impatients" a été sélectionné pour le prix Françoise Sagan 2019.

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Lecture par Alysson Paradis Rencontre animée par Olivia Gesbert « J'entends par western un endroit de l'existence où l'on va jouer sa vie sur une décision. » Poussé par l'intuition d'un danger, Alexis Zagner décide brusquement d'abandonner un rôle mythique – Dom Juan – et de quitter la ville, à la façon des cow-boys. Quelles lois veut-il laisser derrière lui ? Qu'a-t-il fait pour redouter l'époque qui l'a pourtant consacré ? Et qu'espère-t-il découvrir à l'ouest du pays ? Pas cette femme, Aurore, qui l'arrête en pleine cavale et semble n'avoir rien de mieux à faire que le retenir et percer son secret. Tandis que dans le sillage d'Alexis se lève une tempête médiatique qui pourrait l'emporter, un face à face impudique s'engage entre les deux exilés. Un roman qui nous prend par le col et ne nous lâche plus. À lire – Maria Pourchet, Western, Stock, 2023.

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Citations et extraits (283) Voir plus Ajouter une citation
Élisabeth renonce. Encore un peu on va la mordre. ElIe doit passer un appel, ne retient pas la visiteuse puisque c'est écrit, noir sur blanc, sur son badge. Elle mettra ce registre singulier sur le compte de la notoire créativité. Encore une chose, Reine, une innovation managériale. On réserve ici à tout opérationnel arrivant une singulière épreuve, vous allez voir c'est très ludique : présenter en trente slides sa quête pour le groupe. Exactement, sa quête. C'est inspiré du Tao, vous savez le jeu. Il s'agit d'exposer les origines de votre mission, pourquoi vous, vos armes et vos limites, votre historique et vos objectifs, vos projections. Merci de mettre des chiffres, des graphes, sinon c'est flou. Et des visuels, sinon, c'est chiant. Vous présenterez votre quête aux collaborateurs, ils verront tout de suite où ça déconne. Vous allez voir, c'est très contemporain.

Pages 32-33, Gallimard, 2019.
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L'argent travaille lui aussi, comme tout le monde. Et quand il ne travaille plus, converti en biens immobiliers et revenus locatifs, il garantit l'avenir, sans quoi on nage dans l'incertitude comme les parents de Pierre. Et comme eux on sera réduit à la conjurer dans la bouffe, l'alcool, le Xanax et les crédits revolving, merci bien. On parle de Pierre comme s'il était là, c'est parfaitement désobligeant, oui. L'équilibre de Pierre, pour ne pas dire sa félicité, repose sur la prévision. Entre autres petits placements sans risque dans de jeunes entreprises du big data, ils disposent avec Reine de deux studettes dans le arrondissement louées sans risque à des locataires eux-mêmes entretenus par leurs propriétaires de parents. Ajoutés à cela, deux appartements à Saint-Jean-CapFerrat, loi Pinel, assureront des revenus locatifs en cas non pas de licenciement mais de réflexion, envie de liberté, nécessité d'émigration. La France pourrait devenir insupportable, décevante au moins, l'histoire l'a montré. Enfin, un compte est approvisionné dans le cas plus que probable où la mère de Pierre, fantasque retraitée de l'enseignement primaire, témoignerait d'une soudaine perte d'autonomie et voudrait vivre chez son fils. Pierre a évalué le coût de six ans de pension complète en maison de repos. Il a placé le total à taux fixe et depuis il respire. Ils ne partent pas en vacances tous les quatre matins, inutile. Pierre est suffisamment détendu à l'idée que sa mère ne viendra pas tacher le chesterfield.

Page 50, Gallimard, 2019.
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Cette femme s'appelle Laure, elle m'aime, comme quoi. Pour le moment aveugle mais pas trop con, Laure comprend peu à peu ce qui l’attend en termes de nous. Rien. Absolument rien au-delà du pronom. C'est une femme avec des idées, je suis un homme avec un chien, je ne peux pas être partout. Je ne supporte que les fictions, elle a toujours la nostalgie de la vérité. Ses idées c'est vivre, les miennes c'est attendre, un chien devant moi. Bref, vous voyez.
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Être mère, je l’apprendrai avec les semaines, c’est trouver des endroits sur Terre, des coins dans les maisons et pouvoir en puissance aller très loin. Je chercherai un lieu frais pour veiller ton sommeil en été. Un lieu pour te regarder marcher. Je chercherai encore un lieu sûr pour te laisser, quand il s’agira pour moi de disparaître ou de guérir. Je chercherai les lieux sans bruit pour te parler, nous cacher.
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Trouver un bouvier bernois, même gare de l’Est, ce n’est pas normal.
Il insiste. Le mec a fait douze ans d’études pour prescrire du Xanax à des Maincoon stérilisés et il va nous apprendre ce qui est normal.
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Laure est passée d’une robe corail à déjà nue, les bras dorés, c’est tôt dans la saison pour des marques de maillot sur les hanches, elle est censée travailler en journée. Elle aura une terrasse dans sa baraque de banlieue, un endroit où s’étaler. Je me concentre sur des conneries vu qu’elle est très belle et surtout trop près, déjà très au-delà des gestes barrières. C’est difficile la peau nue d’un coup, sans un écran devant, j’avais oublié. Elle a un petit chat dans les yeux, et sur le front, et dans les mains, elle me terrorise alors je me désape et je dis voilà, qu’elle ne s’attende pas à plus. Pas plus qu’un corps noueux, blanc tirant sur le vert, monté correctement je suppose. Je n’ai jamais su me situer sur l’échelle des queues.
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Tu vas me dire, elle est intéressante, elle sait des choses. Precisement ça m’énerve, ça prend de la place. Et savante c'est Ie terme poli pour dire pauvre chez les diplômés, un prof ça gagne quoi, 2 000 balles. Tu vas me dire, elle est belle. Tu plaisantes ]'espère ? C'est périssable et pas toujours vrai. Elle est honnête. En effet. C'est du reste une vertu appréciable chez une crémière, un poissonnier, quand la question c'est la fraîcheur de la came. C'est d'un rural, l’honnêteté, surtout qu'elle l'a perdue. La preuve elle trompe son mari. Elle est forte ? Arrête, elle chiale tout Ie temps et j'en fais ce que j'en veux. Elle me trouve beau. C'est vrai, mais elle va se réveiller. On baise bien. La j'ai rien a dire. Mais enfin, elle n’aime pas les chiens et moi je n'ai jamais aimé les profs, alors de quoi on parle. Nous n'avons elle et moi rien en commun, sinon une chose : on ne se comprend pas.
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Des filles qui montrent leurs genoux, elle dit qu’elle sont vulgaires, nous sommes en 1996. Des jolies, des soignées, qu’elles singent leur mère. Le féminin est condamné. Une porte après l’autre. Je ne sais plus par où passer. Tout est interdit, tout est porno. Elle m’arrache des mains le Journal d’une femme de chambre, sur la liste des lectures du collège, porno. Elle éteint la radio, porno. Des filles qui s’épilent les mollets elle dit aguicheuses et les bronzées sont des folles.
Moi je te protège. Tu me diras merci.
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Maria Pourchet
Tu ris toute seule de consumer en une phrase des générations de bienséance, de convenances, de principes, de préceptes, de prudence, de pudeur, de punition, de réserve, de respect, de tact, de vertu….. et pour dire quel bien ça fait , en revanche tu n’as pas de mot.
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En verve comme d’habitude et reprenant à son compte la note d’intention du metteur en scène, Alexis prétendait en la jouant montrer enfin cette pièce pour ce qu’elle était. Visionnaire, articulée autour d’une figure hypermoderne de la dissidence, Dom Juan, fuyant une société malade d’avoir mis la sexualité au centre de son imaginaire. Dom Juan, disait Zagner à la journaliste, voyage trois actes sur cinq, une exception pour un personnage de Molière. Il parle et se déplace, cherchant toujours le désordre d’après, laissant la société dans l’état où il l’a trouvée piaillante et ulcérée.
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