La Lancia de (Erich Maria) Remarque, exactement telle qu'elle était décrite dans "Trois camarades" s'arrêta dans un ronronnement. Il avait téléphoné de Cannes et ma mère l'attendait. Il prit délicatement son visage entre ses mains fines et se contenta de la regarder.
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Ma mère ne correspondait pas non plus à l’image de la mère « qui a un amant ». Elle ne se « cachait pas », elle n’allait pas « hors saison dans des petits hôtels de stations balnéaires », elle n’inventait pas de mensonges pour « duper » son mari. J’avais une mère qui prenait un amant chaque fois qu’elle en avait envie et que cela lui convenait — puis qui racontait tout à son mari. J’étais un vrai cas à part ! Même mes parents ne se conformaient pas à l’image acceptée de l’adultère. Je cessai de me joindre à ces séances nocturnes où « on se disait tout » sous les couvertures, loupant ainsi de précieux cours d’éducation sexuelle qui auraient pu m’être fort utiles quelques années plus tard.
Kenneth Tynan a écrit beaucoup de choses sur ma mère, toujours brillantes, justes, pertinentes, mais rien de plus vrai que cette phrase : « Elle a un sexe mais pas de genre. » C’est à mon avis le meilleur raccourci sur l’énigme Dietrich.
Ces grands échalas, comme Cooper et Wayne, ils sont tous pareils... tout ce qu'ils savent faire c'est faire cliqueter leurs éperons, marmonner "jour, m'dame" et se taper leurs chevaux.