"Il a recommencé à rire, à parler avec tout le monde et à chanter. Son ivresse n'est plus muette et triste, mais joyeuse et bavarde. Il chante même mieux, après avoir bu un coup."
"Mais la coutume a la force d'un torrent, la liberté est une condition trop risquée et ils revinrent peu à peu, un par un, devant les marches de la terrasse, pour demander un ordre, un service, une permission."
"_Ce n'est rien, c'est la tête qui débloque.
_Ah, bon.
_Débloquer, ce n'est pas la même chose que devenir fou hein ? C'est juste oublier ce qui ne sert plus à rien dans la vie."
Débloquer, ce n'est pas la même chose que devenir fou, hein ? C'est juste oublier ce qui ne sert plus à rien dans la vie.
"Il ne veut même plus aller à la messe, il a honte, il ne veut pas se confesser car il dit que cela ne sert à rien de demander pardon si après on ne peut rien faire pour corriger l'erreur."
La vie est-elle ce que l'on voit, ce dont on rêve, ce que l'on raconte, ce dont on se souvient, ou ce qu'on oublie ? La vie est-elle pour toujours ? (p.113)
Ramiro avait tout compris des rêves, croyait-il : c'était un lieu et un moment où se passait, sans aucune conséquence grave pour le monde éveillé, tout ce que l'on désirait voir se réaliser mais que l'on n'avait ni le courage ni la force de faire se produire. (p.139)
Je crois avoir compris que c'est ce qui fait les êtres humains - cette capacité à être raconté, chacun, comme une histoire. (p.5)