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Citation de Patlancien


Allongé dans l'herbe humide, les pieds croisés sur le dossier du banc, je contemplais le ciel en train de sécher ses larmes. La boue qui maculait mes baskets coagulait peu à peu et s'effritait sur les planches fendues. Ces premiers rayons estivaux étaient impitoyables. Dans une demi-heure, il ne resterait plus aucune trace de l'averse et bientôt, il faudrait des lunettes de soleil pour pouvoir se reposer ici. Pour le moment, je pouvais encore regarder le ciel bleu vif à travers l'entrelacs des branches d'un chêne tortueux, dont le tronc était comme tressé de cordages pétrifiés. Ce chêne était le plus bel arbre de la cour. Le plus vieux, aussi. Je le caressai des yeux, depuis l'extrémité de ses rameaux les plus fins jusqu'à ses racines, dont certaines étaient aussi épaisses que mes cuisses. Sur l'écorce craquelée, je remarquai de fines éraflures pâlies – un message : Souviens-toi… quelques mots encore, puis… ne perds pas… Je relevai la tête pour mieux déchiffrer ; j'avais l'habitude des énigmes.
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