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Critiques de Marian Izaguirre (47)
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D'Elizabeth à Teresa





Le décor, un hôtel en faillite sur la Costa Brava, un siècle d’Histoire et deux destins de femmes inextricablement liés. Lorsque Teresa découvre une vieille boite en fer blanc remplie de lettres jaunies, la jeune femme devine que cette correspondance, ce journal intime va l’aider à vivre et surtout à s’accepter et supporter la vie qu’elle s’est choisie.



Une vie solitaire et entièrement dévouée au bon fonctionnement de l’hôtel des quatre Horloges et de son restaurant. Pourquoi une existence se mesure-t-elle toujours à l’aune de la tragédie et Teresa et Elisabeth savent ce que souffrir veut dire.



D’aller en retour dans la vie de Teresa et d’Elisabeth c’est toute l’histoire de la Catalogne qui se dessine, on croisera quelques anglais, des hippies mais aussi furtivement Tennessee Williams, Truman Capote et même un peintre célèbre travaillant à Figuéras venu en voisin.



Après La Vie quand elle était à nous (Albin Michel, 2015), D’Elizabeth à Teresa est son second roman traduit en français.



Tendre et douloureux récit d’apprentissage féministe, roman générationnel et historique à l’architecture travaillée,« D’Elisabeth à Teresa » est aussi un très beau portrait de femmes et le chroniqueur totalement séduit se demande pourquoi l’éditeur n’a pas préféré traduire le titre original : « Cuando aparecem los hombres »!



Un beau roman fort et bouleversant.
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La vie quand elle était à nous

Voici une lecture plaisante, un livre qui se laisse lire, mais si le thème, à la recherche de l'auteur d'un livre, peut faire penser à 'L'ombre du vent' de Zafon, ce livre-ci n'en a ni le souffle, ni la dimension.



L'on comprend assez vite également où l'auteure va nous mener. Cependant, le tout reste agréable, même si je n'en garderai pas un souvenir impérissable.



Pour donner une idée du livre, une Anglaise qui a dépassé la cinquantaine est attirée par une librairie située dans un quartier oublié de Madrid dans l'après-guerre espagnole et y dépose secrètement un livre qui raconte la vie de la fille illégitime d'un lord avant la première guerre mondiale. Le libraire séduit par ce livre met une page ou deux en vitrine chaque jour. L'Anglaise se rend deux fois par semaine à la librairie pour se faire lire la page ou les pages exposées.





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D'Elizabeth à Teresa

Teresa est propriétaire d’une belle maison dont sa mère, Angela, avait hérité. La maison a été transformée en un hôtel qui connaît des difficultés en raison de la crise et que Teresa envisage de fermer. Elizabeth Babel a vécu dans cette même maison qu’elle a léguée à Angela. En fait, Elisabeth est la sœur adoptive du grand-père de Teresa. Sourde et par conséquent, à l’époque, muette, elle tenait une sorte de journal sous forme de lettres qu’elle s’adresse à elle-même. Teresa a trouvé les lettres d’Elizabeth. Elle les lit et les relit, y puisant du courage et s’étonnant des parallèles qui existent entre leurs expériences de femmes à presque cent ans d’écart.

***

Une construction à la fois claire et complexe comme je les aime ! Dans ce roman en trois parties, des narrateurs différents se partagent le récit. À la première page, un narrateur à la première personne, dont nous ne connaissons pas l’identité, nous fait comprendre que Teresa a disparu. Est-elle morte ? On suppose que c’est lui qui continue à raconter, à la troisième personne, dès la page suivante, le présent ou le passé récent de Teresa Mendieta. Toujours dans la première partie, Elizabeth s’adresse à elle-même des lettres, un peu comme si elle tenait un journal, mais très irrégulièrement. Pour sa part, Teresa raconte ses souvenirs d’enfance, d’adolescence et de jeune adulte à la première personne. Est-ce bien elle qui parler? Dans la deuxième partie, plusieurs autres narrateurs se succéderont : ils sont parmi les derniers à avoir vu Teresa. Le narrateur du début, dont on connaît maintenant l’identité, réapparaîtra à la première personne dans la troisième partie du roman. J’espère ne pas donner l’impression d’une grande complication : la lecture de ce roman n’est pas difficile et les changements de narrateurs extrêmement naturels et fluides.

***

J’ai bien aimé ce roman que je trouve résolument féministe en raison du regard que porte l’auteure sur ses personnages tant féminins que masculins. Le courage, l’indépendance, la détermination et la volonté que manifestent Elizabeth et Teresa, leur passion commune pour l’escrime, les épreuves et les déceptions amoureuses qu’elles vivent en font deux femmes remarquables, chacune à son époque. Le personnage d’Angela, sorte d’archétype de la jeunesse dorée des année 70, se révèle parfois touchant, parfois très dérangeant, et certains des protagonistes la jugent sévèrement. L'intrigue se partage entre l'Espagne, la France et le Pays basque. J’ai dû consulter Wikipédia pour savoir qui était Sabino Arana sur la tombe duquel défilent des centaines de personnes chaque année…

***

Lu dans le cadre du prix des Lecteurs de Cognac 2020

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La vie quand elle était à nous

Merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce joli roman en avant-première.

Mathias et Lola sont deux jeunes libraires madrilènes, sous l'époque franquiste. Ils s'aiment malgré la dictature, malgré la grisaille du quotidien et les restrictions de tous ordres, malgré la désapprobation sociale dont ils font l'objet puisque Mathias est divorcé. Leur amour de la littérature est aussi une façon de résister, de lutter contre la médiocrité ambiante.

Alice, la narratrice, une quinquagénaire anglaise, découvre la librairie au détour d'une ruelle et observe, à distance dans un premier temps, le couple pour lequel elle se prend d'une étrange affection - sans doute parce qu'elle reconnaît dans leur relation une intensité qu'elle a elle-même connue. Elle va se saisir d'un livre exposé en vitrine pour approcher Lola et relever le défi de Mathias : lire chaque jour 2 pages d'un livre exposé en vitrine, qui s'avère être la biographie de Rose, la fille illégitime du duc d'Ashford.

Au fil des jours, les deux femmes vont nouer une belle amitié et partager à travers la lecture de la vie de Rose des moments de complicité. Très différentes pourtant, elles vont apprendre à se connaître et développer une relation authentique.

En dire plus serait trop dévoiler, je m'arrête donc là.

Dès les premières pages, j'ai su que j'allais vivre un agréable moment de lecture. Le roman évoque deux époques (les années folles d'après la 1ère guerre mondiale, la période franquiste), deux pays (l'Angleterre et l'Espagne) et on passe de l'histoire de Rose à celle d'Alice et Lola avec beaucoup de finesse. Les personnages sont attachants et on se prend rapidement d'affection pour eux. Pas de guimauve, ni de bons sentiments gratuits mais de l'humanité : on est content qu'Alice ait rencontré par hasard Mathias et Lola, qu'elle ait un peu forcé le destin pour entrer en relation car, malgré le fait qu'ils soient de milieux et d'époques différentes, ils ont beaucoup à partager et on les voit avec plaisir nouer une relation affective alors qu'ils sont très isolés du fait de leur choix de vie. Le seul bémol peut-être, les dernières pages, la fin que je trouve un peu rapide.

Une belle histoire néanmoins qui se construit aussi autour de l'amour de la lecture et des livres.

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La vie quand elle était à nous

Tandis qu'elle se promène dans les rues de Madrid, une vieille dame est intriguée par un homme qui passe, les bras chargés de livres. Curieuse, elle lui emboîte le pas et le voit déposer ses volumes chez des clients. Soudain, il disparaît dans une impasse. C'est là qu'elle découvre « un endroit absurde pour un commerce, car je me demandais bien qui diable allait emprunter un passage qui ne mène nulle part – et à l'instant même où j'ai vu la boutique, une librairie de livres d'occasion avec une vitrine pleine de crayons de couleur, de pastels et de romans de Jules Verne - , à cet instant même, j'ai su qu'il se passait quelque chose d'extraordinaire et que l'importance que ce fait tiendrait dans l'avenir dépendait de moi. Je pouvais faire demi-tour et tout oublier ou je pouvais franchir le seuil et lui parler. Je suis entrée. »

Avec Lola, l'inconnue pénètre dans l'univers de « la fille aux cheveux de lin », le livre exposé en vitrine. Trois vies en sortiront transformées.

Le début du roman est assez déconcertant. Dans le premier chapitre, la narratrice est une vieille dame aux cheveux bancs. Enfin, c'est ainsi qu'elle se présente, car, après tout, elle n'est âgée que de cinquante et un ans. Mais, dès le deuxième chapitre, nous voilà dans l'appartement des libraires, Matias et Lola. Et le troisième nous plonge dans les mémoires de Rose Tomlin, l'héroïne de « La fille aux cheveux de lin ».

Trois histoires, donc, qui, a priori, n'ont rien en commun. Pourtant, grâce à un habile jeu de construction, l'auteur fait en sorte qu'elles se rejoignent, se rencontrent, se complètent .

Ce qui m'avait attirée vers ce récit, c'est son côté littéraire. Nous pénétrons dans un monde de libraires, d'éditeurs ou simplement d'amateurs de lecture.

Plutôt que de renoncer à sa passion, Matias préfère s'occuper d'une minuscule librairie perdue au fond d'une impasse, où c'est la vente d'articles de papeterie qui assure sa survie. Les rares lecteurs ont la possibilité de venir échanger les ouvrages qu'ils ont lus. Une jeune fille est une cliente fidèle. Mais, tout ce qui l'intéresse, ce sont d'insipides romances à l'eau de rose.

Lola lit à voix haute l'ouvrage que son mari a exposé en vitrine. Il a promis de l'offrir à quiconque aurait la patience d'aller jusqu'à la fin. Deux pages sont exposées tous les jours. Lola et Alice ne respectent pas cet impératif. Le plaisir de la lecture les pousse à avaler des chapitres entiers. Alice aime entendre la voix de Lola. La jeune femme, peu à peu, se livre à des confidences.

Et Rose, cette « fille aux cheveux de lin » est elle-même une grande lectrice. Des poèmes, des romans, ont jalonné sa vie, l'ont aidée, consolée, soutenue. Elle fréquente des écrivains. Parmi eux, Jordan Miller ressemble comme un frère à Hemingway. Le héros de « Pour qui sonne le glas » s'appelle Robert Jordan. Le grand amour de Rose, Henry, porte un nom qui rappelle le Frederic Henry de « L'adieu aux armes ».

Les Hervieu ont élevé Rose pendant son enfance. C'est une famille paysanne de Normandie au début du siècle. Peu après, nous voilà projetés dans l'univers feutré et luxueux des riches Anglais vivant à Deauville. Nous croisons la guerre de 14-18 et celle d'Espagne. Le Paris des années folles nous emmène dans les endroits à la mode où l'on danse et on boit des cocktails. Enfin, les années 50 nous plongent dans le sombre univers du franquisme. Matias est condamné à mort, Lola est poursuivie par un sadique représentant du pouvoir. Issue d'une famille riche, proche du régime, elle n'a presque plus aucun contact avec ses parents. Ceux-ci, en effet, voient d'un mauvais œil qu'elle fréquente un communiste, qui a déjà contracté une première union. Leur mariage n'a aucune valeur, puisque le régime ne reconnaît pas le divorce. Matias est considéré comme bigame.

« Notre vie, quand elle était à nous, elle me manque », dit Lola. Avant ce règne de terreur, Matias dirigeait une maison d'édition, Lola était traductrice. Ils s'étaient mariés, ils s'aimaient passionnément, ils étaient heureux.

A présent, leur vie ne leur appartient plus. On la leur a volée. Ils sont considérés comme un couple illégitime. On leur a pris tout ce qu'ils possédaient. Ils n'ont plus qu'une échoppe dérisoire, dans un endroit perdu, et si petite qu'on ne peut s'y tenir à trois. Les ouvrages autorisés par le gouvernement sont sans intérêt. La vraie littérature est censurée. Pour survivre, ils doivent vendre des gommes et des crayons. Alors, non, leur vie n'est plus à eux. Heureusement, il leur reste le plus important : leur amour.

Cette passion que rien ne peut détruire trouve son écho dans le livre de Rose Tomlin. A une autre époque, elle aussi a connu une aventure fabuleuse.

Les personnages sont tellement attachants. Ceux du Madrid des années 50, Matias, Lola, Alice, ou ceux qui peuplent les mémoires de Rose : Francès, Sarah, Henry. On les suit avec intérêt, on les aime, on les admire.

Bref, j'ai adoré ce roman qui est pour moi un véritable coup de cœur. J'ai trouvé très excitant de le découvrir avant tout le monde, puisqu'il ne sortira qu'en octobre.

Je remercie donc tout particulièrement l'opération Masse critique privilégiée qui m'a permis de le recevoir et les éditions Albin Michel qui m'ont fait vivre cette magnifique aventure.
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La vie quand elle était à nous

Une femme entre deux âges découvre, au cours d'une promenade dans les rues de Madrid, au fond d'une petite ruelle, une librairie de livres d'occasion. L'histoire se passe en 1951. La femme revient à la librairie, y fait quelques achats, fait la connaissance de la jeune femme du libraire. Une amitié naît autour d'un livre qu'elles découvrent ensemble.



Il ne faut pas trop en savoir sur l'histoire avant de commencer le livre, les choses se dévoilent à leur rythme au fil des pages, avec plusieurs lieux, plusieurs époques, pas mal de choses qui demeurent longtemps non dites entre elles. Il faut savoir que la dame n'est pas espagnole, qu'elle ne subit donc pas de la même façon le régime franquiste que le couple de libraires qui étaient dans l'opposition, en ont souffert, et en souffrent encore, en la personne d'un sale type qui tourne autour de la jeune libraire. Cependant, malgré leurs parcours différents, une certaine manière de se reconnaître, de se comprendre, même en l'absence, du moins au début, de discussion de fond, naît entre les personnages.



C'est une belle lecture que celle de ce roman, qu'on a assez peu vu sur les blogs et c'est bien dommage, il a beaucoup d'atouts pour séduire les amoureux des livres, qui ont leur importance, ne servent pas seulement de cadre à l'intrigue. Il y a même un livre dans le livre, un récit de souvenirs qui déroule au fur et à mesure des rencontres entre les deux femmes, dans la campagne française, puis un pensionnat anglais, et le Paris des années folles, une histoire de famille compliquée… Romanesque, mais avec un ancrage historique intéressant, ce roman possède beaucoup de charme et mérite qu'on le découvre !




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La vie quand elle était à nous

Dans l'Espagne franquiste, au début des années clinquante, après les guerres, la civile et celles du monde, dans ce pays chargé de la peur du régime, faite de suspicion, de trahison, de tracasseries, nous suivons Alice, Anglaise née avec le siècle et résidant à Madrid. Un jour, elle découvre, lors de ses pérégrinations, une petite librairie papeterie. Elle s'amuse à suivre Matìas, le libraire qui livre quelques ouvrages à ses clients. Alice se prend au jeu et décide de surveiller la boutique. Elle rencontre alors Lola, la compagne de Matìas. Un livre est posé ouvert en vitrine, "La Fille Aux Cheveux De Lin", livre anglais traduit en Espagnol. C'est alors qu'Alice demande à Lola de lui en faire la lecture. Un amitié étrange et secrète commence à nouer les deux femmes autour du livre et de la vie de Rose, auteure de l'ouvrage autobiographique. ...



Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Albin Michel de m'avoir procuré ce livre dans le cadre d'une opération masse critique. Merci de me l'avoir fait découvrir car je peux vous affirmer que ce roman m'a, en ce début de vacances, beaucoup plus.



Tour à tour poétique, émouvant, l'auteure nous fait voyager dans l'Europe de cette première moitié du 20e siècle. Par le biais de la vie de Rose, héroïne du livre que Lola lit pour elle et Alice, elle nous promène de la Normandie a l'Angleterre, de Paris à Madrid, nous fait traverser les guerres et leurs drames, nous fait rencontrer l'amour, la passion, les frivolités de cette société anglaise aristocratique. Les souffrances de Lola et Matìas, qui perdirent leurs illusions en défendant leur idéal contre le franquisme.



Le style est fluide, féminin, écrit avec des mots simples, m'entraînant dans l'histoire, me donnant l'envie de lire ce roman avec gourmandise. Une belle surprise et une belle découverte. J'ai ressenti au fil des pages beaucoup d'émotions. Parfois, je pensais avoir deviné la suite avant d'être surpris par des changement de direction inattendus. Délicatement, avec intelligence, l'auteure a su croiser, lier les destins de Lola et Matìas avec ceux d:Alice, narratrice de l'histoire et de Rose, également narratrice quand Lola en lit les extraits de son autobiographie.



Face au réel plaisir que j'ai eu à lire cet ouvrage, je ne peux que vous conseilleriez le découvrir à votre tour.

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La vie quand elle était à nous

Belle histoire d'une veuve cinquantenaire, fille illégitime d'un Lord Anglais qui se lie d'amitié pour un couple de libraires espagnols...



Marian Izaguirre, pourtant espagnole, écrit avec un style affecté So British, c'est un plaisir.



Si vous aimez la lecture :-) lisez ce petit roman très agréable.

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La vie quand elle était à nous

Alice est une vieille dame qui, un jour, décide de suivre un homme qui porte une pile de livre dans les bras. sans se poser de question et poussée par une force étrange, elle découvre qu'il fait plusieurs arrêt, semblant connaître les différentes personnes qui lui ouvrent la porte. Elle poursuit la filature jusqu'à le voir entrer dans une petite librairie, cachée au fond d'une petite ruelle. Alice entre à sa suite et se rend compte que c'est là, entourée de ses livres que le destin à choisit de l'amener. Au bon endroit.



Le jeune suivi est Matias, un ancien éditeur et tient sa librairie avec sa compagne, Lola, qui est son ancienne traductrice. Leur vie connaît des hauts et des bas sur fond d'Espagne franquiste. Leur amour des livres les rapprochent, leur regard s'illuminent à la vue de l'autre. Les épreuves sont multiples depuis l'arrivée de Franco au pouvoir, la plus dure étant la perte de leur travail qui était pourtant leur passion. Un jour, Matias se décide à présenter un livre sur la devanture de sa librairie qui l'a beaucoup intrigué. Il propose d'offrir en cadeau le livre à la personne qui l'aura lu : il souhaite proposer chaque jour 2 pages du livres, tournant les pages au rythme des jours.



Alice, en observant ce livre, est apostrophée par Lola qui lui propose la lecture à voix hautes des premières pages. de fil en aiguille, de rencontres en lecture, les deux femmes se lient d'amitié et nous invite également à la découverte de ce livre retraçant la vie de Rose dans les années 20 : on voyage ainsi de Paris à Londres en passant par l'ouest de la France.



"La fille aux cheveux de lin" est le livre qui les rapproche, et petits à petit, leur amitié grandit et s'épanouit. Ce rendez vous livresque n'a lieu qu'en l'absence de Matias : cette rencontre va les bousculer, les bouleverser et les rapprocher.



La plume de l'auteure est absolument incroyable. le livre m'a tenu en haleine avec passion et compassion. Marian Izaguirre dresse le portrait de femmes fortes, volontaires, mais qui sont également animées par une passion autour du livre. L'une est l'autre sont sauvés par la lecture et tiennent par les livres et le pouvoir qu'ils renferment.



L'originalité première de ce livre tient en la lecture en 3 volets :



- Alice livre son histoire à la première personne, et on s'imbrique dans ses sensations, ses souvenirs et on aperçoit le monde à sa vision : il n'y a pas d'apparat et elle livre ses souvenirs, parfois tronquée à l'écoute de Lola. de plus, on prend plus facilement possession du livre car le basculement de scène est rythmé, sans mélange : la trame du livre se suit très facilement. Alice nous livre également ses sensations.



- Matias et Lola sont un couple heureux en amour. Leur histoire est conté à la troisième personne. Cela incite à prendre de la distance car leur histoire est très liée au règne de Franco et à ses années difficiles pour l'Espagne : les livres sont tellement censurés qu'on perd le plaisir de la lecture. Leur relation est également intéressante du fait de cette pesanteur liée à leur travail : certes ils poursuivent leur travail dans une librairie, mais leur "vrai travail" (éditeur et traductrice) leur manque, leur vie manque de saveur.



- La vie de Rose à la beauté de la littérature romantique anglais : les méandres amoureux et les complications amoureuses reflètent beaucoup ces livres parlant d'amour dans les campagnes anglaises. Ce charme "à la Jane Austen" m'a énormément plu : l'impression de lire un livre dans le livre.



Ce qui m'a beaucoup frappé dans ce livre, c'est l'omniprésence des livres, les références à certains grands auteurs. Je me suis déjà surprise à rechercher quelques lectures ne connaissant pas les auteurs cités.



Le côté historique n'est pas expliqué dans le détail, il est esquissé par endroit : on fait référence aux terribles guerres, au franquisme sans que L Histoire ne soit le personnage centrale du livre. C'est un mélange subtil : Matias, Alice et Lola revêtent une part de leur époque, mais ils portent en eux espoirs et désillusions, un vrai paradoxe mais esquissé avec brio par l'auteure.


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La vie quand elle était à nous

Pour commencer, je voudrais remercier Babelio et les éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce roman en avant-première. C'est ma première participation à une Masse Critique, et je dois dire que je ne regrette absolument pas.



Cette semaine, j'ai appris à connaître Lola et Matias, un couple qui a connu une belle vie heureuse avant que la guerre ne leur prenne tout ce qu'ils possédaient, matériellement, mais aussi leurs idéaux, leurs espoirs, leurs rêves. On les retrouve dans ce roman, propriétaire d'une petite librairie qui ne survit que grâce à son coin papeterie. Entre alors en scène Alice, une quinquagénaire pour le moins étonnante. Elle se lie d'amitié avec Lola à travers une lecture commune du livre "La fille aux cheveux de lin" (j'adore ce titre!). Tout au long du récit, j'ai eu l'impression d'avoir une place avec elles, au milieu de cette petite librairie pour découvrir l'histoire passionnante de Rose, fille illégitime du duc d'Ashford, le quatrième personnage du roman. Rose, qui a eu une vie si intéressante, si remplie et mouvementée que j'ai l'impression qu'elle a vécu plusieurs siècles. Je découvrais en même temps qu'elles, je retenais mon souffle comme elles, je ne pouvais pas arrêter ma lecture, tout comme elles. Bref, j'étais entièrement prise dans l'histoire et c'est avec regret que je suis arrivée à la dernière page.



Ce roman m'a également permis de découvrir la vie pendant les guerres mais aussi l'après-guerre, les années folles... Tout un monde à découvrir! Pour autant, ce n'est pas un livre historique, le principal étant la vie des personnages, ce qui me convient. Disons, qu'il y en avait suffisamment pour découvrir une époque mais pas trop pour ne pas s'ennuyer. Le dosage était parfait pour moi.



La grande question que je me suis posée durant tout le roman, c'est: Quel est le lien entre les personnages? Car forcément il y en a un. Quelle est l'intérêt de cette lecture de Lola et Alice? Petit à petit, l'auteur nous le fait découvrir, nous livre les secrets, les réponses. Un moment agréable, avec une lecture fluide et facile à lire. Les différents chapitres marquent bien les changements de personnages donc les sauts dans le passé ou entre la vie des personnages ne sont pas perturbants, au contraire ils éveillent l'intérêt et nous oblige à patienter encore un peu.



Je recommande cette lecture et, pour ma part, je vais continuer à penser encore un peu à ces personnages attachants qui m'ont marqué.
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La vie quand elle était à nous

Un roman qui, une fois apprivoisée sa construction, vous emporte dans une belle histoire sur fond de grande Histoire. Il y a un roman dans le roman "La fille aux cheveux de lin", l'amour des livres et de la littérature, des personnages attachants aux deux différentes époques et un souffle d'aventure.

Il faut parfois quelques lignes au début des chapitres pour savoir quel fil narratif on suit, mais c'est un tout petit bémol en fin de compte. L'écriture est très visuelle et j'ai aimé me balader dans les rues de Madrid, de Paris et aussi l'évocation de toutes les figures intellectuelles, artistiques des Années Folles.



Un roman qui n'a pas fait de bruit à sa sortie et je trouve que c'est dommage. Alors je vous le recommande !


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La vie quand elle était à nous

La vie quand elle était à nous est une délicieuse lecture qui laisse le lecteur parcourir deux histoires : celle d’Alice se liant d’amitié avec Lola et Matias que l’on apprend à découvrir, et pour lesquels on se prend très vite d’affection, et celle du livre « La fille aux cheveux de lin ». Le récit de Rose est passionnant, elle nous entraîne dans sa vie palpitante et touchante du début du XXème siècle jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.



Il y a une forme de suspens qui se forme et que l’auteure ménage bien, car à chaque fois que les deux femmes reposent le livre l’impatience de retrouver Rose se forme aussi bien chez Alice et Lola que chez le lecteur. La lecture est dynamique, alternant les deux époques et les deux narrations distinctes. Marian Izaguirre nous transporte sans peine dans les deux ambiances qu’elle rend parfaitement, sans pour autant nous assommer de descriptions fastidieuses. Avec quelques détails, des noms de personnalités et un peu d’histoire, on se déplace d’un récit à l’autre avec facilité et plaisir.......................
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La vie quand elle était à nous

La vie quand elle était à nous Marian Izaguirre



Des années 1930 il ne reste à Lola et Matias qu'une petite librairie-papeterie située dans une ruelle sombre d'un quartier de Madrid. Alice, anglaise passionnée de littérature, est attirée par un homme avec des livres sous les bras. Elle décide de le suivre et découvre une modeste librairie. Elle s’arrête intriguée par un livre exposé dans la vitrine. En effet, pour dynamiser les ventes Lola, épouse de cet homme, expose un livre dont chaque jour elle tourne une page, attirant ainsi la curiosité des passants. Lola tous les jours va lire à Alice une page bouleversante de « La fille aux cheveux de lin ». Elles découvrent l'histoire de Rose, fille supposée du duc d'Ashford et anglaise comme Alice. Avec cette rencontre fortuite, une amitié va naître entre les deux femmes. Ça va chambouler et changer leurs vies.



Ce livre nous transporte dans des paysages d’après guerre de l'Espagne, entre Paris et la Normandie jusqu’en Angleterre. C'est un roman dans un roman, d'un côté l'histoire de Rose et de l'autre celle de Lola , Alice et Matias. La passion dévorante des personnages pour la littérature nous remémore des écrivains célèbres et elles arrivent à nous faire partager cette passion. Très imagée cette œuvre se lit comme on regarde un film. Son écriture, moderne, élégante et romantique nous entraîne dans un tourbillon d’émotions. Les caractères des personnages, parfois fragiles, sont bien mis en valeur et on s'y attache. Ce n'est pas de la tristesse qui m'a envahi en feuilletant ces pages mais plutôt de la nostalgie. Je me suis laissé transporter dans la Belle Époque, envoûté par la vigueur et l'envie de vivre sa vie de femme moderne par la quinquagénaire Alice. Même si on ne peut véritablement parler d'intrigue, je me suis laissé embarquer dans cette histoire émouvante, où mes sentiments ont été mis à rude épreuve. Ce roman pour moi, fut une agréable découverte. Je comprends maintenant pourquoi ce livre a été traduit en sept langues et a remporté déjà un vif succès. Il m'a plu et je le conseille vivement à tous les amateurs de littérature et de jolies histoires. Je remercie l’opération Masse Critique et les éditions Albin Michel de m'avoir fait passer un agréable moment en compagnie de cette auteure que je ne connaissais pas.





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D'Elizabeth à Teresa

Mes rendez-vous avec la littérature espagnole ont souvent été décevants voire ennuyeux, il n’en fut rien avec D’Elizabeth à Teresa de Marian Izaguirre qui m’a beaucoup intéressée.



Il faut dire que sur le papier il avait tout pour me plaire : un récit à deux voies et à double temporalité, vous savez que c’est mon dada. Un siècle en effet sépare Teresa, la muette, passionnée par la cuisine, et Elizabeth, propriétaire d’un hôtel en faillite. Pourtant lorsque Teresa disparaît, les lettres d’Elizabeth pourraient bien offrir la clef de ce mystère.



Si dans la première moitié du roman, l’autrice plante son décor, dessine ses personnages, leurs failles, leurs passés, la seconde moitié du récit s’attache à découvrir ce qu’il a pu advenir à Teresa.



J’ai beaucoup aimé ces deux héroïnes qui permettent à Marian Izaguirre de retracer la condition féminine tout au long du XXè siècle, dans un pays profondément catholique, qui va connaître bien des bouleversements politiques.



Le rythme du roman est enlevé, les chapitres courts et j’ai lu en deux jours seuelemnts cette petite brique, tant j’ai été happée par l’histoire d’Elizabeth et de Teresa.



La construction que nous propose la romancière est également très intéressante : on fait des sauts de puce dans le présent d’Elizabeth, enfermée dans le silence, qui va successivement perdre son père et sa mère, et se retrouver l’unique occupante de la maison aux quatre horloges qui va devenir plusieurs décennies plus tard, l’hôtel de Teresa.



On suit son histoire grâce à ses lettres qu’elle adresse à elle-même et qu’elle a caché dans une boite en fer que va trouver Teresa lors de son emménagement. Bien que n’ayant aucun lien de parenté, elle va se sentir plus proche d’elle que de sa mère, une femme libre et fantasque qui s’est peu occupée d’elle.



Parallèlement à l’histoire d’Elizabeth, on découvre celle de Teresa, son présent mais aussi son passé à travers certains évènements marquants de son existence marquée par un certain nombre de drames.



Les deux femmes ont en commun une vie solitaire et sans attache, leur lot de souffrances et un amour de la cuisine qui va pousser la seconde à ouvrir son propre hôtel restaurant.



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La vie quand elle était à nous

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce roman. Est-ce que cela vient de la traduction, qui souvent rendait la lecture laborieuse ? Peut-être mais pas seulement. L'histoire en elle même ne m'a pas parue passionnante.



La vie de la fille illégitime du duc d'Ashford, dans les années 20 surtout et jusque dans les années 50 . Lu par 2 femmes .Une anglaise, "Alice" vivant à Madrid et une jeune libraire, Lola,que 15 ans de Franquisme ont remplis de désillusions.

L'histoire est partagée entre cette lecture qui nous plonge dans le monde superficiel des nantis des années folles, à Paris et en Angleterre, et la vie à Madrid au temps de Franco. Des amours naissants, des amours déçus, la guerre qui détruit les corps et les âmes .

Le désœuvrement de Rose qui de par son illégitimité ne trouve pas sa place dans le monde, jusqu'à sa rencontre avec Henry, son grand amour. "Alice", la mystérieuse, qui se dit vieille, alors qu'elle a à peine plus de 50 ans, anglaise restant obstinément à Madrid, Matias qui a échapper à la mort, ex éditeur reconverti en libraire et mari de Lola et Lola elle même, qui retrouve le gout de vivre grâce à sa lecture avec Alice.

Il manque quelque chose pour provoquer l'étincelle dans mon oeil de lectrice et qui m'aurait permis d'aimer ce livre dans son entier.

Il faut bien le dire , si je suis allée jusqu'au bout c'est parce que l'auteur y parle aussi beaucoup de livres, de découvertes livresques, de librairies, de bibliothèques. Ses personnages aiment les livres et c'est ce qui m'a permis d'aimer, un peu, ce roman.



Merci à la masse critique de Babelio pour l'envoi du livre.



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La vie quand elle était à nous

J’ai eu la chance grâce à Babelio de découvrir ce superbe roman en avant-première. Sa sortie est prévue pour le 1er octobre 2015 aux éditions Albin Michel. Notez bien cette date dans vos tablettes ! Dans ce roman, Marian Izaguirre nous plonge dans divers univers. D’abord, elle nous introduit dans le Madrid de l’Espagne franquiste des années 50 et plus particulièrement dans une petite librairie qui tente de survivre tant bien que mal. Ensuite, à travers un livre (La fille aux cheveux de lin) présent dans cette dernière nous voyageons dans le temps pour retracer la vie d’une certaine Rose. A ce stade, beaucoup d’interrogations se mettent en place dans l’esprit du lecteur. Entre la Normandie, l’Angleterre, Paris et l’Espagne nous suivons son destin pour le moins hors du commun.



Ce roman brasse différents thèmes. En effet, c’est un vibrant hommage aux livres, à la lecture et au pouvoir des mots. L’amour de l’auteur pour la littérature transparait à chaque page. De nombreuses références sont insérées ici et là. Katherine Mansfield et Joseph Conrad sont notamment cités. L’amitié est également inhérente à cette histoire. Des liens se tissent pour ne plus jamais se défaire autour des livres entre autres. Les personnages sont tous attachants. Il n’y en a pas un seul qui est laissé de côté. L’écriture de Marian Izaguirre est empreinte de sensibilité, de pudeur et de délicatesse. L’émotion n’est jamais très loin. Les dernières pages sont très belles et font monter les larmes aux yeux.



Voilà un livre qui ne peut laisser indifférent une fois refermé. J’ai tout aimé. Rien n’est laissé de côté. Les différents contextes historiques, les protagonistes et les intrigues sont merveilleusement bien contés. Alors un conseil : rendez-vous en librairie le 1er octobre !
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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La vie quand elle était à nous

L'intrigue du roman se passe durant le régime franquiste d'Espagne...



Alice, une femme d’origine anglaise vivant actuellement à Madrid est un jour intriguée par un homme à la voix de violoncelle qui parcourt les rues, livres à la main…. Cet homme est en réalité un libraire nommé Matias, gérant d’une petite librairie au fin fond d’une simple ruelle avec sa femme Lola.



Un jour, Matias décide de mettre un livre qui l’avait intrigué en vitrine, pour le faire partager aux rares passants. Il avait pour idée de mettre chaque jour deux pages de ce livre à disposition. C’est alors que commence l’histoire de La fille aux cheveux de lins, une jeune fille se prénommant Rose, fille légitime du duc d’Ashford.



C’est en réalité Alice et Lola qui plongeront dans cette lecture, dans cette aventure, dans ce récit de vie. Une amitié va alors ce lier entre ces deux femmes différentes mais qui ont tout de même des points communs. Lola, femme auparavant pleine d’ambitions, espérant une démocratie qui ferait tout pour qu’elle et son mari restent heureux et libres. Et Alice, une anglaise aux cheveux gris amoureuse de littérature.



De l’Angleterre à l’Espagne en passant par le Paris des années 20, nous suivons la vie de Rose, les périples qu’elle a subit, les moments et les personnes qu’elle a connues. C’est une vraie séance d’émotions qui nous submerge alors.



Alternant entre le présent de la librairie et le passé du livre, l’auteure nous laisse naviguer par le pouvoir des mots. Entre la vie de famille, l’amour de lecture, les opinions, c’est alors un grand voyage que nous propose Marian Izaguirre !







Un roman sur l’amour, sur la vie, sur le questionnement, sur les peurs, sur l’entraide, sur les mœurs… Un roman complet comme on en attend !







Un énorme coup de cœur pour moi ! C’est un roman d’une force incroyable qui nous emmène loin !



Comme quoi le lien du livre peut avoir un réel pouvoir !


Lien : http://voldelivre.canalblog...
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La vie quand elle était à nous

J'ai découvert à travers ce livre une auteure espagnole que je ne connaissais pas : c' est une petite merveille. Malgré l'âpreté de la période historique concernée (guerre d'Espagne, franquisme des années 1950), il en émane une certaine sérénité, peut-être due au style de l'auteure (et au talent de la traductrice, Severine-Rosset). L'écriture est aisée, quoique magnifique et poétique, l'histoire de cette rencontre de trois amoureux des livres attachante : je l'ai lue d'une traite et il m'imprègne encore d'un halo de paix. Sans doute parce qu'il suggère que quelque chose est encore possible entre des personnes attentives et douées de la bienveillance nécessaire à la survie malgré les épreuves douloureuses, telles que deuils, déceptions. Ce livre constitue un chant à l'amour qu'il suffit d'avoir connu un temps pour le porter en soi, pérenne grâce aussi au pouvoir des mots et de la poésie. Je m'enquiers sur le champ des autres ouvrages traduits de cette écrivaine.
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La vie quand elle était à nous

Je remercie d’abord Babelio et Albin Michel de me donner l’occasion de lire ce roman en avant première dans le cadre de Masse critique

Lorsqu’on le commence, c'est un roman assez compliqué à suivre, les histoires s'enchainent et s'empilent, les narrateurs s'interchangent. Mais lorsqu'on a bien chevillé les pages au début, on s'accroche et tout devient facile à suivre. Les pages se tournent assez facilement dans cet enchainement de mots avec des personnages qui évoluent dans leurs histoires et dans le roman. Beaucoup de romans ont été écrits sur cette période franquiste mais ici l'auteure survole presque cette partie de l'histoire espagnole en offrant cette merveille de la vie de Rose Tromblin, "La fille aux cheveux de lin". Un roman dans le roman qui n'efface pas le premier mais plutôt le confirme car si la lecture du roman de Rose semble sauver le couple de Lola, Rose elle même a retenu le conseil de James sur le livre et la lecture. C’est aussi un roman sur l’amour, sur l’humanité tout simplement, un questionnement permanent sur soi. La guerre n’est pas oubliée mais elle n’est pas dominatrice non plus malgré sa force destructrice. C’est un roman de la vie rythmée par des incertitudes et qui donne toute la place aux personnages de faire la preuve de leur capacité d’adaptation aux changements qui surviennent, l’essence de la vie même. C’est en somme un bon roman, la longueur peut décourager mais elle est justifiée par le souci du détail. J’ai vraiment apprécié ce moment de lecture que je pense peut faire partie « des fragments de vie littéraire ».

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La vie quand elle était à nous

J’ai adoré ce roman qui se déroule dans les années 1930, en Espagne. On suit deux femmes, Lola qui travaille dans une librairie au cœur de Madrid, et Alice, une Anglaise d’une cinquantaine d’années qui va lui demander de lui lire un manuscrit. On voit alors leur amitié évoluer au fur et à mesure de cette lecture. J’ai vraiment apprécié ce jeu de lecture justement entre le lecteur qui lit et l’histoire qu’elles lisent elles-mêmes, qu’elles découvrent dans le roman. L’auteure montre avec intelligence le pouvoir de la littérature, le partage et les rencontres qu’elle crée.



Un vrai coup de cœur !

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