Marianne Duvivier

Ce billet concerne l'ensemble des tome 1 et 2 .

On commence par faire connaissance avec deux sœurs qui se retrouvent en vacances chez leurs parents en avril 68. Un horrible drame survient, le père se suicide.

On sent bien immédiatement qu'il y a quelque chose qui n'est pas clair dans cette famille mais on découvrira le véritable secret qu'à la fin du deuxième tome bien sûr.

Je n'ai pas accroché avec cette histoire qui est traitée trop hâtivement.

Le secret de famille est en fait un double secret et il aurait été nécessaire que l'on s'y attarde plus alors que le début est long , trop long. Les événements importants comme le suicide du père et la découverte des deux secrets sont traités très rapidement.

C'est dommage car la construction est intéressante et les flash back apportent un vrai plus à l'histoire.

les dessins quant à eux ne m'ont pas enthousiasmés.

Encore une lecture à demi teinte. Je suis dans une mauvaise phase. :-(

Autant le premier tome m'avait relativement déplu, autant celui-ci amène plusieurs rebondissements qui remontent mon appréciation générale sur cette BD.

Je ne suis pas pour autant vraiment séduite. Les personnages sont plus intéressants que ce que je n'en avais perçu dans le tome 1 mais ils restent quand même très artificiels.

Les dessins sont, à mon sens, toujours sans aucun intérêt.

Il y a une suite, je ne l'ai pas à disposition et je ne pense pas que je vais courir après...

Je n'ai pas du tout accroché à cette BD et, une fois n'est pas coutume, je vais commencer par évoquer le dessin que j'ai trouvé terriblement inégal, peu régulier et, en un mot, approximatif. Les attitudes et la gestuelle sont affectées et la mise en scène terriblement clichée.

Le scénario n'est pas franchement original et ne se démarque absolument pas de ce qui a déjà été fait par le passé sur des sujets similaires. C'est très long à mettre en place, c'est maladroit et les ficelles sont tellement grosses qu'on se prend les pieds dedans.

Je n'ai pas trop accroché à cette BD dont l'intrigue m'a vite lassée.

De plus je n'ai pas trop accroché au dessin, ce qui ne facilite pas les choses.

J'ai trouvé ça sans relief.

Dans la même collection, j'avais lu l'Angélus, que j'avais adoré...c'est peut-être le contraste entre les deux qui a accentué ma déception

On a beaucoup décrit sur la dessinatrice Duvivier en affirmant qu’elle avait une façon un peu bizarre de représenter ses personnages avec des nez crochus et des visages allongés. C’est vrai mais faut-il pour autant rejeter tout son travail ? Une fois qu’on s’habitue à son trait, cela passe tout seul grâce à l’excellent scénario de Giroud. J’ai une fois lu une bd de Trondheim où l’on crie au génie alors que le dessin minimaliste m’a fait penser à celui d’un élève de maternelle. On sait désormais que le propos est ailleurs. Bref, pour conclure sur ce chapitre, je dirai qu’il existe bien pire dessinateur et qu’il ne faut pas exagérer.



J’avais pour ma part assez bien aimé la série Secrets : L'écharde que j’ai relu pour l’occasion puisque ce récit semble en être le prolongement. On devine assez tôt l’émergence d’un personnage longuement évoqué dans l’écharde et que tout le monde croyait mort dans les camps de concentration. Le suspense n’est pas véritablement à son comble. Il reste encore quelques zones d’ombres à éclaircir mais rien de vraiment palpitant. Il faut dire que la démarche est exactement la même que dans l’écharde à savoir une jeune fille qui cherche à découvrir ses origines car elle sent que ses parents lui cachent des choses. On est encore dans les non-dits révélateurs de petites souffrances accumulées.



J’apprécie beaucoup le cadre de ces histoires car le dosage semble parfait entre la petite touche d’histoire et la vie quotidienne faite de rencontres. Cela donne une vraie crédibilité à l’ensemble. On se situe de toute façon dans ce que j’aime bien lire.

Je n'avais pas lu quelque chose d'aussi "puissant" depuis bien longtemps... Enfin une vraie histoire prenante sans raccourcie !



Quelques scènes bien senties, des personnages au caractère bien trempé et un encrage dans un Paris soixante-huitard plus que réaliste: tout semble réunie pour nous faire passer un moment d'anthologie.



Ce n'est pas tant le dessin qui m'a conquis mais le scénario de Giroud digne des plus grands secrets de famille. Tout se tient dans un numéro d'équilibriste parfait. C'est du grand art ! Cette histoire brille par son intelligence ! Même le titre trouvera sa justification dans le second tome de ce diptyque palpitant.



Que dire également du découpage quasi-cinématographique ? Cela ferait sans doute un très bon film.C'est véritablement une lecture jubilatoire garantie avec un final riche et émouvant !



Note Dessin: 3.5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4/5

Une BD bouleversante , qui nous fait voyager dans différentes époques de la seconde guerre mondiale , en passant par l'Argentine dans les années 80. Pour tous les lecteurs qui aiment les Bd qui se lisent comme un roman.Le dessin est très beau également.

Magnifique série des Editions Dupuis.

Editée pour la prévention contre le suicide, j'ai eu du mal à comprendre où était la prévention dans certains chapitres. Sûrement à cause du manque de pages pour des histoires de 2 planches ou des chutes (si je peux dire) incohérentes.

14 auteurs ont décidé de dessiner leurs visions, leurs appels à l'aide pour toucher les lecteurs et les faire prendre conscience du secours qu'on peut porter à des personnes en détresse. L'histoire la plus marquante pour moi, que ça soit son contenu et son dessin, restera Dolorès. Un documentaire sur des gens lambda malheureux et ayant besoin d'aide.

C'est le seul titre de la collection "secrets" que je n'achèterai pas. J'ai beaucoup hésité avant de lire cette histoire qui n'a manifestement pas rencontré le succès auprès du public. Bon, je viens de l'emprunter. Je peux donc donner mon avis.



Il est exact que le secret en question peut très vite se deviner. Le titre "Pâques avant les rameaux" en dit déjà trop long pour ceux qui connaissent les vieux adages. C'est effectivement la moins bonne histoire de la série dont l'intérêt est limité car trop basique.



Pourtant, il ne faut quand même pas trop exagérer. L'histoire se laisse lire aisément avec de bons dialogues malgré ses 104 pages. Le thème de la détresse de la femme face au poids des convenances d'une famille aisée est plutôt intéressant. Jusqu'où doit-on aller pour protéger la bonne réputation du clan ? Cela peut conduire à certaines extrémités...



Les tensions familiales sont assez bien exploitées. On pourra regretter l'extrême froideur de l'héroïne principale. Des erreurs ont été commises, c'est certain. L'ensemble demeure tout juste satisfaisant.

Début des années 80 à Buenos Aires, Ana et Paquita, deux amies assistent à une fête chez cette première avant de quitter le pays pour rejoindre la France et notamment Grenoble et le Centre de recherche sur l'Architecture. Ana va profiter de sa venue en Europe pour en apprendre un peu plus sur ses origines: sa mère étant française et son père espagnol, tous deux ayant toujours évité les discussions à propos de leur venue en Argentine.

Arrivée en France, elles font la connaissance de leur voisin Paul qui va conquérir le cœur des deux demoiselles jetant un froid entre elles. Entre les cours et l'amour, Ana va mener une enquête généalogique, tenter de questionner sa mère et fera l'acquisition d'un roman autobiographique qui va réveiller des souvenirs maternels: La corde.

En lisant ce premier tome j'ai eu l'impression bizarre de revivre l'aventure familiale de l'Echarde et effectivement c'est un prolongement bien que ces deux BD soient totalement indépendantes. Cet album fait encore référence à un lourd secret familial et un passé bouleversé. Le scénario laisse deviner l'aboutissement de l'histoire mais on se laisse tout de même bercer par le récit et les recherches de cette jeune-fille pour comprendre la réticence de ses parents à évoquer leur passé.

J'ai toutefois eu un peu de mal avec les dessins, ils sont très colorés et donc attrayant mais les visages ne sont par contre pas très séduisants.
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Soyons francs, le dessin n'est pas extraordinaire. J'ai eu l'impression que tous les personnages se ressemblaient (même gros nez, mêmes grosses lèvres, mêmes traits, etc.). Quant au scénario, quoique très prenant, j'ai tendance à penser à froid qu'il est digne d'une saga familiale estivale sur TF1 ou France 2. Ce n'est pas que je réprouve le genre mais, après tout, les secrets de famille finissent par toujours tourner autour des mêmes thèmes que sont l'adultère, l'escroquerie ou la mort. Finalement, on referme l'album sur une morale de bons sentiments ("Les secrets, c'est pas bien, parlons-nous les uns les autres.") mais avec un sentiment nauséeux, le dénouement étant ultra-court et venant juste après la clé de l'histoire.



Et puis, j'ai également trouvé que les situations étaient un peu répétitives avec les mêmes conflits avec les mêmes personnes, les mêmes non-dits. La construction est certes bien faite mais le coup d'accélérateur à la fin est un peu trop brutal. Même si le secret n'est pas forcément détectable, on devine trop vite au coup d'accélérateur pourquoi la madame est mal à l'aise.



Au final, un album intéressant par sa construction et l'intrigue, certes classique par son thème mais poignante par l'origine du mal, mais qui aurait mérité un meilleur dessin.
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Même s’il ne s’agit pas d’un chef-d’oeuvre, Giroud maîtrise son sujet et nous offre une histoire empreinte d’humanité et d’histoire. Les illustrations manquent de finesse et d’expressivité à mon goût mais rendent ainsi parfaitement la dureté de la situation dans laquelle se trouvent les deux jeunes femmes.
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Dans la série Secrets de Frank Giroud cet album est celui dont le secret est le plus terrible. Comme chaque année le dimanche de Pâques, la famille Vernet se réunit dans la maison familiale pour le repas, tous les membres sont réunis sauf une personne : Suzanne, qui depuis treize ans est murée dans un silence et vit dans une maison de repos. Tous s’accommodent de l’absence de Suzanne sauf son neveu qui décide d’aller la chercher, un accident en route les empêchera d’arriver à destination et les souvenirs endormis de Suzanne refont surface et avec eux ce lourd et terrible secret.



L’histoire de cette famille bien sous tous rapports mais au sein de laquelle rivalités et jalousies se jouent des sentiments, les liens sont tendus et les paroles blessantes, les non-dits nombreux. Le dessin rend mal, les personnages se ressemblant trop il est difficile de distinguer qui est qui. Une lecture très prenante car même si l’on devine ce que cache l’un des personnages on ne doute pas une minute du geste affreux qui a eu lieu, j’ai été choquée.

Encore un bel album pour cette série que j’aime beaucoup.


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Ce tome est bien plus intéressant que le premier, on est plongé directement en 1942 et dans le secret de la naissance d'Annette. On est à Drancy et les dénonciations et les rafles sont devenues courantes.



Annette apprend que sa mère n'est pas celle qu'elle prétend mais le pire est qu'elle découvre qu'elle est l'instigatrice de la disparition de sa vraie mère. Il ne me semble pas judicieux d'en révéler davantage car dans ce tome 2 le contexte historique est bien exploité et le secret de cette famille encore plus terrible.



J'ai vraiment apprécié les révélations et le dénouement de cette tragédie mélangeant passé et présent.



Agréable lecture!
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En vacances chez leurs parents dans les Cevennes, Annette et Hélène Picot, étudiantes pendant cette période trouble de 1968, s’apprêtent toutes deux à regagner leur domicile de Paris lorsqu’un évènement des plus effroyables ne mette fin à leur insouciance. Leur père se suicide dans son atelier, aucune explication à son geste, Annette se peut se résoudre à continuer sa vie normalement, trop de questions se bousculent. Il lui faut trouver des réponses et surtout le lien avec ces chiffres griffonnés sur un bout de papier retrouvé dans la veste de son père.



Remontant jusqu'en 1942, date à laquelle le secret de famille débute, lourd et terrible.



Annette est d'un tempéremment calme, dont les études passent avant tout, Hélène est tout le contraire s'alliant du coup avec les révolutionnaires et les manifestations de mai 68. Alors que l'un des amis d'Hélène, blessé lors d'une de ces manifestations, demande de l'aide à Annette c'est tout naturellement qu'elle l'emmene à l'hôpital où travaille son petit ami.



Lors de cette visite à l'hôpital une infirmière pense la reconnaître, un moment troublant pour Annette qui va finalement éclairer les tévènements, découvrant peu à peu ses véritables origines juives et dévoilant le secret de sa naissance.



Même si on passe très vite d'un sujet à un autre, du questionnement aux réponses, et qu'il y a peu de suspense sachant plus ou moins où les auteurs nous conduisent, cet album est quand même très réussi. Les dessins reportant les manifestations, les pavés arrachés, le Paris des années 60 sont très réalistes. Ce n'est que sur la fin que l'histoire prend plus d'intensité alors heureusement que j'avais le tome 2 sous la main.
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Il faut savoir que dans la série "Secrets" les deux tomes de "La corde" sont la suite des deux tomes de "L'écharde".

Ana, jeune argentine, se retrouve en Europe pour ses études d'architecture. Elle va en profiter pour creuser son histoire familiale. Le premier tome nous révèle comment les destins d'Annette (héroïne de"L'écharde") et d'Ana sont liés. C'est une histoire à rebondissements sur fond de camp de concentration. Le récit est bien mené à coup d'indices, parfois minuscules, mais toujours importants. Une histoire qui nous tient en haleine d'un bout à l'autre.

Dans ce deuxième tome on découvre le secret qui mine les relations entre Annette et sa mère. Il faut dire que quand la vérité éclate et qu'elle est particulièrement "horrible", elle peut faire de gros dégâts. Les vies d'Annette, d'Hélène et de Marie-louise sont entièrement chamboulées suite aux révélations sur la véritable identité de la mère d'Annette. Celle-ci va tout perdre, père, mère, sœur mais elle va gagner en sérénité et pourra aborder l'avenir avec plus de confiance.

Ayant lu une 1ere histoire de la série SECRETS où j'avais été déçue, j'ai réitéré l'expérience et ai été réconciliée avec elle.



L'écharde nous emporte dans une histoire familiale avec un terrible secret qui bouleverse des vies entières. Après le suicide de leur père, 2 sœurs se posent des questions et l'une d'elle (Annette) va tout entreprendre pour comprendre ce geste. Les aller-retours entre les deux périodes chargées en histoire (1944 et mai 68) se font de manière très souple et distincte (contrairement à certaines histoires où les flashbacks provoquent parfois des incompréhensions).



J'ai été très touchée par la démarche de cette jeune fille qui est actrice des évènements de mai 68, et qui revit les évènements de 1944 à travers son enquête.

L’intensité tragique pèse de tout son poids. Elle nous permet de mieux comprendre ceux qui préfèrent garder « l’écharde » en priant qu’elle ne s’infecte jamais. Je dis "mieux" comprendre et non "comprendre" car je dois avouer que malgré la découverte du secret, le geste de ce père m'a déstabilisée. Loin de moi l'idée de juger mais sur le coup je me suis dit "pourquoi se suicider et priver les filles de leur père" ? mais finalement l'auteur et la dessinatrice nous montrent que la détresse, LE SECRET ronge ce père aimant. Ce n'est donc ni l'histoire, ni la culpabilité qui provoquent ce geste mais bien le fait d'avoir cadenassé ce lourd non-dit.



Les dessins sont formidables, et n'ont parfois pas besoin de texte pour être poignants. Les traits sont doux et agréables et les coups de crayons amènent beaucoup de charme surtout à Annette et Julienne. Quel talent.



En tout cas, le suspens est à son comble dès le 1er tome et nous ne sommes pas déçus par la chute !



J'ai sincèrement adoré cette BD.

voir critique tome 2

Encore un secret de famille qui va bouleverser des vies!!!!

On suit l'histoire de deux sœurs, Annette et Hélène, étudiantes à Paris en mai 1968. En vacances, chez leurs parents, un tragique événement se passe: leur père se suicide.

Il laisse derrière lui trois femmes totalement désemparées et Annette, sa préférée, va tout faire pour comprendre ce qui a poussé son père à commettre l'irréparable.

Elle va alors découvrir un secret.

Cette bande dessinée en deux tomes nous plonge dans l'Histoire (celle avec un grand h) et dans l'histoire d'une famille, les deux étant étroitement liées.

Un très bon scénario et une bd que l'on dévore avec grand plaisir!!