Ensuite, je dois avouer que j'ai toujours adoré la fin de l'été à Paris. L'une des rares périodes de l'année où les touristes croisent des autochtones un peu souriants et détendus. Des Parisiens qui, lorsqu'on les arrête pour demander une direction, ne répondent pas, lapidaires, et avant même d'avoir écouté la question: "J'ai pas d'argent". Ce qui, dans l'enclave cinq étoiles de luxe que constituait le 6ème arrondissement, ne contribuait pas à améliorer l'image de marque des Français dans le monde. Non seulement les voyageurs en vadrouille repartaient avec l'idée que la grossièreté tricolore n'était pas un cliché mais, surtout, en se disant que nous les prenions sérieusement pour des imbéciles.