Justement, le moment des slows débutait. Enlacé contre elle, il sentait la chaleur de son corps, son odeur fleurie. Il lui caressa le dos, et une sensation se superposa alors à la scène : il se revoyait étreindre Laura, goûter sa langue, il entendait de nouveau ses gémissements. Les cheveux de Delphine étaient lisses, ceux de Laura ondulés, il se surprit à penser qu’il préférait la chevelure de sa professeur, dans laquelle se perdaient ses doigts. Refroidi par ces pensées parasites, il s’éloigna légèrement de sa cavalière, cessa ses attouchements et termina le slow un peu raide. Quand la chanson prit fin, la surprise et un peu de vexation se lisaient dans le regard de Delphine. Il sourit de manière contrite, et interrompit Damien, occupé par son propre flirt du soir, pour lui dire qu’il rentrait.
– T’es vraiment pas drôle ce soir, qu’est-ce qui t’arrive ?
Grégoire haussa les épaules. Il n’avait aucune intention d’expliquer ses sentiments à son ami. Il souhaitait juste les étouffer afin qu’ils ne le distraient plus, ni des plaisirs de la vie, ni de ses études.