Josette était une très jolie brune ayant perdu sa mère en bas âge. Elle venait de terminer ses études d’infirmière afin de seconder son père dans le petit dispensaire qu’il avait créé à Bréville. Tout le monde l’aimait car elle était vive et enjouée. Ses yeux noirs reflétaient le bonheur de vivre et la certitude de plaire. Le besoin qu’elle avait sans cesse d’être admirée lui avait fait une réputation de légèreté qu’elle ne méritait pas entièrement, car elle possédait des qualités sérieuses.
Ne compte pas sur moi pour approuver ce genre de mariage, petite mère. Je préférerais coiffer Sainte-Catherine, plutôt que passer ma vie aux côtés d’un homme médiocrement épris de ma personne, fut-il pourvu d’un château historique et bardé, jusqu’aux cheveux, de titres de noblesse… En somme, que fait-on de l’amour dans ton austère pays ? A-t-on peur de voir s’enflammer les garçons et les filles pour qu’on accorde la priorité aux vieilles pierres et aux blasons ?
Elle a toutes les qualités qui font les charmantes compagnes sauf celle de permettre qu'on les aime. Je suis marié et mon cœur est à la torture. J'ai une femme qui a pour moi, je le sens, une sincère amitié, et pour laquelle je suis un objet de répulsion dès qu'il s'agit de m'approcher de trop près. Songe quel doit être mon supplice alors que je l'aime passionnément et que je n'ai sacrifié ma vie de campagnard que pour avoir le bonheur de la serrer contre moi.
Je viens de traverser une période où tout m’a claqué dans les doigts, comme ces ballons d’enfants qui s’évanouissent en une seconde lorsqu’on n’a pas su les manier. Tout ce que j’aimais m’a été brusquement ôté : ma patrie, le cadre de mon enfance, mon premier amour et même la grande amitié de mon frère qui semble ne pas souffrir de notre séparation. A présent, je remonte la pente, mais laissez-moi le temps de reprendre ma gaieté, mon dynamisme et ma raison…
Très bel homme, il avait la réputation d’aimer la société des femmes et d’afficher une galanterie dont l’exagération incitait à la médisance. De plus, il aimait le bon vin et abusait volontiers du champagne au cours des soirées mondaines. Etait-ce à cause de ce léger vice qu’il faisait aussi ostensiblement la cour aux plus jolies des invitées ou prodiguait ses avances à la maîtresse de maison, s’il estimait qu’elle avait tout pour plaire ?
Ils s’étaient rencontrés sur la route et ils continuèrent à marcher en silence. Depuis quelque temps, Jacques se sentait attiré par la ravissante Ecossaise et Mary se disait qu’elle ne trouvait rien de plus agréable que de se promener en la compagnie du jeune Normand.
Etait-ce déjà de l’amour ou simplement cette franche amitié qui fait qu’on se plaît à être ensemble, lorsque les intelligences se confondent et que les goûts s’harmonisent ?
Mon plus cher désir est de lui apporter le bonheur… L’amour n’est pas fait que d’attirance physique, il comporte aussi une grande part d’estime et d’admiration…
J’aime les jeunes qui ne font pas fi du passé. Il y a tant d’enseignements à puiser chez ceux qui nous ont précédés ! N’oubliez pas que le système des « clans » a joué autrefois un rôle considérable en Ecosse. Chacun d’eux réunissait les familles issues du même ancêtre qui, toutes, étaient solidaires. Mais la rivalité et la haine se glissèrent peu à peu entre ces familles et elles en vinrent à se livrer une guerre farouche.
Combien y avait-il de dizaines de pauvres bougres trop laids pour faire naître l'amour ? Et, naturellement, ils aiment,eux. Leur visage est repoussant mais leur cœur est fait comme celui des autres.Ces malheureux ont inspiré les dramaturges et les romanciers qui ont crée Cyrano, Quasimodo et beaucoup d'autres chefs-d’œuvre...
L'amour rend fou. J'aimais si passionnément que je ne savais plus que j'étais laid et je me croyais aimé. Ce fut, paraît-il, le plus beau mariage de l'année. Ma nuit de noces me rendit, hélas à la raison. Je compris que je n'étais pas « aimable », dans le sens étymologique du mot, et je sombrai dans le désespoir.