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Citation de Theoma


Du fait de ses enquêtes et de ses vagabondages, Dickens est certainement l'un des hommes les mieux informés sur l'état de la société victorienne, et c'est à lui qu'une milliardaire, Mlle Budett-Coutts, fait appel pour placer judicieusement son argent dans une entreprise charitable. Il lui propose de créer un foyer pour les prostituées, Urania Cottage, où celles-ci puissent se refaire une santé, bénéficier d'une instruction et se voir offrir une seconde chance, en partant vivre en Australie. Comme d'habitude, Dickens ne fait pas les choses à moitié. Il s'occupe de l'ameublement de la maison, de la couleur et de la coupe des vêtements des pensionnaires, du programme de lecture et de la répartition des tâches ménagères.

- Je me suis donné beaucoup de mal pour connaître le caractère et l'histoire des personnes que nous accueillons, dit-il à la philanthrope. C'est une étude à la fois mystérieuse et touchante. Ce qui serait magnifique, c'est que ces filles nouent des liens entre elles.

Les prostituées sont bien plus visibles dans le Londres de Dickens que dans celui d'aujourd'hui, elles racolent dans les théâtres et les jardins. Certaines enquêtes en dénombre jusqu'à cent vingt mille ! Il faut dire qu'il suffit d'avoir un enfant hors mariage, d'être « séduite » et abandonnée pour finir sur le trottoir. Des prostituées, il y en a dans les romans de Dickens, des Nancy, des Liliane, des Martha. Il les traite sans voyeurisme, en respectant leur mystère, en plaignant leur déchéance. Depuis son enfance, il côtoie la débauche sans faire de faux pas.
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