AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Marie Benedict (185)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Madame Einstein

Derrière chaque grand homme se cache une femme.

Ce roman confirme cet adage.



J'ai littéralement été envoûtée par l'écriture de l'auteure qui est simple et addictive.

Et puis il faut reconnaître que le personnage principal a tout pour lui, une femme intelligente , boiteuse et Serbe de surcroit.

Jj'ai toujours eu beaucoup d'affection pour ce grand homme qu'était Einstein (et pourtant il m'en a fait bavé ). Mais sans doute le côté médiatisé de l'homme ( qui n'a jamais vu ces fameuse photos ou il tire la langue ?) a aidé a le rendre sympathique.

Je ne sais pas si ce roman remet l'homme qu'était Einstein a sa véritable place, mais il faut reconnaître que de très sympathique au début du roman, il l'est beaucoup moins à la fin.



Ce roman est un véritable hommages aux femmes, une leçon de vie aussi.

Beaucoup dans ce roman sont des parties inventées, ou la spéculation sur les évènements à une place importante. Rien ne prouve que les choses se sont passées de cette façon, rien ne prouve que Einstein était cet homme que Marie Benedict décrit avec brio.. mais qui sait...

Car en fait tellement se sont cachés derrière le politiquement correct, derrière l'image publique qu'il pouvait montrer et qui en fait était tout l'inverse une fois la porte de leur domicile fermée.

D'autant que la rencontre entre Mileva Maric et marie Curie est juste formidable.



Mileva Maric, est très certainement une femme que j'aurais voulu rencontrer.







Commenter  J’apprécie          1128
Madame Einstein

Les femmes à haut potentiel intellectuel n'ont pas forcément eu leur place à une certaine époque, encore moins quand la contraception n'existait pas. Elles voulaient faire carrière, éviter d'être des femmes au foyer, mais madame Einstein ou pas, la réalité les a vite rattrapées.



Même si ce livre est en partie romancé, on comprend aisément que cette femme, (Mileva Maric), chevronnée en mathématiques, n'ait pu exercer son talent que dans l'ombre de son mari. Il l'a évincée, avec des arguments plus ou moins recevable, tout est relatif pour

Albert Einstein ! Mais quelle est sa participation réelle dans les théories qu'il a publiées ?



Un livre agréable à lire malgré des passages très spécialisés, qui laisse malgré tout une fois de plus un goût amer sur la condition féminine.
Commenter  J’apprécie          10513
La femme qui en savait trop



Hedy Lamarr : "actrice et inventrice" , c’est ce qui est gravé sur sa tombe au cimetière central de Vienne en Autriche. Une combinaison rarissime, à n’en point douter. Une super star d’Hollywood et en même temps la conceptrice d’une finesse scientifique dont nous bénéficions encore aujourd'hui en utilisant le wifi dans nos téléphones et ordinateurs. Et comme si les dieux avaient oublié de gâter cette dame à sa naissance, elle passait comme la plus belle femme au firmament cinématographique de son temps.



Malencontreusement, la biographie par Marie Benedict est rédigée à la première personne du singulier, comme une autobiographie romancée et couvre la période de mai 1933 à septembre 1942.

Personnellement, j’aurais préféré une biographie du type classique avec notes de bas de pages, mais l’auteure a fait de son mieux pour saisir les années cruciales de cette "Wonder Woman".



Née Hedwig Kiesler le 9 novembre 1914 dans une famille aisée viennoise de Juifs non pratriquants, Hedy a manifesté très jeune son goût pour le théâtre et l’interprétation. Adolescente, elle a aussi commis la bêtise de figurer dans un film pornographique au titre bien révélateur "Extase". C’est toutefois son rôle de l’impératrice autrichienne Élisabeth, Sissi, au théâtre qui lui a assuré un premier succès et un premier mari.



Impressionnée par la forte personnalité de Friedrich Mandl (1900-1977), propriétaire et gérant d’usines d’armement et l’homme le plus riche de son pays, Hedy consent à l’épouser en 1933, à l’âge de 19 ans, pensant mettre ainsi sa famille et elle-même à l’abri des persécutions antisémites.



Lorsque son mari est promu "aryen honoraire" par Hitler en personne et oeuvre en faveur du rattachement de l’Autriche à l’Allemagne, Hedy décide de fuir, en septembre 1937, à Londres et ensuite aux États-Unis.



Au moment de l’Anschluss, notre jeune femme s’entretient avec l’influent boss du plus grand studio d’Hollywood, Louis B. Mayer de la MGM, sur sa carrière cinématographique et est rebaptisée par lui Hedy Lamarr, d’après une actrice de films muets, Barbara La Marr, morte d’une overdose à 29 ans en 1926.



Son premier film "Casbah" sort déjà en 1938 et est suivie d’une longue série jusqu’en 1958, avec des titres comme "La Dame des tropiques", "Tortilla Flat" basé sur le roman de John Steinbeck, "Angoisse" de Jacques Tourneur, etc.



J’étais encore un gosse lorsque j’ai pu l’admirer pour la première fois sur l’écran dans "Sanson et Dalila" avec Victor Mature. Mais, honnêtement je ne m’en souviens pas très bien.



Passons maintenant de l’actrice à l’inventrice.

Furieuse contre Hitler, Hedy cherchait un moyen pour se venger et après le torpillage par un sous-marin nazi du paquebot "City of Benares", dans lequel moururent 77 enfants réfugiés européens, le 18 septembre 1940, elle s’y est mise sérieusement.



En collaboration avec le compositeur George Antheil (1900-1959) elle a réussi à mettre au point un mécanisme qui permettait à un émetteur et un récepteur radio de sauter simultanément d’une fréquence à une autre. Ce procédé qu’elle estimait vital pour l’effort de guerre américain contre les sous-marins nazis, fut officiellement introduit et approuvé par le Conseil national des inventeurs et recommandé à la marine des États-Unis, en décembre 1940, mais celle-ci a bêtement refusé de l’adapter pendant la guerre. Ce n’est que dans les années 1950 que les bateaux furent équipés de l’invention Lamarr.



C’est justement cette aberration de la part de la marine à ne pas se fier à une invention brevetée par une belle femme, parce qu’elle était belle et aurait mieux fait de "vendre des bons de la Défense", qui ont mis Hedy Lamarr et, des décennies plus tard, Marie Benedict en colère et incité la dernière à rédiger le livre sous rubrique.



Hedy Lamarr s’est marié 6 fois, a adopté, en 1939 un enfant réfugié, James et a eu avec John Loder une fille, Denise en 1945, et un fils Anthony en 1947.

Elle a vécu les dernières années de sa vie retirée du monde et est décédée d’une crise cardiaque le 19 janvier 2000, à l’âge de 85 ans.



Comme figure sur la couverture de l’édition poche 10-18 : "Son extraordinaire beauté lui a sauvé la vie, son brillant esprit a changé la nôtre."

Commenter  J’apprécie          6914
The Personal Librarian

+++++++ LA BIBLIOTHÉCAIRE PERSONNELLE +++++++



Personne ne peut rester indifférent à l’extraordinaire destinée de Belle da Costa Greene, la bibliothécaire personnelle du puissant banquier américain John Pierpont Morgan (1837-1913). Et sûrement pas Alexandra Lapierre qui a consacré une biographie romancée à "Belle Greene" , un ouvrage duquel notre amie sur Babelio, jeunejane, a introduit le 1er février dernier une merveilleuse critique.



Belle da Costa Greene était une femme noire qui a été obligée de cacher son identité véritable et de passer comme une blanche, pour se protéger de discriminations racistes.



D’abord un mot sur l’auteure : Marie Benedict, née en 1969 à Pittsburgh, a beau être avocate elle a publié plusieurs ouvrages historiques et des biographies, entre autres de "Madame Einstein" et l’actrice Hedy Lamarr. Elle a été assistée par Victoria Christopher Murray qui depuis 1997 a écrit de nombreux romans, souvent sur des thèmes religieux.



Belle est née en l’État de Virginie le 26 novembre 1879 comme Belle Marion Greener. Par la suite, elle s’est faite plus jeune de 4 ans en arrangeant un peu sa date de naissance. Après le divorce de ses parents son nom de famille a perdu la lettre "r" à la fin et elle s’est fabriqué une ascendance portugaise (da Costa) pour expliquer sa couleur de peau fort basanée.



Ne croyez surtout pas que notre Belle était une tête de linotte. Loin s’en faut ! Elle a hérité l’intelligence de son père, Richard Greener qui, il y a un siècle et demi en 1870, a été le tout premier noir diplômé de la prestigieuse université d’Harvard.



En 1902, à l’âge de 22 ans, Belle a commencé à travailler dans la bibliothèque d’une autre prestigieuse université, celle de Princeton, où elle s’est fait remarquer par son habilité avec d’anciens manuscrits.



Trois ans plus tard, elle a été recrutée par l’infuent John Pierpont Morgan pour s’occuper de sa colossale collection de livres. Une collection qu’elle a, au fil des années, considérablement élargie en achetant pour des millions de dollars de manuscrits et œuvres rares.



Après la mort du banquier, son fils Jack Morgan (1867-1943) a laissé Belle poursuivre ses travaux et l’a nommée directrice de la "Pierpont Morgan Library" dans la fameuse avenue Madison, 225, à Manhattan, New York.



Pendant 43 ans, jusqu’à sa retraite en 1948, notre bibliothécaire a tout donné pour enrichir cette collection et à en faire une des plus somptueuses du monde, grâce à un talent de discernement et de négociation exceptionnel pour des pièces de grande valeur.



Belle da Costa Greene ne s’est jamais mariée, mais a eu pendant des années une liaison avec l’historien Bernard Berenson (1865-1959), un Américain d’origine lituanienne et grand spécialiste de la Renaissance italienne.



En googlant les photos de Belle sur le net, vous pouvez-vous rendre compte que son allure honorait son prénom. Elle avait par ailleurs l’habitude de s’habiller à la parisienne avec beaucoup de soins : chapeaux, colliers, foulards, visons...

Une de ses boutades y faisait allusion : "Ce n’est pas parce que je suis bibliothécaire, qu’il faut que je m’habille comme une bibliothécaire".



Un encore plus célèbre propos de Belle tenait en 2 mots. À une question d’un journaliste indiscret qui voulait savoir si avec Pierpont Morgan elle avait eu une relation amoureuse, elle a répondu : "We tried" (nous avons essayé).



Belle da Costa Greene est décédée à New York le 10 mai 1950, à l’âge de 70 ans.



L’ouvrage de 341 pages, sorti le 29 juin dernier, est sérieusement documenté et se lit facilement. Aussi bien que je viens de me commander de Marie Benedict sa biographie d’Hedy Lamarr "La femme qui en savait trop".

Commenter  J’apprécie          636
Madame Einstein

J'ai un tout autre regard sur Albert Einstein et beaucoup plus dur que celui que j'avais en lisant "le cas Éduard Einstein" de Laurent Seksik. Dans ce dernier, j'avais relevé son désarroi et son incapacité à s'occuper de son fils Éduard mais j'y avais vu aussi son côté son côté humain, son combat contre le racisme, pour l'égalité. Ici, c'est principalement son égocentrisme exacerbé que je retiens.

"Tu es un génie dans bien des domaines mais pas en ce qui concerne le cœur humain." Madame Einstein, Mileva Maric, est très brillante et a, à bien des égards, contribué au succès de Albert Einstein, son mari.

Sous de faux prétexte,il ne lui a jamais reconnu publiquement une place.

Les articles qu'ils ont écrit ensemble ne portent jamais leur deux noms, seul celui d'Albert Einstein est mentionné.

Prétention ? oui, jalousie ? sans doute !

Albert va progressivement considérer sa femme non plus comme une grande scientifique mais comme une simple femme se devant d'être au foyer et pourtant leur couple s'est construit sur de tout autres projets.

Mileva est, contrairement à Albert, d'une grande de loyauté, elle se fait violence mais préserve l'image de son mari.

Ainsi face à Marie Curie qui lui fait savoir que son mari a toujours appuyé sa carrière et s'est battu pour que son nom figure aussi sur les articles et liste des personnes sélectionnés en 1903 pour le prix Nobel, elle esquive ce qui s'est passé avec Albert.

Plus les jours passent, plus Albert acquiert de la notoriété et plus Mileva s'efface pour ne devenir que l'ombre de son mari.

C'est une biographie romancée, mais Marie Bénédicte s'est beaucoup documentée pour être au plus proche de la réalité.

C'est un livre passionnant, révoltant et qui fait amplement relativiser (c'est un comble !) les mérites et la grandeur de Monsieur Einstein.
Commenter  J’apprécie          554
Madame Einstein

Femme de sciences de l'ombre

*

Une biographie romancée de la première épouse du célèbre physicien Albert Einstein. Jusqu'à ce jour, je n'avais jamais entendu parler de Mileva Maric.

En Serbie comme dans le reste de l'Europe au début du 20eme siècle, les jeunes filles ne sont pas encore légion dans les facultés. Mileva, chanceuse, douée en mathématiques et physique, intégrera l'université de Zurich en Suisse. Elle fait la connaissance de Monsieur Einstein, jeune étudiant un peu rêveur. Ensemble ils mèneront une vie de bohème, découvriront la relativité et se marieront. C'est la partie la plus heureuse. Mais je ne vous spoilerait pas les côtés tragiques et malheureux de ce couple maudit.

*

A travers cette biographie, on découvre l'envers de la vie fantasmée d'un scientifique reconnu mondialement. Et ce n'est pas joli-joli. Bien sûr, je me suis informée par ailleurs et dans les grandes lignes, cette histoire est avérée.

L'attitude d'Albert Einstein m'a outrée, scandalisée, rendue furieuse. Son comportement a été inadmissible vis à vis de sa femme. Il faut bien sûr mettre les choses en perspective: la condition féminine n'a pas été la même 1 siècle plus tôt.

*

Malgré une écriture fluide, j'ai été lassée par le surplus d'informations scientifiques (notamment en physique).

*

Un roman instructif sur cette part d'ombre qui a mis madame Einstein en lumière (enfin!)
Commenter  J’apprécie          513
Madame Einstein

Pour ma première critique en 2021, Madame EINSTEIN de Marie Benedict est une agréable surprise et un vrai coup de cœur totalement inattendu. Emprunté au hasard et sans grand enthousiasme à la médiathèque, je ne pensais vraiment pas être aussi intéressée par l’histoire de la première femme d’Albert EINSTEIN. J’avais déjà lu quelques livres sur lui sans jamais que ne soit mentionné le nom de Mileva Maric, également grande scientifique.



Ne dit-on pas que « derrière chaque grand homme se cache une femme » : à travers ce roman, l’auteur non seulement confirme cet adage mais va plus loin en rendant un vibrant hommage à l’une des femmes les plus bafouées et oubliées dans l’évolution de la Science au XXème siècle.



En 1896, avec l’accord et surtout le soutien de son père, Milena Maric décide de quitter sa Serbie natale pour aller étudier la science à l’Institut polytechnique de Zurich. Pour cela, elle va devoir braver la misogynie de l’époque. Seule femme de sa promotion, affublée d’un boitement particulièrement prononcée, cette jeune étrangère est méprisée par tous ses camarades.

Tous, excepté un. Etudiant juif farfelu, aux cheveux ébouriffés, cet étudiant c’est Albert Einstein.

Attirés l’un par l’autre, ils vont très vite tombés amoureux. D’abord très proches amicalement pour finalement se marier contre l’avis de tous, ces deux esprits immensément brillants vont mettre en commun leur pensée scientifique. Einstein promet qu’ils mèneront une vie de bohême où ils pourront tous deux exercer leurs talents de scientifiques à parts égales.



Mais rien ne se passera comme prévu : sa vie va être totalement dirigée par la volonté d’Albert Einstein qui va se révéler avoir une personnalité beaucoup plus complexe et moins reluisante que prévu.

Car y a-t-il de la place pour deux génies dans un même couple ? Très vite, Einstein va s’attribuer tout le mérite des différents travaux et articles scientifiques élaborés à deux.



De blessures morales aux humiliations conjugales, Mileva acceptera tout de son époux jusqu’à l’ultime trahison, la tromperie qui l’a poussera enfin au divorce.



Dans un récit à la première personne, Marie Bénédict dresse le portrait d'une femme de l'ombre qui a vu son destin sacrifié au détriment de celui de son mari. Ce qui n’empêche pas Mileva d’apparaitre avec un fort caractère au tempérament de feu alors qu’Albert Einstein y est décrit particulièrement goujat et exécrable.



Malgré des passages « scientifiques » un peu ardus, j’ai dévoré ce roman happée par l’histoire de cette femme particulièrement émouvante.



Alors bien entendu c’est une biographie romancée ! Mais ce livre rend un vibrant hommage à cette femme dont la contribution à la théorie de la relativité donne lieu encore de nos jours à un virulent débat ! Ainsi qu’à toutes les femmes d’hier et d’aujourd’hui qui se battent tous les jours pour être reconnue à leur juste valeur.



Rien que pour cela, je vous invite à le lire.

Commenter  J’apprécie          422
La femme qui en savait trop

L'autrice a imaginé le journal d'Hedy Lamarr, star des années 40, à la beauté et à l'intelligence remarquable, créatrice d'un système de guidage de missile pour aider les Alliés à gagner la guerre.

Fille de juifs autrichiens, ayant fui à la fois un mari toxique et l'Anschluss (annexion de l'Autriche par Hitler), pétrie de remords parce qu'elle savait et n'avait pas prévenu à temps ceux qui auraient pu contrer les funestes desseins des nazis, Hedwig Kiefer (de son nom de jeune fille) a décidé de se servir de ses atouts pour se racheter.

Femme caméléon, capable de jouer les adorables potiches en société, de s'isoler pour réfléchir et de travailler avec ardeur auprès de son frère de cœur, cette artiste m'a fascinée, même si j'ai parfois été choquée par sa froideur (due au manque d'amour maternel, comme si bien expliqué dans ce journal fictif).

Ce roman est en tout cas une réussite, aussi bien pour la compréhension de cette triste époque charnière que pour montrer que les femmes avaient (ont ?) encore beaucoup à faire pour être reconnues à leur juste valeur. La note de l'autrice à la fin complète le récit : Lamarr, par son invention, a permis la naissance du téléphone cellulaire, son travail a des répercussions jusqu'à aujourd'hui, plus que ses prestations cinématographiques, c'est ce qu'elle souhaitait (heureusement, elle aura connu une reconnaissance hélas fort tardive dans les années 90).
Commenter  J’apprécie          392
L'Affaire Mitford

J’ai vraiment apprécié ce roman, l’histoire des six sœurs Mitford est savoureuse, il ne faut pas oublier le frère Tom. Cela m’a fait du bien par rapport à mes dernières lectures. Il y a bien sur le contexte de la seconde guerre mondiale, mais L'Affaire Mitford de Marie Benedict, est vraiment centrée sur la fratrie.



Celles qui font l’essence de ce récit : Nancy, Diana, Unity. Les autres ont un plus petit rôle : Pamela, Jessica, Deborah, Thomas.



La famille Mitford, appartient à la noblesse britannique, les soeurs sont belles, spirituelles, originales, une cour d’admirateurs, les entourent, lors des soirées, cocktails. Mais en 1930, la crise économique, interrompt cette insouciance et provoque la ruine de leurs parents.



Diana, mariée à Bryan Guinness, deux fils, crée un scandale, en divorçant pour Oswald Mosley, militant fasciste, qu’elle épousera en secondes noces. Elle fera tout pour le porter aux nues, séduire et manipulé Adolf Hitler, pour servir ses intérêts et faire vivre le parti de son compagnon, l’UFB. Elle était prête à tous les compromis pour le garder, elle en était folle. L’influence de son mari, lui faisait oublier sa famille et son pays.



Unity, mal fagoté, cherchant sa place, elle essayait d’attirer l’attention par tous les moyens, fût-ce les plus sordides, à exister au sein d’une tribu composée d’individus tous plus brillants les uns que les autres. Surnommée «Bobo », la quatrième des sœurs, était attirée par la discipline militaire, elle s’engagea dans le parti nazi et se transformera en adoratrice d’Hitler, elle employa toutes les ruses possibles et inimaginables pour le rencontrer et devint une amie proche.



Nancy, pas très heureuse en amour, essayait de ramener les brebis égarées dans le droit chemin, elle aidait tout le monde, romancière, sous le couvert de romans légers, elle relatait les hauts et les bas de sa famille avec humour. Antifasciste, elle s’impliquera pour la défense de son pays, en compagnie de son cousin Winston Churchill.



Pour les autres protagonistes, il faudra le lire.



« Qu’est-ce qui a poussé ces jeunes femmes aisées, intelligentes et bien établies dans la société à dévier d’une voie qui semblait toute tracée ? Qu’est-ce qui les a attirées dans des idéologies aussi extrémistes que le fascisme et le nazisme ? Jusqu’où seraient-elles allées pour accomplir ce qu’elles considéraient comme leur destinée ? A quel moment leurs proches ont-ils eu le sentiment qu’elles avaient franchi une ligne rouge ? Quel rôle la loyauté a-t-elle joué alors dans leur décision de les arrêter ? Et que savons-nous réellement de ceux qui nous entourent, de leurs pensées, de leurs croyances et de leurs projets ? »



Un livre très intéressant, où ne s’ennuie pas une minute, les pages se tournent seules. Je vous le conseille. Un très bon moment de lecture. J’ai lu Madame Einstein de cette autrice, je l’ai vraiment aimé.





Commenter  J’apprécie          3818
La femme qui en savait trop

Elle était jeune et belle, elle acquit un statut de star hollywoodienne assez vite dès la fin des années 30. Elle aurait pu se contenter d'une vie de paillettes mais elle voulait se consacrer à l'effort de guerre et lutter contre les nazis, en utilisant son intelligence et son esprit inventif. Cette personne, c'est Hedy Lamarr de son nom d'artiste et Hedy Kiesler Mandl pour l'état civil.



Au départ une jeune fille de la bourgeoisie juive viennoise qui vivait dans le quartier de Döbling. Elle connaît très jeune des succès remarqués au théâtre et attire l'attention d'un personnage sulfureux: Fritz Mandl, industriel qui va bientôt frayer avec l'occupant nazi. Elle se marie rapidement avec Mandl, et se retrouve séquestrée chez elle par un mari jaloux et possessif. Hedy va réussir à s'enfuir et gagne l'Amérique.



Elle arrive à entrer en contact avec le grand producteur de cinéma Meyer et très vite elle va obtenir des rôles importants dans la production américaine.



Le désastre du navire City of Benares torpillé par les Allemands malgré la présence de nombreux enfants à bord va l'inciter à faire le maximum pour lutter contre l'Allemagne nazie. D'abord elle va adopter un orphelin puis elle va se concentrer sur une invention étonnante: comment éviter que l'ennemi détecte les signaux émis par un navire allié et dirigé vers les torpilles? Elle imagine avec le compositeur George Antheil un système reposant sur des sauts de fréquence, système qui est en quelque sorte l'ancêtre du WiFi que nous utiisons chaque jour.



Ce système de radiocommande permet d'accroître la précision des torpilles et améliore la communication entre l'avion ou le navire et la torpille, grâce à un mécanisme qui synchronise les sauts fréquence radio afin d'éviter l'interception de ces signaux par l'ennemi.



Son associé Antheil ayant dans le passé utilisé un système de longues bandes percées pour synchroniser les pianos dans son Ballet mécanique a pu ainsi utiliser ses compétences.



L'ironie de l'histoire c'est que la US Navy refusa d'utiliser le brevet déposé par l'actrice malgré les défauts de son propre système de guidage des torpilles.

Par contre l'armée va utiliser ce brevet plus tard dans les années 50 pour détecter des sous-marins et faire remonter l'information sans qu'elle soit interceptée par l'ennemi.

Le rôle de Hedy sera reconnu bien plus tard, dans les années 90!!



Cet hommage rendu par ce livre à une inventeuse de génie, bien plus connue pour sa carrière d'actrice, est émouvant. Etonnante la trajectoire de cette jeune femme qui a tant lutté contre l'Allemagne nazie et qui restera fidèle à ses origines autrichiennes!



Un très beau livre court mais très bien documenté et intéressant car il nous montre l'apport scientifique venant d'une source inhabituelle.
Commenter  J’apprécie          381
Madame Einstein

C’est un récit très passionnant.

J’ai été déçu par Albert Einstein, sa façon de réagir à certains événements. Mais une chose essentielle à retenir dans ce livre. Ce n’est qu’une fiction, pas la réalité, l’histoire est romancée, imaginé par l’auteure à partir de correspondances et de certains documents.

Une très belle épopée malgré tout, qui s’approche « peut-être » de la vérité… En tout cas, j’ai cru chaque ligne et n’oublions pas que certaines femmes sont plus que des muses pour certains grands hommes.



Extrait :

Son histoire était à bien des égards celle d’une foule d’autres femmes tout aussi intelligentes et instruites dont les aspirations personnelles ont été étouffées au profit de celles de leurs maris



Mon premier livre de Mari Benedict, auteure à suivre…



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          384
La femme qui en savait trop

Un destin digne des meilleurs scenarii de Hollywood que ce roman mettant en scène Hedwig Kiesler, épouse de Friedrich Mandl, devenue aux États-Unis  Hedy Lamarr, (1914-2000).

Lecture intéressante qui m’ a permis de rencontrer cette femme de grande beauté , qui sut , à temps , prendre son destin en main en fuyant son riche époux, s’exilant en Amérique et qui tourna sous la direction des plus grands réalisateurs de son temps . Elle collabora avec son ami le compositeur et pianiste George Antheil à la conception d’ un mécanisme reposant sur des sauts de fréquence. Par ce biais, les signaux radio transmis à une torpille par un navire ou un avion pouvaient changer constamment de fréquence devenant ainsi indétectable pour l’ennemi lors de la Seconde guerre mondiale. Mais las, une femme à la beauté fatale, ne pouvait, à l’époque, être une scientifique talentueuse, et encore moins concevoir un système qui aurait pu participer à écourter le conflit. Ce n’est que des décennies plus tard que son invention servira en partie au développement des téléphones portables.

A la place d’un roman j’aurais préféré une vraie biographie plus complète, moins sirupeuse . Il y a quelques documentaires, quelques articles de presse qui lui ont été consacrés, je n’ai pas trouvé de vraie biographie la concernant, le livre de Marie Benedict est d’autant plus intéressant.
Commenter  J’apprécie          373
Madame Einstein

Biographie de Mileva Maric, la première épouse d’Albert Einstein.



Une jeune Serbe, assez intelligente pour que l’école polytechnique de Berne l’accepte comme étudiante, la seule femme de sa promotion. Elle est bien décidée, elle veut faire son chemin dans la vie scientifique, sans mariage ni enfants, car à part Marie Curie, quelle femme de science a réussi à avoir à la fois un mari et une carrière?



Un collègue étudiant lui sourit, s’impose à elle. Ils font de la musique ensemble. Ils discutent de physique et de mathématiques. Il lui dit qu’il l’aime pour son intelligence, ils écrivent ensemble des publications scientifiques. Mais le nom de Mileva disparait des articles et plus Albert obtient les promotions et les honneurs, plus elle est reléguée aux tâches ménagères, jusqu’à ce que le couple éclate.



Mileva n’est pas la seule à qui c’est arrivé. Elle l’a aidé à gravir les échelons, et du haut de l’échelle il la regarde de haut…



On constate aussi que la renommée scientifique n’est pas due qu’aux seules qualités intellectuelles. Albert Einstein avait aussi une personnalité flamboyante et un talent pour se faire remarquer. Si son côté rebelle (ou bohème) lui a valu de ne pas trouver d’emploi facilement en début de carrière, après ses premiers articles, sa popularité s’est accrue grâce à cette personnalité qui a également contribué à lui assurer la paternité de ses idées.



Un roman biographique révélateur de l’histoire de la science et de la condition féminine du début du vingtième siècle (et de choses qui n'ont peut-être pas changées...)

Commenter  J’apprécie          374
La femme qui en savait trop

Dans les années quarante et cinquante, Hedy Lamarr était une immense star du cinéma hollywoodien. La destinée surprenante de cette femme, considérée en son temps comme « la plus belle du monde », n’a pas manqué d’inspirer auteurs de biographie et réalisateurs de films documentaires biopic. Elle-même a d’ailleurs écrit son autobiographie, dans laquelle elle s’étend complaisamment sur les moments les plus sulfureux de sa vie. La femme qui en savait trop, de Marie Benedict, est une autobiographie fictive romancée, un roman qui se présente sous la forme d’une autobiographie.



Avant d’aborder le livre, tenons-nous-en aux faits certains et de notoriété publique. Hedwig Kiesler naît à Vienne en 1914 dans une famille juive aisée et cultivée. A l’adolescence, elle remporte un prix de beauté et se destine à la scène. En 1933, elle tourne nue dans un film érotique — qualifié de pornographique à l’époque —, puis rencontre le succès au théâtre dans le rôle de Sissi. Elle épouse un très riche industriel de l’armement, proche du gouvernement nationaliste autrichien et des fascistes italiens de Mussolini. En 1937, fuyant un mari décrit comme abusivement possessif, elle embarque pour les Etats-Unis, rejoint Hollywood, où sous le nom d’Hedy Lamarr s’engage une étincelante carrière d’actrice qui tourne avec les plus grands. Elle assumera une réputation sulfureuse de croqueuse d’hommes, se mariant et divorçant six fois, collectionnant les amants par dizaines, révélant sa bisexualité à une époque où cela ne pouvait que choquer. Avec l’âge viendra une longue déchéance physique et morale, atténuée par la reconnaissance tardive de ses talents d’inventrice.



Car Hedy Lamarr, autodidacte, était passionnée par les technologies modernes. En 1941, elle eut l’intuition d’un système indétectable de guidage des torpilles sous-marines par télécommunication, et elle le mit au point avec le pianiste et compositeur George Antheil. Malgré l’obtention d’un brevet en bonne et due forme, l’US Navy refusa de l’adopter pendant la Seconde Guerre mondiale. Nos technologies sans fil d’aujourd’hui, wifi, GPS, téléphone portable, fonctionnent sur le principe du saut de fréquence imaginé par l’actrice et son ami musicien.



Une fois qu’on sait tout cela, l’on peut s’interroger sur l’intérêt que présente une biographie supplémentaire de Hedy Lamarr. Marie Benedict, une avocate américaine qui, à ses heures perdues, écrit des romans historiques légers, avait-elle un éclairage nouveau à proposer aux lectrices et aux lecteurs de La femme qui en savait trop ? Il n’est alors pas inutile de savoir que le titre original de son livre est The only woman in the room.



Marie Benedict a choisi de mettre l’accent sur les épisodes les moins connus — parce qu’à première vue moins croustillants — de la vie d’Hedy Lamarr. Des épisodes sur lesquels témoignages et révélations manquent, l’autrice pouvant ainsi donner libre cours à son imagination.



En Autriche, Hedwig avait joué un rôle de faire-valoir décoratif auprès de son premier mari, marchand d’armes, lors de réunions politico-commerciales où des sujétions militaires techniques étaient abordées. Hedwig, la seule femme dans la salle, n’en avait pas perdu une miette. A Hollywood, soucieuse de participer à l’effort de guerre contre le Reich nazi et bouleversée par des annonces catastrophiques, Hedy fait appel à ses souvenirs et se lance dans la recherche-développement en télécommunications. Convoquée solennellement à une réunion à la Navy, Hedy est à nouveau la seule femme dans la salle, pour s’entendre signifier une fin de non-recevoir.



Marie Benedict a exercé sa profession d’avocate au sein de prestigieux cabinets américains. Il lui est probablement arrivé à plusieurs reprises d’être « la seule femme dans la salle ». Son livre lui donne l’occasion de rappeler que les femmes — et particulièrement les jolies femmes — n’ont été souvent reconnues que pour être belles et pour se taire.



La narration est enlevée, accessible, pas déplaisante, avec des passages tapageurs, d’autres larmoyants. Le style est… non, il n’y a pas de style, mais est-ce la faute de l’autrice ou de sa traductrice ? Ce qui sauve finalement le livre est le caractère très spectaculaire des événements vécus par Hedy Lamarr.


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          350
L'Affaire Mitford

Cette “Affaire Mitford” est une biographie romancée qui s'intéresse plus particulièrement à Diana, Unity et Nancy ; Tom, Jessica, Pamela et Deborah y apparaissant dans leurs moments les plus marquants !



Du trio c'est de Nancy dont je savais le moins de choses, Diana et Unity ayant déjà été largement représentées dans des films ou des documentaires.



Avant la Seconde Guerre mondiale, l'aristocratie et la grande bourgeoisie anglaises se remettaient difficilement de la crise économique et leurs privilèges se délitaient face à la montée en force de la populace ! Et pour cela même une grosse majorité pensait que seul un régime autoritaire, fasciste, serait à même de restaurer leur pouvoir.



Oswald Mosley représentait cet avenir. Diana fut fascinée par cette homme plus que par sa politique mais elle divorça pour pouvoir être à ses côtés et intrigua jusqu'auprès d'Hitler pour qu'il puisse réaliser son dessein.



Unity fut fascinée par Hitler dont elle devint une amie proche et il l'utilisa pour sa propagande d'apaisement avec les autres nations. Nancy fut celle qui réalisa et combattit, avec Jessica, le chemin pris par ses soeurs puis par ses parents et son frère ! Cousine par alliance de Churchill, elle espionna un peu pour lui quand il revint au gouvernement.



L'autrice n'est pas tombée dans le piège du “trop romanesque” et les parties fictives sont dans la continuité de la réalité et sont le reflet des modes de pensée et de vie de l'époque. J'ai beaucoup aimé le détachement certain dont elle fait preuve vis-à-vis de ces femmes afin de ne pas les juger mais de leur donner vie avec réalisme !



Une lecture que je vous recommande et pour ma part, j'ai bien envie de lire les romans de Nancy Mitford qui fut représentative de son époque et de son climat socio-politique. L'histoire des soeurs Mitford est indissociable de celle du début du 20ème siècle.



#LAffaireMitford #NetGalleyFrance



Challenge Féminin 2022/2023

Challenge ABC des Titres 2023/2024

Pioche PAL novembre 2023 : Neneve
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          320
L'Affaire Mitford

Ce roman nous permet de suivre l’histoire de la famille Mitford, vieille noblesse anglaise, qui « règne » sur le Londres des années trente, insouciance, légèreté, bal, réceptions sont encore à l’honneur avant que la crise économique et les conséquences que l’on sait, ne vienne rebattre les cartes.



Le couple Mitford a eu sept enfants, six filles : Nancy l’aînée, écrivaine, Diana, Unity, Pamela, Jessica, Deborah, et Thomas. La presse les décrit toutes les six comme le noyau des « Bright Young Things », groupe de joyeux fêtards dont Diana est l’âme.



Le récit débute sur le bal donné par Diana et son époux Bryan Guinness pour inaugurer leur nouvelle maison. Malgré la présence des amis, Nancy ne se sent pas très à l’aise, éclipsée par la beauté solaire de Diana.



Peu à peu, la crise économique étant passée par là, le train de vie de la famille Mitford va s’étioler le père ayant beaucoup perdu. Le début des années trente se déroule bon an mal an, mais un nouveau personnage va émerger : le fascisme et les trois sœurs aînées ne vont pas choisir les mêmes combats.



Diana va tomber sous l’emprise d’Oswald Mosley, chef de file du parti fasciste britannique, beau parleur qui rêve de redonner sa puissance perdue à la Grande Bretagne. Elle va divorcer au grand dam de la société pour tenter de faire accéder Mosley au pouvoir et approchera Hitler et ses sbires, pour tenter d’y arriver.



Elle va entraîner dans cette engouement, Unity plus fragile. Cette dernière va convaincre la famille de l’envoyer étudier sur le Continent, Paris puis l’Allemagne où elle approchera son führer bien aimé : elle a réussi à savoir qu’il venait prendre ses repas dans une auberge de Munich et elle va s’installer avec un livre, jour après jour pour qu’il la remarque et lui permette d’accéder à son cercle intime. Elle devient une vraie groupie, sans se rendre compte qu’il la manipule.



Diana et Unity vont réussir à convaincre peu à peu leurs parents que le salut vient de Hitler Mussolini qui finance le parti fasciste de Mosley alors que Nancy, qui sent bien le danger à venir, choisit le camp opposé ce qui nous permet d’entrer dans l’intimité de Winston et Clemmie Churchill, qui sont des cousins de la famille.



Les autres membres de la famille sont moins mis en avant, mais ils jouent un rôle important dans l’évolution de la famille et de ses idées.



Unity dans son uniforme, sa chemise noire et son Swastika en or, qu’elle arbore fièrement, est attachante par son aveuglement, elle est prête à tout pour être acceptée par son idole, rêvant même de prendre la place d’Eva Braun, elle le croit quand il prétend qu’il va s’allier avec la Grande Bretagne et n’entrera jamais en guerre avec elle. Mais Hitler réinvente l’Histoire pour arriver à ses fins.



Elle ne veut voir que la manière dont il a redressé le pays, l’Anschluss, les prisonniers envoyés dans les camps, elle l’efface immédiatement de sa mémoire. Le grand homme lui a attribué un grand appartement, les propriétaires Juifs ayant été envoyés en camp, il précise qu’ils ne risquent pas de revenir, mais Unity ne percute pas.



J’ai beaucoup apprécié Nancy et sa lucidité ; son mariage bat de l’aile, son mari est alcoolique et elle n’arrive pas à être enceinte et pourtant elle continue à essayer de montrer à sa famille qu’Hitler, le parti fasciste britannique sont de dangereux menteurs avides de pouvoir. Elle est écrivaine, publie des romans dont l’un sera expurgé de tout ce qui pourrait faire de l’ombre à Diana et Mosley.



J’ai détesté Diana, qui pousse Unity de manière machiavélique, et l’utilise à ses propres fins. Donc pour en savoir plus, il faut lire le livre !!!



Le livre s’arrête en 1941, et on imagine très bien dans quelle direction va se diriger Diana : rejoindre le camp pronazi sous l’emprise de Edouard ex roi et son épouse Wallis Simpson et que Hitler, (fasciné par la noblesse britannique) rêvait de remettre sur le trône … mais peut-être me trompé-je !!!



Marie Benedict donne la parole tour à tour aux trois sœurs, du moins elle analyse une journée, un évènement, selon que chacune des trois le vit, le ressent ce qui augmente encore la magie de l’histoire et de l’écriture.



Ce roman historique m’a passionné car c’est une période de l’Histoire que j’affectionne et donné envie d’en savoir davantage sur les trois sœurs Mitford. Je ne connaissais pas l’auteure, Marie Benedict, mais cette lecture m’a permis de rajouter ses précédents livres à ma PAL.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Presses de la Cité qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur



#LAffaireMitford #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          306
Madame Einstein

Madame Einstein revient sur le destin aussi oublié que bafoué de Mileva Maric, première épouse du célèbre Albert Einstein. Derrière la figure du grand physicien, deux fois prix Nobel et professeur de l’Université de Princeton, se cache la scientifique Mileva Maric. Cette biographie romancée explique la complexité d’un destin de femme à l’orée du XXème siècle. Tout particulièrement d’une jeune femme serbe qui souhaite faire des études de physique. La Serbie, alors province de l’Empire austro-hongrois et qui cherche à obtenir son indépendance, demeure un pays reculé aux idées patriarcales. Les femmes sont bonnes à rester au foyer et à s’occuper des enfants. Dès son plus jeune âge, l’infirmité de Mileva (une claudication qu’elle subit toute sa vie) et son intelligence incitent ses parents à envisager un autre avenir que celui des jeunes filles dites normales. Son père la pousse vers la science et c’est avec passion que Mileva étudie la physique et les mathématiques. Cette vocation la mène à l’école polytechnique de Zurich où elle est la seule femme à suivre ce cursus. C’est là-bas qu’elle rencontre Albert Einstein. D’abord hostile à l’idée d’entretenir une relation qui pourrait mettre à mal ses projets universitaires et professionnels (devenir professeur), Mileva finit par se laisser tomber dans les bras du jeune physicien bohème. Toutefois, elle prend peu à peu conscience que son épanouissement sentimental l’empêchera de se réaliser professionnellement.



La vie de Mileva montre à quel point c’était toujours les femmes qui devaient faire les choix. Avoir un mari était synonyme de perte d’indépendance. Avoir un enfant clouait davantage la femme au foyer familial. Mileva pâtit de cette situation et qui n’a commencé à changer qu’après la Seconde Guerre Mondiale.

Cependant, elle aurait peut-être réussi à se réaliser si elle avait épousé un autre homme qu’Einstein. Dépeint dans le roman comme un être égoïste et solitaire, Albert s’est approprié les découvertes qu’il avait menées de front avec Mileva, l’écartant complètement des grandes avancées scientifiques qui lui sont attribuées. Ce n’est que récemment, depuis qu’on a retrouvé leur correspondance, que des doutes ont émergé pour reconsidérer la place de Mileva dans l’élaboration des théories d’Einstein. Marie Benedict prend le parti selon lequel Mileva serait à l’origine de la théorie de la relativité restreinte, celle pour laquelle Einstein a reçu un prix Nobel en 1905. La prise de position de l’autrice est féministe et défend une hypothèse possible étant donné que nous ne savons pas ce qu’il en retourne véritablement.



J’ai adoré ce roman. Mileva est un personnage fort au caractère de feu. Albert est un superbe anti-héros. Il nous apparait d’abord ridicule avec ses idées bohèmes puis de plus en plus antipathique au fur et à mesure que sa relation avec Mileva se poursuit. L’écriture, enfin, est addictive. Une belle histoire, des personnages charismatiques et une belle plume : la recette parfaite pour un roman vite dévoré !



Plus de chroniques littéraires sur :
Lien : http://raisonlectureetsentim..
Commenter  J’apprécie          300
La femme qui en savait trop

Hedy Kiesler alias Hedy Lamarr est un formidable sujet de biographie.

Après quelques ouvrages pour jeunes adultes et des romans historiques, disons-le, tous non mémorables, Marie Benedict s'est jetée sur ce sujet en or, choisissant de resserrer son récit sur la face cachée (plus si cachée que cela aujourd'hui) de cette sublime star hollywoodienne, celle de la géniale inventrice d'un procédé... trop compliqué pour que je le comprenne.

L'exilée rongée par la culpabilité d'avoir laissé les siens dans un pays (l'Autriche) devenu fou, l'épouse d'un fabricant d'armes acoquiné à Hitler et ses sbires, la femme fuyant un mari violent et jaloux, la starlette tenant tête au terrible Mayer, la star mystérieuse et inaccessible, Hedy Lamarr fut tout cela et c'est intéressant mais hélas... hélas malgré ce sujet en or, que la plume de Marie Benedict est plate ! C'est intéressant toutefois, grâce à Hedy, mais pas du tout transcendant.

Hedy Lamarr méritait mieux et je m'en vais aller à la recherche d'une meilleure bio la concernant.

Commenter  J’apprécie          263
The Mystery of Mrs. Christie

Je serai sans doute passé à côté de The Mystery of Mrs. Christie sans mon club de lecture. Une couverture romantique, un titre quelconque et pourtant c’est un roman que j’ai beaucoup aimé.



Au centre du roman, la célèbre Agatha Christie, que nous suivons sur deux époques en parallèle. Elle nous raconte sa rencontre avec son époux, son mariage et sa vie de couple d’un coté tandis qu’entre deux se glissent des chapitres qui relate sa disparition survenue en 1926. Son mari est alors au centre du récit. On comprend très vite que leur relation n’est plus ce qu’elle était.



Cette disparition est réelle pourtant presque 100 ans après, on ne connait toujours pas ce qui se cache derrière cela. L’auteure imagine donc un scénario plausible. Et c’est vraiment très réussi parce que j’ai été tenue en haleine du début à la fin.

Agatha Christie est un personnage très intéressant et j’ai adoré découvrir un peu plus sur sa vie personnelle. Elle est attachante et ce roman m’a donné envie de lire ou de relire certains de ses romans.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
Commenter  J’apprécie          253
Chroniques des Nephilim, tome 1 : Les ailes..

Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015.



Je l'ai également lu en version ebook. Je l'avais découvert lors d'une recherche sur un blog contenant beaucoup d'ebook. La couverture et le titre m'avaient intrigués. Qu'est-ce qu'un Nephilim ? La réponse nous est donnée en fin de volume mais j'ai bien apprécié la manière dont elle nous est apportée. Que je vous explique maintenant pourquoi !!



En premier lieu, l'histoire. Heureusement que je ne me souviens jamais du résumé lors de ma lecture, cela me permet ainsi d'avoir moins d'à priori pendant celle-ci (contrairement à certains lecteurs) et de me laisser porter par la magie de l'écriture de l'auteur. Ce tome est relativement court (166 pages) mais il s'y passe beaucoup de choses, même s'il nous faut attendre la moitié du livre. Nous suivons donc Ellspeth, dit Ellie, lors de son entrée au lycée. Elle se sent différente des autres élèves et n'a qu'une seule vraie amie, Ruth. Ses parents sont ultra-protecteurs et en même temps, hors norme, parcourant le monde pendant les vacances d'été pour inculquer aux hommes une façon écologique de préserver leur terre. Dès le début de l'année, Ellie va rencontrer un jeune homme qui va chambouler sa vision de la vie et l'aider à mieux comprendre qui elle est, car elle a des dons hors du commun qui lui font croire qu'elle est un vampire. L'histoire est tellement bien écrite que tout semble logique même la fin sortant vraiment des sentiers battus de l'éternel mythe du vampire et elle en devient ainsi très intéressante. Je n'ai pu me résoudre à arrêter ma lecture avant d'avoir fini ce tome et je n'ai maintenant qu'une hâte, entamer le second tome pour connaître la fin des aventures d'Ellie, de son amoureux et de sa famille.



En second lieu, l'univers. L'auteur a réussi à créer un contexte intéressant à partir du mythe du vampire pour s'en éloigner définitivement à la fin de ce tome. Grâce à des professeurs d'université, elle explore d'autres pistes liées à la Genèse et à Dieu. Je ne suis pas pratiquante et pourtant, sa logique m'a semblé intéressante et non dénuée d'intérêt si l'on croit à la présence d'êtres extraordinaires à nos côtés. Car le mythe du vampire, d'où est-ce qu'il vient ? Comment a-t-il été créé ? J'espère que l'univers de l'auteur s'étoffera un peu plus dans le deuxième tome même si nous en avons eu un bon aperçu dans celui-ci. Il est très intéressant et il captive autant que les aventures d'Ellie à la découverte d'elle-même et de ses pouvoirs.



Et en troisième lieu, les personnages. Ellie a 16 ans, elle est studieuse et à l'écoute des autres, elle est toujours prête à aider, même la pire chipie. Elle a également fort caractère lié à une grande intelligence qui l'aide à mener à bien bon nombre de batailles et de situations difficiles. L'auteur nous a créé une personnage très intéressant, ni tout blanc ni tout noir, qui se laisse envahir par la noirceur de l'âme suite à une erreur de parcours mais dont l'éducation de ses parents l'aide à en sortir. Les autres personnages sont légèrement en retrait car elle est notre personnage principal et que nous observons tout par ses yeux. Suivant les situations, nous les voyons évoluer et le passé ressurgir pour quelques instants pour notre plus grande curiosité. J'espère que les parents d'Ellie et son amoureux nous dévoileront plus d'infos dans le dernier tome.



Petit bémol néanmoins, je ne sais si je possède une version piratée ou pas mais il y a pas mal de coquilles : des espaces manquants, des lettres changeants les mots (« taisait » au lieu de « faisait ») et des erreurs de ponctuation, principalement. Mis à part ça, l'écriture de l'auteur est vraiment très agréable à lire et les pages défilent toutes seules tellement j'avais hâte d'en savoir plus sur Ellie, ses étranges pouvoirs et son passé.



Comme vous l'aurez compris, je suis ravie de ma découverte et c'est un quasi coup de cœur, j'attends la lecture du tome 2 pour le confirmer. L'histoire commence doucement avec une amourette de lycée pour réellement s'enclencher quand Ellie se pose des questions sur sa nature profonde et sur son avenir. L'univers est bien construit et se met en place au fur et à mesure des découvertes d'Ellie. Et nous avons un personnage principal ayant du caractère et prête à prendre des risques (malgré son âge) pour découvrir qui elle est. Pour toutes ces raisons, je vous conseille donc de découvrir cette série en 2 tomes qui revisite le mythe du vampire de façon inattendue. Pour ma part, je vais de ce pas commencer le deuxième et dernier tome.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          250




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie Benedict (770)Voir plus

Quiz Voir plus

Sylvain Tesson

Quelle formation a suivi Sylvain Tesson ?

histoire
géographie
russe
urbanisme

10 questions
327 lecteurs ont répondu
Thème : Sylvain TessonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}