Marie Bénilde est enseignante et journaliste qui collabore au Monde Diplomatique.
En 2007 elle publie "On achète bien les cerveaux" (édition Raisons d’agir), le titre faisant référence à la phrase prononcée en 2004 par Patrick Le Lay, le PDG de TF1, sur le "temps de cerveau humain disponible" que le patron de la chaîne s’enorgueillit de vendre à Coca-Cola.
Intéressés à cette entreprise d'acculturation par la publicité, les médias se prêtent avec entrain à ce processus d'édification idéologique par les marques. Au point d'apparaitre comme les principaux relais des intérêts de leurs clients (annonceurs).
Le consommateur peut se croire au centre du système, alors que c'est surtout un système de valeurs qui façonne le consommateur. ... La tyrannie de la publicité implique donc l'adhésion à un état social mimétique, où il faut être autre pour être soi, où il n'est pas d'existence sans objets.