AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.07/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Servan , le 04/09/1904
Mort(e) à : Chesnay , le 10/11/1993
Biographie :

Marie Berhaut est un historienne d'art française dont les travaux, notamment sur Gustave Caillebotte, font autorité.
Marie Berhaut travaille de 1949 à 1968 comme conservatrice au musée des beaux-arts de Rennes dont elle assure la direction. Elle réorganise entièrement les collections, publie un catalogue d'ensemble et ouvre le musée à l'acquisition d'œuvres d'art moderne. Elle ouvre le musée à des expositions remarquables, notamment celles consacrées à Adolphe Beaufrère et à Georges Rouault. Elle commence son travail en 1948 sur Gustave Caillebotte et publie des études à ce sujet régulièrement. Elle publie par la suite d'autres livres sur ce peintre impressionniste important, mais encore méconnu en France à cette époque. Elle présente ses premières œuvres en 1977. Elle consacre ses années, et même encore à un âge avancé, à étudier la vie et l'œuvre de Caillebotte. Son catalogue raisonné à son sujet fait autorité, mais il paraît de manière posthume en 1994. La ville de Rennes a baptisé une voie de son nom: Allée Marie Berhaut.
Elle reçoit en 1978 le prix Roland de Jouvenel de l'Académie française, pour son ouvrage Caillebotte, sa vie, son œuvre (1978).
+ Voir plus
Source : wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Marie Berhaut   (3)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Le 11 mars 1894, une lettre de Renoir, exécuteur testamentaire, informait le directeur des Beaux-arts, Henri Roujon, que " Gustave Caillebotte, décédé le 21 février 1894, avait légué à l'État sa collection comprenant soixante oeuvres environ de Degas, Cézanne, Manet, Monet, Renoir, Pissarro, Sisley."
Le généreux légataire avait pressenti tous les obstacles qui pourraient s'opposer à la réalisation de ses dernières volontés. Ayant stipulé que sa collection devait être exposée au Musée du Luxembourg puis plus tard au Musée du Louvre, il écrivait dans son premier testament en 1876: " Il est nécessaire qu'il s'écoule un certain temps avant l'exécution de cette clause, jusqu'à ce que le public, je ne dis pas comprenne, mais admette cette peinture.Ce temps peut peut être de vingt ans au plus..."
Plus de dix-sept ans s'etaient écoulées depuis l'époque où Caillebotte rédigeait ce testament. Cette longue période n'était pas encore suffisante pour que le public admette la peinture des impressionnistes. Les vives protestations provoquées par le legs en apportent le témoignage. Près de trois années de négociations seront nécessaires pour que la collection Caillebotte franchisse le seuil du Musée du Luxembourg et encore .le legs ne sera-t-il pas accepté dans sa totalité.

( p.56)
Commenter  J’apprécie          70
" Enfin je nommerai M.Caillebotte, un peintre du plus beau courage et qui ne recule pas devant les sujets modernes grandeur nature.
" Sa Rue de Paris par un temps de pluie" montre des passants, surtout un monsieur et une dame au premier plan, qui sont d'une belle vérité. Lorsque son talent se sera assoupli encore, M.Caillebotte sera certainement un des plus hardis du groupe. "
Ainsi s'exprimait Emile Zola en 1877, dans un compte-rendu de la troisième exposition des impressionnistes. Le célèbre critique d'art qui avait onze ans plus tôt pris le premier, avec éclat, la défense de Manet et de ses amis,suivait encore avec sympathie mais peut-être moins d'enthousiasme, les manifestations impressionnistes .Les lignes élogieuses qu'il consacre alors à Caillebotte, expriment son intérêt pour la peinture de ce nouveau venu qui répondait si bien à la fameuse définition, qu'il avait donnée en 1866 dans un de ses retentissants articles de " L'Évènement ": "L'oeuvre d'art est un coin de nature vue à travers un tempérament. "
Commenter  J’apprécie          70
Pour retracer la vie du peintre et montrer l'importance de son oeuvre il nous est apparu nécessaire de replacer l'une et l'autre dans le contexte du temps. Nous nous sommes donc reportée aux écrits les plus proches de cette période et en avons cité de nombreux passages qui évoquent les milieux artistiques et littéraires qu'il fréquenta. Il convenait également de rappeler le rôle essentiel joué par Caillebotte dans l'organisation des expositions impressionnistes.
Commenter  J’apprécie          50
La mort du peintre en 1894 et surtout l'annonce de son legs ramènent son nom sans les journaux et les revues d'art.(...)
Contre cet injuste oubli, une protestation s'élevait en 1937; elle émanait d'André Joubin, l'historien de Delacroix..Préfaçant le catalogue de l'expisition " Naissance de l'impressionnisme " à la galerie Beaux-Arrq, il regrettait que seuls, jusqu'alors, aient été retenus les noms des plus illustres des impressionnistes et voyait en Frédéric Bazille et Gustave Caillebotte deux des figures les plus attachantes du milieu pré-impressionniste.
" Caillebotte, écrivait-il, fut- on en conviendra un jour- un très grand peintre, digne en tous points de ses camarades.Inégal, il l'a été comme eux tous et il n'a pas toujours eu que d'heureuses inspirations.Mais il a connu d'étonnantes réussites à commencer par ces fameux " Raboteurs de parquets " qu'admirait si fort Degas (....)"

( p.50)
Commenter  J’apprécie          40
Par le choix des sujets, tous empruntés à la vie contemporaine, la peinture de Caillebotte s'identifie aux oeuvres des romanciers naturalistes. On y retrouve la même opposition à l'esthétique officielle, qui déclarait " sans beauté et indigne de l'invention des artistes tout ce qui est contemporain ".Comme les littérateurs, comme les Goncourt dans leurs romans, Caillebotte s'intéresse aux spectacles les plus variés de la vie de son temps. Peintre de la bourgeoisie parisienne, peintre des rues de Paris, il est aussi attiré par l'étude des milieux ouvriers.Il représente les " Raboteurs de parquets" ou " Les peintres en bâtiment " dans le même temps où Zola dans
" L' Assommoir " met en scène une blanchisseuse, un zingueur, un chapelier.

( p.20)
Commenter  J’apprécie          40
Bien que vivant désormais à l'écart des manifestations publiques, Caillebotte demeura fidèle à ses amitiés et sut encore trouver bien des occasions de rendre service. Comment ne pas rappeler ici combien le titre de «protecteur des Impressionnistes» qui est resté attaché à son nom est mérité et ne pas souligner avec quelle délicatesse il s'efforça en toute occasion de venir en aide à ses amis.
Commenter  J’apprécie          40
Quelques jours plus tard, le nom de Caillebotte réapparaissait dans les journaux et les revues d'art: on apprenait qu'il léguait à l'État sa collection, composée de soixante-cinq toiles impressionnistes. L'importance de ce legs et son acceptation partielle par les Beaux-Arts provoquèrent de vives réactions tant dans les milieux officiels que dans la presse. Or si la collection Caillebotte fit couler beaucoup d'encre, l'oeuvre du peintre fut trop rarement évoquée. L'absence de Caillebotte de toute manifestation bien des années durant et le peu de cas qu'il faisait de sa propre renommée expliquent sans doute que ses contemporains aient surtout vu en lui le mécène et le collectionneur.
Commenter  J’apprécie          20
C'est Pissarro qui, en 1883, écrit à Claude Monet:
«Je suis bien mal loti et la besace plate... rien pour l'instant que de petites ventes de loin en loin, faites par de petits amateurs timides, bien heureux d'avoir eu Caillebotte pour passer ce cap de l'été, sans lui mes ventes ne m'auraient certes pas sauvé du naufrage». Ce secours mentionné par Pissarro n'était certes pas exceptionnel. Dès les années 1877-1879 il recevait déjà régulièrement de son généreux ami une aide financière.
Commenter  J’apprécie          20
La production picturale de Caillebotte pendant cette seconde partie de son existence, si prématurément interrompue, est très abondante. Mais elle resta longtemps peu connue, sauf de quelques amis, auxquels l'artiste donna d'ailleurs généreusement nombre de ses œuvres. On écrivit même au moment de son décès qu'il avait renoncé depuis longtemps à la peinture, alors qu'en réalité la mort le surprit le pinceau à la main.
Commenter  J’apprécie          20
Le 21 février 1894 mourait à Gennevilliers, à l'âge de 46 ans, Gustave Caillebotte.
Quelques lignes, parues alors dans certains journaux, rappelèrent qu'il avait été un des militants de l'Impressionnisme à l'époque héroïque des expositions, mais qu'il s'était retiré de la lutte depuis longtemps. Il avait, écrivait-on, abandonné le pinceau pour la rame et la bêche, partageant son temps entre le canotage et le jardinage.
Quelques jours plus tard le nom de Caillebotte reparaissait dans les journaux et revues d'art: on apprenait qu'il avait légué à l'Etat sa collection, composée de soixante-cinq toiles impressionnistes.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie Berhaut (7)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter (difficile:1-7)

De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
8132 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..