Comprends-tu, sur le front et dans les tranchées, il fallait pouvoir compter les secondes ou les minutes qui s’écoulaient entre les tirs d’obus, afin de se planquer dans le trou formé par de précédents impacts. On apprend vite, en pleine ligne de feu, qu’un projectile tombe rarement au même endroit. D’où l’engouement des soldats pour le bracelet-montre, car je t’assure, sortir de sa vareuse une toquante dodue, rivée à sa chaînette, c’était suffisamment long pour se retrouver en mille morceaux, déchiqueté par un obus…