Bonjour à tous !
Nous ne vous avons pas oublié pour Octobre, malgré un peu de retard, retrouvez les animations de votre librairie ?
1 Octobre - Soirée de l?imaginaire
3 Octobre - Rencontre avec Romain Puertolas (annulée)
5 Octobre - Rencontres imaginaires avec Marie Caillet & Annie Bacon
5 Octobre - Partenariat avec Créanim Sherlock Géant dans Amiens
5 Octobre - Atelier/Signature avec Sandra le Guen, Maureen Poignonec (Jeunesse)
12 Octobre - Démonstration "A Song of Ice and Fire", thème Trône de Fer
15 Octobre - Rencontre avec Eric-Emmanuel Schmitt à la Maison de la Culture
17 Octobre - Rencontre avec Philippe Lacoche
17 Octobre au 20 Novembre - Opération "Donnez à lire" (Jeunesse)
19 Octobre - Semaine Gauloise avec Samara
22 Octobre - Rencontre avec Marie de Hennezel & Philippe Gutton
26 Octobre - Lecture/signature avec Bruno Bonvalet (Jeunesse)
31 Octobre - Nocturne Necronomicon (Jeux)
31 Octobre - Halloween "À la conquête des six-trouilles" (Jeunesse)
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Les gens qui se sentent près de mourir, dit-on, mettent tout en ordre avant le grand voyage
Elle avait lu quelque part que les fauves s'isolaient pour soigner leurs blessures
Si un regard pouvait tuer, elle aurait été à cet instant raide morte, enfoncée dans vingt centimètres de terre fendillée
Les yeux, dit-on, sont les miroirs de l'âme
C'était la première fois qu'elle avait absolument besoin de lui. Et, pour la première fois, c'était lui qui prenait la fuite.
Le regard d’Edjan se posa sur la silhouette de Kez, en contrebas. Ses ailes rayaient l’azur d’un grand trait brun. Il volait avec maladresse mais tenait le cap, fidèle à lui-même : entêté et entier. Sans son petit Ange, Edjan n’aurait pas survécu dix jours. Le garçon sentit une chaleur naître dans sa poitrine. Oui, ils avaient survécu. Ils étaient allés jusqu’au bout. Tous les trois.
Le blanc aristocratique, le noir trouble du reste. Mais jamais ses parents, au cours des années qui l'avaient fait passer de l'enfance à l'état de jeune fille apprêtée, d'esprit vif et facile, si papillonnante déjà, ne lui avaient fait remarquer que le noir couleur trompeuse, pouvait accumuler une multitude de nuances et anéantir la vision du monde que son éducation, moitié persuasive, moitié contraignante, lui avait fait adopter.
- Quelle forme ai-je prise à Liett ? Il y a des jours que je traîne le Don dans mon sillage, et sur lui, j'en sais toujours aussi peu; Répondez-moi : qui suis-je?
- Vous êtes süre de vouloir l'apprendre ? (...) Eh bien... Déjà, vous battez Madael de plate couture. Je tiens à préciser. Les dragons, les griffons - dépassé tout ça. Vous consiliez, Votre Altesse, toutes les qualités que vos vénérables ancêtres n'ont pas été fichus d'incarner. La plus jolie, la plus vulnérable et le plus ridicule de toutes les formes ailées...
Le sarcasme parut refluer su visage de l'assassin pour se transposer tout entier sur sa bouche, et du bout des lèvres Orest précisa :
- Un papillon.
Après s'être sentie humaine et insecte à la fois, la jeune fille avait l'impression d'abriter en elle-même deux My très distinctes. La première était Mydria Siartt, une demoiselle pour laquelle elle avait une immense estime. Svelte, gracieuse, ambitieuse -promise, elle n'en doutait pas, à un avenir de petite princesse accomplie. L'autre My était la vraie princesse. Elle n'en avait que le titre. Dans la foulée, elle avait perdu sa famille, sa superbe, son castel et le beau nom de Siartt. Belle altesse, en effet !
Et Orest, assassin certifié, homme sans coeur plus certifié encore, se retrouva à sangloter comme un enfant devant une toute jeune fille qui était, théoriquement, sa reine.