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3.38/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alençon , 1640
Mort(e) à : Saint-Rémy-du-Val , le 20/10/1683
Biographie :

Marie-Catherine Desjardins, dite de Villedieu, est une écrivaine et dramaturge française du Grand Siècle.
Marie-Catherine Desjardins est issue de la petite noblesse terrienne. Fille d’un couple au service d’une famille illustre, les Rohan-Montbazon, elle ne gardera de son père, Guillaume Desjardins, qu’un souvenir de violentes chicanes. Ses parents se séparent alors qu’elle est encore très jeune, ce qui lui donne une indépendance et une liberté assez rares pour l’époque : installée dans le Paris de l’après-Fronde, Tallemant des Réaux dit d’elle qu’elle y « vit sous sa bonne foy». Là, elle compense rapidement son manque de naissance et de richesse, mais aussi sa laideur, par l’exercice de son esprit, lequel, de son propre aveu, est brillant .
L’année de ses dix-huit ans, Marie-Catherine fait la rencontre décisive de son existence en tombant éperdument amoureuse d’Antoine de Boësset, sieur de Villedieu, fils d’un célèbre musicien du roi Louis XIII. Commence une liaison tumultueuse célébrée par l’écrivaine dans un sonnet jugé scandaleusement libertin. Après une promesse solennelle de mariage signée en Provence, devant prêtre et notaire, le 21 juin 1664, survient la rupture définitive en 1667. Au cours du « tragique été » de la même année, Marie-Catherine Desjardins voit son amant mourir au siège de Lille et sa correspondance amoureuse publiée sans son consentement par le libraire-éditeur Claude Barbin. C’est forte de cette seule promesse que Marie-Catherine put se faire appeler « de Villedieu »
Alors qu’elle avait donné trois pièces à la scène (la tragi-comédie Manlius, jouée avec succès par les comédiens de l’hôtel de Bourgogne en 1662 et qui suscita une querelle entre Donneau de Visé et l’abbé d’Aubignac concernant l’authenticité historique de la pièce; la tragédie Nitétis, jouée le 27 avril 1663 et la tragi-comédie le Favori, le 14 janvier 1665 à Versailles et en juin 1665 à Paris), Marie-Catherine de Villedieu délaisse son activité de dramaturge pour se tourner résolument vers l’écriture romanesque. Les succès s’enchaînent au prix d’un intense labeur : de 1669 à 1675, pressée par de sérieuses difficultés financières, la romancière ne cesse d’écrire et de publier. Avec ses Mémoires de la vie de Henriette-Sylvie de Molière, parues en 1671, elle invente le genre littéraire du roman-mémoires. Les célèbres Désordres de l’amour (1675) marquent son retrait officiel de la scène littéraire.
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« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964]) « Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960]) #3 0:00 - Antoinette du Ligier de la Garde, dite Madame Deshoulières 1:34 - Marie-Catherine-Hortense Des Jardins, dite Madame de Villedieu 1:59 - Marie-Anne-Henriette Payan de l'Estang, dite Madame Bourdic-Viot 3:08 - Anne-Marie de Montgeroult, comtesse de Beaufort d'Hautpoul 4:15 - Constance-Marie de Théis, Princesse de Salm-Dyck 5:37 - Marceline Desbordes-Valmore 6:58 - Amable Cazimir Sabine Voïart, dite Amable Tastu 8:41 - Générique Référence bibliographique : Alphonse Séché, Les muses françaises, anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Éditions Louis-Michaud, 1908 https://archive.org/details/lesmusesantholog01sc Images d'illustration : Antoinette du Ligier de la Garde, dite Madame Deshoulières : livre Marie-Catherine-Hortense Des Jardins, dite Madame de Villedieu : livre Marie-Anne-Henriette Payan de l'Estang, dite Madame Bourdic-Viot : https://fr.wikipedia.org/wiki/Henriette_Bourdic-Viot#/media/Fichier:HenriettePayanDeLEstang.png Anne-Marie de Montgeroult, comtesse de Beaufort d'Hautpoul : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne-Marie_de_Beaufort_d%27Hautpoul#/media/Fichier:Anne_Marie_de_Montgeroult.png Constance-Marie de Théis, Princesse de Salm-Dyck : livre Marceline Desbordes-Valmore : https://www.societedesetudesmarcelinedesbordesvalmore.fr/?p=1052 Amable Cazimir Sabine Voïart, dite Amable Tastu : livre Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike 3.0 license. Site : https://www.free-stock-music.com/arthur-vyncke-uncertainty.html #PoétessesFrançaises #PoèmesDeFemmes #LittératureFrançaise

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Marie-Catherine-Hortense de Villedieu
JOUISSANCE 1658

Aujourd’hui dans tes bras j’ai demeuré pâmée,
Aujourd’hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

Ta flamme et ton respect m’ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d’honneur
Puisque j’aime Tirsis et que j’en suis aimée.

Ô vous, faibles d’esprits, qui ne connaissez pas,
Les plaisirs les plus doux que l’on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !

Une douce langueur m’ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c’est dans cette mort que je trouve la vie.

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LÉONOR.
Dussé-je être pour vous une amie incommode ;
Non je ne puis souffrir cette étrange méthode,
Dans une heure Moncade est par vous oublié,
Cet homme si parfait.

DONA ELVIRE.
Il est disgracié.
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Hé la ruse en amour ne passe point pour crime,
Ce sont vieilles erreurs et soucis superflus
Tant d'estime ne sert que quand on ne plaît plus,
Quand on n'a plus d'appas pour paraître agréable,
Il est bon de tâcher à se rendre estimable,
Il faut charmer l'esprit ne pouvant faire mieux ;
Mais quand un jeune amant se rend à de beaux yeux,
Il borne à ce qu'il voit son estime et sa flamme,
Et ne s'avise pas d'aller jusques à l'âme ;
Le secret est de plaire, et l'on voit en effet
Que chacun croit toujours ce qu'il aime, parfait :
Plaisons donc dans le temps d'une belle jeunesse,
Et laissons sans regret l'estime à la vieillesse,
Se pique qui voudra de grande probité,
Pour moi je ne veux point de cette qualité
Et comme par le temps elle m'est destinée,
J'attends pour l'obtenir ma cinquantième année.
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Il m'aime, hé ! Justes Dieux, ce lâche est mon rival,
Les yeux de Lindamire ont embrasé son âme :
Mais il n'ose avouer une si belle flamme,
Par la crainte qu'il a de choquer ma faveur,
Et de s'ôter en moi peut-être un protecteur,
Une terreur si basse a sur lui tant d'empire,
Qu'il me cède en tous lieux la main de Lindamire,
M'accable des effets de son zèle indiscret,
Et le traître qu'il est me poignarde en secret.
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Oui sans doute, Seigneur, et de plus ordinaire ;
Je prends tous les matins un plaisir sans pareil,
À voir dans ce beau lieu le lever du Soleil ;
Il embellit alors, se mêlant à l'Aurore,
D'un émail naturel tous les endroits qu'il dore,
Dans ces moments on voit les folâtres zéphyrs
Pousser autour des fleurs mille faibles soupirs,
Et parfumant les airs de leurs douces haleines,
Reverdir, et sécher le gazon des fontaines,
Je vous en fais, Seigneur, un fidèle tableau,
Jugeant bien que pour vous il doit être nouveau ;
Un homme qui soutient le poids d'une couronne,
Goûte peu ces plaisirs que la campagne donne.
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Jouissance.
Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en suis aimée

O vous, faibles esprits, qui ne connaissez pas
Les plaisirs les plus doux que l'on goûte ici-bas,
Apprenez les transports dont mon âme est ravie !

Une douce langueur m'ôte le sentiment,
Je meurs entre les bras de mon fidèle Amant,
Et c'est dans cette mort que je trouve la vie
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Marie-Catherine-Hortense de Villedieu
Il est des maris si charmants,
Qu'ils peuvent être époux sans cesser d'être amants.

L'amour conjugal
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