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Citations de Marie Charrel (283)


Marie Charrel
Le secret d'une vie heureuse réside dans l'amour de soi, pas dans la haine des autres.
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À force de tourner trop vite les mots deviennent tranchants comme des rasoirs. Quand on ne les laisse pas sortir, ils se transforment en fardeaux malfaisants.
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Le secret d’une vie heureuse réside dans l’amour de soi, pas dans la haine de l’autre.
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Sa danse est celle d’une solitude hantée. Autour d’elle virevoltent des séraphins refusant de dévoiler leurs mystères au monde des hommes. Ses mouvements sont un défi à l’espace et au temps.
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La femme en kimono est sa mère, Aika. Les parents de celle-ci l'avaient fait poser devant un photographe de Kyoto, afin d'envoyer son portrait à un inconnu de l'autre côté de l'océan Pacifique, au Canada."Il m'a trouvée belle" avait résumé Aika le jour où elle avait montré le cliché à sa fille. L'une des rares fois où elle s'était confiée sur sa vie d'avant. "Il a proposé de m'épouser, alors j'ai pris le bateau pour le rejoindre. Voilà comment j'ai rencontré ton père. " Comme des milliers d'autres Japonaises, au début du XXe siècle. On les appelait les picture brides. Les fiancées sur photo.
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Je m’enroule dans le plaid et zappe Julien Lepers pour un épisode d’Amour, gloire et beauté, l’un des soaps américains lobotomisants dont raffolait mamie. Je l’entends encore se justifier : « Et alors ? Dans la vie il faut savoir se détendre avec des idioties, les gens trop sérieux finissent par se tuer avec des cancers. »
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Les angelots, l’océan agité et les rêves miraculeux sont des contes destinés aux esprits crédules : l’inspiration ne tombe jamais du ciel, elle est enfantée par un travail acharné, des années de quête, une vie à creuser en soi, autour de soi, à racler la montagne à mains nues jusqu’à déterrer la pépite grâce à laquelle naîtra l’oeuvre.
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Les terres désolées n’existent que pour aider les âmes perdues à distinguer l’essentiel.
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- Tu sais ce que cela veut dire, Hannah Hoshiko ? Que les peuples qui ne partagent pas la même langue ne pensent pas de la même façon. Cela signifie aussi que les mots ont le pouvoir d'inventer le monde. N'est-ce pas merveilleux ? Souviens-toi toujours de cela mon enfant. Peu importe ce que la vie t'arrache : tu pourras toujours le lui reprendre avec les mots.
(p.66)
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Pour les lucioles, c'est pareil. Ici elles sont gigantesques, si grandes qu'on les appelle les mangeurs de nuit. Après le coucher du soleil, les mangeurs de nuit grignotent l'obscurité de leurs bouches gourmandes, ce sont les points lumineux que l'on voit danser dans les bois. La journée, au lieu de se reposer sous l'écorce des arbres, comme nos hotarus, ils se désaltèrent de la brume de beauté. Tu n'es pas sans savoir que de toute belle chose portée sur notre terre, il émane un parfum de grâce dont les mangeurs de nuit sont particulièrement friands.
(p.38)
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Quelque part sur le canal, Colombie-Britannique
Octobre 1945
La brume ourlant l’horizon se colore timidement de rose lorsque Jack rejoint son chien Buck à l’avant du bateau. Son fidèle compagnon, un bâtard noir au sang de loup, apprécie autant que lui cette heure où l’obscurité règne pour quelques minutes encore. Ces instants où l’eau est un miroir paisible qu’aucun souffle ne brise. Il porte la tasse de café à ses lèvres. Caresse l’animal à ses pieds, tourné vers la forêt où les créatures de la nuit bruissent doucement. Ici bat le cœur du monde et le reste des hommes l’ignore.
(p.13)
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Sauf sa moustache, bien sûr. Je la déteste celle-là. Pas à cause des poils piquants et attrape-miettes, mais parce que mon père l'utilise pour dissimuler sa bouche afin que l'on ne puisse pas déterminer s'il sourit jaune, noir, sarcastique ou pas du tout. Elle est la pièce maîtresse de son masque. Elle dissimule les émotions volcans.
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Que sont les adultes, au fond, si ce n'est des enfants dont les blessures ont mal cicatrisé ?
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Une telle créature doit se battre deux fois plus qu'un homme pour asseoir sa crédibilité d'artiste.
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La fièvre brûle dans ses yeux.
- Un crépitement, tu es sûre ? Ça ne serait pas plutôt un pétillement ?
- Si, ou alors un grésillement.
- Un grésillement ou un étincellement ?
- Non, un gazouillement. Ou peut-être un scintillement.
- Hum, c'est bien ce que je pensais. Ce sont les histoires.
- Comment ça ?
- J'en ai avalé bien trop d'un coup. Sais-tu qu'elles ressemblent à de petites fées ? Comme elles n'avaient plus de place dans mon estomac, elles se sont glissées jusqu'aux poumons. Et maintenant elles sont coincées. Le bruit que tu entends est le frottement de leurs ailes à l'intérieur de ma cage thoracique.
- Tu es malade à cause d'elles ?
- Un peu. Respirer avec des fées dans les poumons n’a rien de commode, tu imagines ? Mais je vais guérir. Tant que tu continueras à me raconter des histoires, j'irai bien.
(p.77-78)
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Écouter ? Au tout début, les deux garçons ne comprenaient pas de quoi elle parlait. Ils essayèrent encore et encore, sans succès, pendant des mois. Jusqu’au jour où ils n’eurent plus besoin de fermer les yeux pour sentir la forêt battre en eux comme un second cœur. Alors, ils entendirent les griffes de l’ours raclant l’écorce d’un épicéa centenaire. L’eau des glaciers dévalant les pierres mouchetées de lichen. Le plongeon du louveteau découvrant la rivière. Le combat entre deux mulots pour une pomme de pin. Le craquement discret de la branche réceptionnant le bond de l’écureuil. Le crépitement du bourgeon prêt à jaillir. Ces sons les emplirent. Les deux enfants vibraient. Ils étaient ancrés à la terre et libres comme le vent.
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(En parlant des histoires)
Il faut les sauver! Mais comment ?
En laissant les histoires entrer en soi. Sais-tu ce qui se passe alors? Elles te guérissent de l'intérieur, comme un médicament. Leurs ailes chatouillent un peu la première fois, mais on s'habitue. On accueille les histoires puis on les libére en les racontant,de façon à ce qu'elles réparent d'autres que soi.
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Si elles partagent la même sophistication, la voix de la jeune femme, plus à l'aise dans les graves, n'a pas grand-chose à voir avec celle de Joan à son âge. Son soprano avait la pureté des cascades et la clarté du printemps, sous laquelle frissonnait une onde tragique. Un journaliste qu'elle appréciait pour son honnêteté avait écrit que sa voix " contenait les échos de femmes noires pleurant dans la nuit, de chanteurs de madrigaux jouant calmement à la cour, de gitans tristes essayant de charmer la mort pour qu'elle quitte leurs grottes espagnoles ". Il y avait en elle plus de douleurs et de fantômes que son jeune âge ne le laissait paraître. Ils nourrissaient sa révolte.
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Peindre est une affaire de lumière et cette fille-là capte les éclats de soleil comme aucune autre créature terrestre. L'astre du jour dessine des cascades d'or dans sa chevelure et sème des paillettes sur le rebondi de ses joues. Des clartés étranges flottent autour de ses courbes.
Peindre est une affaire d'ombre et derrière chacun de ses sourires la nuit est aux aguets. Cette fille-là vibre d'une mélancolie douloureuse et d'une sérénité douce à la fois, équilibre instable offrant une matière folle à l'artiste. Capter ce vertige sera sa quête. Par où commencer ? Chaque oeuvre est un nouveau monde à bâtir. Un défi exigeant de ne jamais rien tenir pour acquis.

[INCIPIT]
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Les peuples qui ne partagent pas la même langue ne pensent pas de la même façon. Cela signifie aussi que les mots ont le pouvoir d’inventer le monde.
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