Marie-Christine Choquet

Hung, treize ans, est l'un de ces enfants qui a quitté le Việt-nam avec sa famille en quête d'un avenir meilleur. Au bout du voyage il a trouvé l'enfer : Sham Shui Po. Un camp-prison en plein centre-ville de Hong Kong où 5 000 réfugiés vivent entassés dans des conditions indécentes.
« Je regrette beaucoup le Việt-nam. Dans mon village près de Hanoi, j'avais plein d'amis. Mon père a voulu quitter le Việt-nam pour vivre dans un pays libre. Aujourd'hui, mes parents sont désespérés. Depuis deux ans, nous sommes enfermés dans un camp comme des prisonniers. Comme si nous avions fait quelque chose de terrible. Autour du camp, il y a un grillage surmonté de fil de fer barbelé. Quand je regarde à travers, je vois des immeubles et des gens qui vivent dans de vraies pièces et je me demande pourquoi, à Sham Shui Po, nous devons vivre comme ça. Ici, c'est bien plus terrible qu'au Việt-nam. Même si depuis quelques mois nous pouvons sortir du camp pendant la journée.
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