Marie Forestier

"-On voit que vous N,avez pas été pendant un an entre les mains des médecins. Deux yeux malades, voilà ce que j'étais pour eux; c'est à peine s'ils me disaient ce que j'avais parce qu'on ne fournit pas d'explications à un objet; on le manie, on essaie de le réparer et quand c'est impossible on le met au rebut. Si je veux ne pas trop souffrir, il faut me tenir tranquille et me contenter d'exister, comme vos armoires et vos commodes. Seulement je ne sers à rien et dès que je bouge je gêne les autres personnes et sans doute les autres objets qui me trouvent prétentieux et téméraire."

"Pourquoi diable n'avez-vous laissé ce type me dire ce qu'il voulait? Je ne suis pas un enfant ni une femme. Vous n'avez pas besoin de me défendre.
- Il était prêt à vous battre.
- S'il était venu assez près pour me frapper, je l'aurais empoigné comme son chien et...
- Avez-vous toujours été aussi violent?
- J'en ai peur, dit-il d'un air soudain penaud.
- Pour un homme qui ne veut pas se donner en spectacle, vous vous y prenez mal.
- Vous avez raison. Mais qu'est-ce que cette bête me voulait?
- Rien du tout. Elle courait pour s'amuser.
- Elle courait pour s'amuser? Vous croyez? Alors je suis navré. Pauvre chien! "

"Simon, dit-elle en me quittant, il est bien entendu que je ne t'épouserai jamais. Si tu veux, je t'expliquerai encore pourquoi, avec tous les détails." Je me diais "Nous verrons". Je tenais qu'on a les femmes à l'usure. Pourquoi celle-ci aurait-elle été différente des autres?

"J'aimais ma maîtresse avec passion mais je tenais à ma liberté."