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Critiques de Marie-France Castarède (8)
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L'entretien clinique

Un petit ouvrage très intéressant sur la pratique de l'entretien clinique que l'auteur illustre avec de nombreux cas illustratifs. Une très belle partie méthodologique sur l'entretien de recherche
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L'entretien clinique

tres bon liver
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Le nouveau malaise dans la civilisation

Cet échange approfondi et nourri d’un infatigable questionnement sur les origines de ce malaise nous fournit des pistes de réflexion à des années lumière des jugements à l’emporte pièce que nous fournissent certains médias. “Le nouveau malaise dans la civilisation” nous offre plus de trois cents pages d’une réflexion serrée et exigeante sur les troubles qui affectent l’humanité de ce début de millénaire. Un livre important, une lecture nécessaire.
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Le nouveau malaise dans la civilisation

La solution est en l’homme



Après « Le nouveau choc des générations », Marie-France Castarède et Samuel Dock reprennent leur conversation. La première prenait pour pierre angulaire le livre de Margaret Mead « Le fossé des générations » paru en 1971, celle-ci part de « Malaise dans la civilisation » de Sigmund Freund paru en 1930.



Cette nouvelle discussion étend et étoffe la première qui se limitait (et c’était déjà dense) dans son champ de réflexions à une génération quand le propos ici se veut plus global et a trait à la civilisation actuelle. La génération évoquée dans le premier opus s’inscrit forcément dans une civilisation ou une société qui est, finalement assez logiquement, à son image : en crise. La nouvelle génération, en proie à une crise identitaire (en dehors de toute considération nationale, hein !), a laissé Narcisse prendre les commandes : à des individus individualistes répond une société individuelle, marquée par la même recherche de la satisfaction immédiate au détriment d’une vision à plus long terme.



Marie-France Castarède et Samuel Dock inscrivent ce nouveau malaise à travers cinq réflexions ou thèmes principaux : religion/politique, environnement, spiritualité, technologie et art.



Le premier constat qu’ils font est celui d’une société qui vit sans religion et donc dans ligne directrice. La religion ne s’occupe plus des questions de société, soit, mais la sphère politique, qui historiquement a pris le relais de la religion, a semble-t-il également baissé les bras sur ces questions. La société s’efface alors face à l’individu. Cet individu même qui n’a plus les repères nécessaires à la vie en collectivité ni au développement de cette collectivité.



De nihilisme en orgueil, l’individu héros du passé est devenu un héros négatif à la perception assombrie de la société dans laquelle il se débat. Ce qui a pour conséquence d’engendrer une agressivité néfaste.



La violence est innée à l’individu, et donc à la société, elle tient du réflexe, elle est globale et générale… mais l’agressivité engendrée par l’individualisme exacerbé est elle une extension de la violence qui devient alors dirigée vers une personne, un objet, une communauté. Elle se pare d’un but, d’une volonté.



Pour avoir oublié de vivre avec les autres, définition même de la civilisation, l’être humain est donc passé à un hédonisme de survie où l’épuisement du désir lui interdit de s’inscrire dans un projet d’avenir, limité qu’il reste par l’immédiateté de ses désirs et surtout le fait d’assouvir tous ses désirs.



L’être humain se construit aussi et avant tout dans le manque… l’être humain moderne se construit dorénavant à travers le « manque du manque », cette complétude de ses désirs et de façon immédiate étant antinomique avec le concept même de civilisation qui s’inscrit dans la durée.



La perte du langage, ou sa dégradation, déjà soulignée dans le « Nouveau choc des générations », empêche l’être humain de construire, penser, conceptualiser et transmettre un projet de civilisation, de vivre ensemble. C’est cette perte de repère linguistique qui induit l’individualisme, l’absence d’échange et le recourt à la violence. Cette violence prend différentes formes et peut être dirigée autant vers d’autres civilisations, d’autres communautés que vers la planète elle-même.



Le rapport à l’écologie est ainsi symptomatique de notre rapport à l’autre. On oscille entre espoir et défaitisme et morbidité. Marie-France Castarède reconnait à sa génération de n’avoir pensé qu’à elle-même. Sortant d’une guerre mondiale dévastatrice, la reconstruction était le mot d’ordre quand celui de la génération suivante a été la conservation et que celui de la génération actuelle est devenu le sacrifice au nom des générations futures. On est passé d’une situation où l’être humain a abusé de la planète à une situation où il doit rendre des comptes : la posture du « après moi le déluge » ne tient plus. On retrouve ici un négativisme propre à la société hypermoderne.



Ce pessimisme ne se contente pas de se propager au niveau des questions environnementales, fondamentales à la survie d’une civilisation, il touche aussi la sphère spirituelle. L’être humain peut-il s’inscrire dans un avenir ou uniquement dans un au-delà ? L’enjeu de la modernité à venir (je préciserai cette modernité à la fin du billet) est bien de donner un sens à l’individu et à la société et plus loin encore à l’individu dans la société.



Lipovetsky a ainsi résumé ces crises spirituelles liées intrinsèquement à la perte du langage : « L’engouement a remplacé la foi, la frivolité du sens l’intransigeance du discours systématique, la décontraction le jusqu’au-boutisme ».



Cette défaite du langage prend toute son ampleur dans la victoire de l’image qui l’a supplanté autant dans la spiritualité que dans notre rapport à la technologie. Samuel Dock avance qu’« on a foi en l’objet, on prie ses signes, on les aspire, on les fait siens, pourvu qu’ils modifient une partie de nous, qu’ils nous permettent de nous élever. Et l’esprit dans tout cela ? La liturgie de l’objet menace-t-elle la culturalité ? Est-ce ce qu’il nous reste du sacré ? ». L’objet, ou l’image, en lui-même est plus important que ce qu’il dit, ou que ce qu’elle montre, que ce qu’ils symbolisent. Guy Debord précise à propos de l’individu face à l’image : « Plus il contemple, moins il vit ; plus il accepte de se reconnaître dans les images dominantes du besoin, moins il comprend sa propre existence et son propre désir. Aujourd’hui, il s’y abandonne volontiers, corps et âme ». Ainsi, l’image et la technologie se sont-ils accoquinés pour mieux pervertir l’âme de l’être humain qui ne se reconnait qu’à travers l’abus d’image et de technologie, peut importe son usage.



L’art devient alors peut-être le dernier enjeu pour la civilisation : à travers le lien qui’il crée entre les Narcisses hypermodernes et l’Autre, l’art devra s’inscrire comme pilier de la future civilisation, de la future modernité. Et pourtant, l’art n’est pas exempt de tous reproches : le culte de la beauté arrimée à la provocation d’émotions inscrit l’art dans la recherche d’un processus commercial auquel échappait l’art des civilisations précédentes. L’art peut toutefois être ce pont entre les pulsions de vie et les pulsions de mort de l’être humain et constituer le socle d’une civilisation tournée vers l’éducation et la reconquête du langage.



La recherche des émotions à tout prix est constitutive de la société hypermoderne qui a remplacé un être humain qui se restreint et se construit à travers le choix du manque par un être humain jouisseur qui veut tout, tout de suite et subit le manque du manque. L’être humain doit réapprendre à renoncer à ses désirs et ses pulsions.



Les civilisations sont passées petit à petit de la modernité à la post-modernité puis à l’hyper-modernité. Il me semble alors qu’il reste une « néo-modernité » à inventer. Quelle forme doit-elle prendre ? Quelle direction doit-elle suivre ? Marie-France Castarède et Samuel Dock n’y répondent pas ouvertement mais proposent au lecteur les clefs de réflexion propres à ce vaste sujet. Pour ce faire, ils convoquent une masse impressionnante de penseurs, psychanalystes, philosophes dont on peut tirer une quintessence de nature à nous aiguiller vers une nouvelle civilisation.



Des échanges entre Marie-France-Castarède et Samuel Dock peut venir la lumière au bout du tunnel : à nous de saisir les outils dont ils nous rappellent l’existence.



Dans ce second opus des échanges entre Marie-France Castarède et Samuel Dock, alors que dans le premier se dessinait un profond respect de Samuel Dock pour son aînée, Samuel Dock prend plus d’espace, plus d’ampleur, plus d’assurance et bouscule parfois son ancienne professeure pour faire entendre la voie d’une génération encore sous le choc.
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Le nouveau choc des générations

Commençons tout d’abord par présenter les auteurs de cette magnifique discussion à deux voix.



Honneur aux dames : Marie-France Castarède, née en 1940 (je ne donne pas l’âge par impolitesse mais parce qu’il me semble être une composante essentielle de la qualité du livre), est psychanalyste et professeur en psychopathologie.



Honneur aux jeunes : Samuel Dock, né en 1985 (nous reviendrons plus tard sur cette jeunesse brillante à vous filer des complexes pour le peu de reste de votre vie), est psychologue clinicien.



Précisons d’emblée que l’une a été la prof de l’autre et qu’une dose non négligeable de respect et d’admiration de l’un envers l’autre sous-tend le livre qui se présente sous la forme d’une discussion, presque à bâtons rompus, entre Marie-France Castarède et Samuel Dock. Le lecteur a l’impression de rentrer dans une intimité, non pas par effraction mais en y étant invité, et de s’y trouver bien à son aise, en toute confiance. Tout a commencé quand Samuel Dock a revu son ancienne prof au cours d’une séance de dédicace et que l’idée d’un dialogue intergénérationnel a germé entre eux.



De ces rencontres est donc né ce livre, véritable échange entre deux personnes que plus d’une génération séparent et qui se livrent à un dialogue basé sur un triptyque qui fait la valeur et le sel de son contenu : le pilier de leurs propres connaissances théoriques, le pilier de leurs propres expériences professionnelles et le pilier de leurs propres vies.



Il y a une double idée forte à la base de tout le livre : le rapport au temps (sont découle à peu de chose près tous les autres rapports) et le fait de ne pouvoir faire abstraction du rapport qu’entretient une génération (en tout cas la génération postmoderne actuelle) avec son environnement social pour la comprendre et l’analyser.



Tout la première partie du livre se concentre sur le thème du corps et notamment le rapport du bébé d’abord au corps de sa mère puis à son propre corps. C’est à ce sujet très étonnant de voir théorisé ainsi sur le papier des choses qu’on fait (ou qu’on ne fait pas), en tant que parents, de façon totalement instinctive, sans d’ailleurs y être préparé d’une quelconque manière.



Samuel Dock et Marie-France Castarède développent, autour de la notion de « manque à être » (vulnérabilité affective et identitaire), l’idée que cette faille intervenant dans le développement psychique (de l’enfant mais je pense aussi qu’elle peut intervenir plus tard, ne faisant alors peut-être que révéler quelque chose qui préexistait) porte atteinte aux assises narcissiques de l’individu. Je m’arrête un peu sur ce dernier terme, central dans le livre dans la mesure où les auteurs tendent, à mon avis à raison, à insister sur le fait que les pulsions narcissiques que tout individu possède sont, dans la génération actuelle (génération Y des 20-30 ans), exacerbées, exagérées, outrancières. Ce qui constituait dans les générations précédentes le rapport aux autres et donc le rapport à soi – la recherche d’une altérité, d’un modèle identificatoire – n’est plus aujourd’hui qu’une quête individualiste : là où les générations précédentes cherchaient inconsciemment à créer une unité de groupe (unité de classe, unité de pensée…) ou au moins un sentiment d’appartenance à un groupe, la génération actuelle cherche à créer sa propre unicité au niveau de l’individu. Le tatouage n’est qu’une tentative de réappropriation de son propre corps et de sa propre image.



Le rapport à l’image est essentiel et ce quelle que soit la génération concernée. Ce rapport a par contre largement évolué dans la mesure où l’image permettait aux générations précédentes de fantasmer et de rêver en les oralisant et que la génération actuelle a perdu cette faculté de transcrire les images par le langage. La surabondance des images provoque un affaiblissement de la psyché des individus : l’addiction provoquée par cet afflux, la durée de vie de l’image, pratiquement nulle, et l’absence d’oralisation ne permettent plus à l’individu de bâtir sa psyché. Il me semble qu’on est passé d’une image-miroir (véhicule d’une histoire ou d’un affect dans lesquels un individu pouvait se reconnaître et se construire) à une image-mirage (image éphémère qui véhicule une fausse représentation, voire pas de représentation du tout, de l’individu). « La gloire du visuel signe le trépas du symbolique », dit Samuel Dock, « alors que celui-ci est essentiel pour la construction psychologique en cela qu’il crée et érige nos propres barrières sociales ». La transposition de l’image en langage est pourtant ce qui permet de passer d’une représentation désincarnée à une représentation symbolique personnelle et propre à chacun (ordre symbolique) qui nous permet de nous définir dans cette symbolique et donc de créer notre identité.



Le rapport au temps est donc une notion fondamentale qui fait largement défaut à la génération actuelle. Le culte de l’instantanéité, qui se manifeste entre autre mais pas exclusivement à travers la caractère éphémère des statuts Facebook ou tweeter ou le traitement de l’image sur-vitaminée et sur-accélérée dans les productions cinématographiques modernes qui ne laisse plus le temps de saisir ni l’intrigue ni ses implications, a provoqué la perte des repères temporels : seul le présent existe encore, le passé n’existe déjà plus et le futur existe déjà. C’est un référentiel de plus qui s’estompe. « Le présent est notre propre horizon, il contient à la fois son passé et son futur » : il est auto-suffisant mais ne permet plus de se projeter et l’individu reste prisonnier de son narcissisme sans pouvoir construire dessus sa personnalité.

L’ordre symbolique est également ce qui nous permet de dépasser une perte, de la sublimer. En l’absence d’ordre symbolique, la perte ne peut plus être objectivisée et devient une menace. Cela se répercute jusque dans la plus symbolique et symptomatique des pertes : la mort. Si on se révèle inadapté à gérer et à appréhender le présent et sa propre vie, on ne saura pas mieux gérer son rapport au futur et à sa propre mort (ou à celle d’autrui) : faire son deuil devient impossible, dans la mort comme d’ailleurs dans la rupture amoureuse (et Eros et Thanatos se rejoignent une fois de plus). Le travail de distanciation ou de séparation vis-à-vis de la perte de « l’objet » renvoie à la séparation d’avec la mère, prototype de toutes les séparations de la vie. Toute crise, toute séparation est un deuil qui est source de croissance et de vie : si l’être se trouve dans l’incapacité de faire son deuil, s’il le traduit en souffrance et en pathologie, cela vient de failles dans le déroulement du processus de deuil ou de distanciation.



La notion de dépassement de la rupture (ou d’incapacité de dépassement de la rupture) se matérialise également dans les notions de couple et de sexualité dont les frontières ont beaucoup bougé. La relation amoureuse se construisait petit à petit autour de l’idée que les différences de l’autre étaient fondatrices d’une relation durable, perpétuellement renouvelée par l’imprévu, la surprise, la découverte. Elle semble aujourd’hui se construire dans le mimétisme : on se cherche soi-même (il suffit de voir le succès des sites de rencontre associé au fait qu’ils reposent tous sur la création d’un profil basé sur des critères qui vont servir à associer des profils identiques entre eux). La recherche d’un idéal immédiat (on en revient encore une fois au rapport au temps qui est bouleversé : on n’a plus le temps d’échouer, d’essayer, de tâtonner) et parfait conduit inévitablement à une déception qui se traduit dans les faits par une augmentation des ruptures et divorces. Si ce dernier était générationnellement lié à un mal-être il est aussi lié à un sentiment de déception par rapport à l’idéalisation de l’autre qui n’est autre qu’une idéalisation de soi. La nouvelle génération se projette et s’identifie à l’autre d’une manière plus totale qu’avant.



De la notion de couple, Samuel Dock et Marie-France Castarède en viennent naturellement à parler de la famille.



La famille n’échappe pas au nouveau diktat de l’individu. Narcisse a pris le pouvoir dans toutes les strates de la société et la mise à mal de l’idéal de couple qui trouvait sa concrétisation dans la famille avec la présence d’un ou plusieurs enfants a provoqué la lente dislocation de la structure familiale telle qu’elle était idéalisée par les générations précédentes. L’engagement n’est plus le même. Existe-t-il encore ? Les questions du rôle des parents, de leurs positionnements et attitudes vis-à-vis de l’enfant, de l’enfant-roi (tirant sur le tyran) restent plus que jamais d’actualité.



Il reste de ce livre, outre tout un tas de notions essentielles et de questionnements importants, le sentiment d’avoir partagé quelque chose avec deux esprits brillants et intéressants : par leur savoir, leur façon de poser les choses et de parler, parfois très simplement et parfois de manière absconse pour un « non-professionnel de la profession » mais toujours intelligemment, de concepts fondateurs, leur capacité à critiquer leurs prédécesseurs, à les remettre en perspective, leur talent à confronter leurs propres approches de leur métier et de leur vie, leur respect et, je le crois, tendresse, l’un envers l’autre, leur humanité et leur humanisme.



Parmi les interrogations qui demeurent reste celle de la définition de la génération. Les auteurs, me semble-t-il, n’en livrent pas vraiment une, du moins satisfaisante. Il y est question de la génération des 20-30 ans (génération Y, celle de Samuel Dock) ou de la génération de Marie-France Castarède. Où dois-je, moi, me situer, avec mes 40 ans légèrement passés ? Au-delà du grand écart intergénérationnel entre celle de Samuel Dock et celle de Marie-France Castarède qui en laisse de côté une ou deux qui pourraient peut-être expliquer le glissement qui s’est opéré en une soixantaine d’année, il me semble que la notion elle-même de génération n’est pas la même et a évolué. De ce que rapportent les auteurs, j’ai la sensation qu’on est passé d’une génération à peu près homogène à la cohabitation aujourd’hui de plusieurs sous-générations comme autant de sous-groupes ou de sous-catégories.



Les auteurs parlent d’individualisation, de narcissisme (celui-ci étant constitutif de notre essence tant qu’il reste contenu dans une certaine mesure). Il m’a semblé à la lecture de ce livre que tout cela cache un mal-être profond propre aux nouvelles générations (celle de Samuel Dock mais aussi et surtout la suivante) : le manque de confiance en soi et l’impression d’injustice. C’est ce pour quoi je me bats constamment auprès de mes enfants. En essayant de ne pas en faire des êtres surprotégés, nous essayons avec mon épouse de pointer, en même temps que leurs erreurs (et, pour reprendre un des chevaux de bataille de Samuel Dock, en leur expliquant par le langage les tenants et aboutissants de leurs erreurs), ce qu’ils sont et ce qu’ils font de bien.



Pour moi (et pour eux aussi), « l’enquête » de Samuel Dock et de Marie-France Castarède couvre un ensemble de thèmes cohérents et globaux mais elle n’est pas encore achevée…



« Dans une société où l’individualisation importe plus que la parole d’autrui, ou l’avoir consomme l’être, où l’hédonisme se fait culture de l’esprit, où la sensation se confond avec l’émotion, et le besoin avec le désir, où le moindre échec est vécu comme une perte, où la moindre perte est ressentie comme une blessure, nous pouvons mesurer toute la fragilité de ma génération. L’envergure de son handicap. Le mutisme du sens. Le poids de l’absence. »


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Le nouveau choc des générations



Je ne connaissais pas Marie-France Castarède mais le duo qu'elle forme avec Samuel Dock est efficace. S'ils sont fréquemment en désaccord (et Samuel Dock est plutôt redoutable dans l'argumentaire), on sent qu'ils gardent tous les deux en tête le même objectif : comprendre le choc des générations...pour le dépasser! Les sujets qu'ils traitent nous concernent tous et ils en offrent des analyses complètes mais accessibles, notamment grâce à un vrai souci d'explication, et des notes de bas de page claires et instructives. J'ai particulièrement aimé le chapitre sur l'image omniprésente et sur l'accélération du temps. On prend du plaisir à les lire. Bref, une livre intelligent, touffu et captivant.

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L'entretien clinique

B-A-Ba, qui 'semble un passage essentiel' (déduit à partir des bibliographies des travaux d'étudiants), mais en aucun cas il n'apprend à savoir parler-vivre la clinique (puisqu'au fond ça-l'essentiel à ça- ne peut réellement s'apprendre).
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Chantons en choeur

Marie-France Castarède n'est pas assez connue du public, et tout particulièrement par les amateurs de chant choral. Elle avait déjà signé des essais sur le chant, la voix, apportant l'éclairage de la psychanalyse. Ces textes sont abordables, très bien documentés et sont des guides appréciés dans le petit monde des choristes.
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