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Critiques de Marie-Francine Hébert (44)
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Je te vois

Coup de coeur pour cet album plein de tendresse qui traite avec subtilité du mal être des adultes.

La narratrice de cet album est une femme qui rentre dans un restaurant avec son amoureux. Très rapidement, elle repère une fillette assise en face de sa maman qui semble être absorbée par son téléphone portable. La petite fille attend patiemment l'attention de sa mère.... dès qu'elle sortira de ses pensées...

On pourrait vite en conclure qu'il s'agit d'un album moralisateur sur l'usage abusif des téléphones portables. Mais c'est bien plus subtil que ça. Il s'agit du rapport compliqué que peuvent avoir les enfants avec des parents en proie à la mélancolie. Et l'illustratrice sublime avec douceur un texte poétique avec des collages de papiers de soie et des détails au crayon...
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Le bedon de madame Loubidou

Dans l'objectif de préparer notre fils de trois ans à l'arrivée prochaine de sa petite soeur nous avons fait la razzia de livres sur le sujet à la bibliothèque... et Le bedon de Madame Loubidou a clairement émergé comme l'un des favoris !

Pour le principal intéressé, c'est surtout grâce à son humour qu'il a fait mouche, puisque chacun (chat, ballon et oiseau compris) spécule à qui mieux mieux sur le contenu dudit bedon, et que personne n'entend les réactions du bébé face à toutes ces conjectures trop directives ou farfelues ; mais aussi de mon point de vue plus pédagogique pour son message sous-jacent, qui est que chacun dans la famille a des attentes différentes... mais que le bébé ne sera que lui-même, à son rythme !

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Dépareillés

Moi-même: Un album charmant sur l'intimidation et l'acceptation de la différence. Dans cette histoire, Rose aime marcher nu pied, ce qui lui fait perdre ses bas. Il n'est donc pas étonnant qu'elle ait souvent une paire dépareillée. Lorsque Léo se met a asticoter Rose sur ses bas dépareillés, Blanche se sens concernée. C'est elle qui trouvera la solution au problème. Une histoire adorable qui pose le constat suivant: "Nous sommes tous ensemble contre l'intimidation, parc qu'ensemble nous sommes plus forts."



++Commenté dans la revue Les libraires par Chantal Fontaine, librairie Moderne



Une histoire charmante, qui aborde en toute subtilité les différences et la force de la communauté. Ainsi, bien qu’il s’agisse ici d’une banale histoire de bas dépareillés et d’un enfant qui s’en moque et entraîne les autres à faire de même, Marie-Francine Hébert parvient à démontrer les mécanismes de l’intimidation en peu de mots et avec tact, dans un texte délicieusement rythmé et plein de douceur. Et surtout, elle démontre avec justesse le geste simple qui, sans tambour ni trompette, désamorce le drame. Les illustrations de Geneviève Després sont magnifiques, et les couleurs franches teintent judicieusement le récit, soulignant les moments-clés de merveilleuse façon. Un chouette album à découvrir pour honorer l’amitié et le vivre-ensemble. Dès 5 ans.
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Sauve qui peut l'amour

Troisième tome de la série "Le coeur en bataille", il est aussi intéressant que les deux précédents.
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Nul poisson où aller

Nul poisson où aller est une oeuvre riche, bouleversante et empreinte de finesse. Marie-Francine Hébert fait preuve d'une grande habileté pour nous immiscer dans la tête et le coeur d'une enfant qui vit un moment tragique et qui tente de le comprendre, de le gérer et d'y survivre. L'auteur nous fait vibrer, nous fait sentir l'urgence et l'intensité de la situation par le choix judicieux de mots et de métaphores qui évoquent des images fortes. Une oeuvre intelligente et sensible, à lire et à relire,pour découvrir les multiples interprétations qu'elle suscite. Une oeuvre qui engendre discussions et échanges sur de grandes questions de la vie. Une oeuvre qui fait partie de celles qui font grandir.
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Nul poisson où aller

Nul poisson où aller …



Des silhouettes que le poids du destin ploie … vers un point de chute … sans espoir de retour.



Première de couverture qui laisse présager l'impuissance … L'impuissance d'hommes, de femmes, d'enfants qui marchent pour aller où … sinon un nulle part étranger à leur vie.



Le récit s'ouvre sur un dialogue annonciateur d'une tragédie. Dès les premiers mots, l'auteur imprègne le lecteur du drame à venir … de l'incompréhension d'une petite fille face à une situation qu'elle ne pourra comprendre … dont elle ne pourra que se protéger.



Peu de mots, bien choisis, criants à coeur d'encre, autant par la force du terme juste … que par l'utilisation judicieuse des procédés littéraires.



L'illustration concourt à l'ambiance: la folie démesurée des personnages-corbeaux, plus grands que nature … les teintes délavées d'une vie qui se dissout dans l'incompréhension de la violence. La vie fout le camp comme l'aquarelle se disperse quand la goutte d'eau frappe!



Vous aimerez ou vous n'aimerez pas … mais l'émotion sera là!



J'ai aimé … la force de la parole de l'auteure.



Louiselle Ouellet
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Je te vois

Je suis un peu déçue de cet album pour enfant que je pensais plein de bienveillance.



Alors en effet, c’est un livre poétique sur une femme qui tombe sur une enfant au restaurant assis à une table avec sa maman. Sa maman est avec son portable en train d’envoyer des messages et ne fait pas attention à son enfant.



Poétique par les paroles, les mots, les expressions, j’ai trouvé cet album très moralisateur envers les parents. En effet, les enfants ont besoin de l’attention de leurs parents et les portables sont effectivement un frein si les parents ne font pas la part des choses, mais je ne vois pas comment cette histoire peut être racontée par des parents à leurs enfants.



Un livre à lire peut être dans les écoles mais compliqué à intégrer dans la sphère familiale.
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Pow Pow, t'es mort !

Celui qui rêve que l'école soit terminée pour aller jouer à la guerre et celui qui rêve que la guerre soit finie pour retourner apprendre à l'école... Ce double récit est racontée avec justesse et délicatesse alors que le thème est difficile à traiter. On ne peut pas être indifférent à cette lecture. Une histoire touchante.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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Madame Grisemine et le petit chenapan

Quand un petit garçon lance accidentellement sa balle dans la vitre de l'appartement de madame Grisemine, aînée à l'existence morne et solitaire, c'est le début d'une nouvelle relation entre un jeune qui n'a plus de grand-mère et une aîné qui n'a pas d'enfants. Une petite histoire intergénérationnelle, en somme.

C'était troublant de voir "madame Grisemine" lorsque le jeune garçon arrive à sa porte, bouquet de fleurs à la mains, dans l'espoir de se faire pardonner son geste regretté, parce que ce qu'on comprend, c'est qu'elle ignore comment réagir. Un peu comme si sa solitude prolongée l'avais déshabituée aux rapports humains. Ce phénomène est on ne peu plus réel, quoi que peut-être pas si extrême. Avec la société vieillissante et trop nombreuse proportionnellement aux plus jeunes, invariablement, on observe une hausse des aînés souffrants de solitude. Leur existence devient terne et même leur apparence ne leur importe plus, à l'instar de madame Minegrise.

Dans les livres jeunesse, les aînés occupent souvent l'espace des jeunes via leur filiation directe ( des grand-parents, donc). C'est donc bien de voir qu'ils peuvent aussi l'occuper comme une figure de voisinage avec qui partager des jeux extérieurs. Ça fait différent.

J'ai aimé ce jeune garçon poli et serviable, qui ironiquement se fait traité de "petit chenapan" par Madame Minegrise. D'abord, il offre des fleurs qu'il a cueilli. Puis il offre de dédommager la vielle dame pour sa vitre brisée, pour finalement passer le balais là où le verre jonche le sol. Eh ben! Débrouillard et bien élevé ce garçon!

Oui cette histoire et simple et idéaliste, mais ça m'a fait chaud au cœur parce que je suis de ceux qui croit à la beauté des échanges intergénérationnels. Et les dessins sont agréables à l’œil!
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Pow Pow, t'es mort !

On reste dans la jeunesse, mais cette fois avec un album plutôt original dans sa mise en forme.



En effet, Pow Pox t’es mort! bénéficie de très beaux graphismes et d’un traitement de la couleur que je qualifierais d’audacieux. L’illustrateur a pris le parti de raconter l’histoire de Manu en ton rouge et celle de Unam en bleu. Si je trouve cela si original c’est justement parce que Manu vit dans un pays en paix alors que Unam vit dans un pays en guerre. Néanmoins, c’est une très belle façon de souligner que la maison de Unam est paisible tandis que Manu amène la guerre chez lui via les jeux vidéos auxquels il aime jouer.



Un bel album avec un réel apprentissage derrière donc, quoique l’histoire soit très triste, elle est réaliste et apporte une véritable morale à l’histoire. Le récit est simple et abordable, mais va droit au but sans s’embarrasser de fioritures. Petit bonus, ni le récit, ni les graphismes ne sont typés. Ce sont des enfants quelque part. J’aurai trouvé cela encore mieux si ils n’étaient pas nommés.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Minou, minou

Ne passez surtout pas à côté de ce magnifique album! C'est un bijou littéraire comme j'en ai rarement lu; la plume de l'auteure est exceptionnelle de précision, de poésie et d'émotion tandis que les illustrations sont faites par sa propre fille, dans un mélange de collages (la queue du chat Raoul, le personnage principal, est représenté avec de fines plumes) et de traits au fusain. L'histoire est racontée de façon sublime... mais triste aussi, car elle décrit la réalité d'un chaton qui vieillit, inévitablement.



J'ai eu la chance de croiser Marie-Francine Hébert et Lou Beauchêne, l'illustratrice, dans un salon du livre lors de la sortie de l'album en 2012. J'ai ainsi obtenu quelques informations inédites intéressantes:

1) C'est une histoire vraie; bien qu'en réalité le chat n'a pas été trouvé dans la rue, le reste du récit est fidèle aux faits.

2) Les illustrations du chat sont inspirées d'un mélange de deux félins ayant vécu chez Marie-Francine et Lou.

3) Ce projet commun entre l'auteure et sa fille est parti de la retrouvaille d'un texte personnel écrit dix ans plus tôt par l'auteure s'adressant à sa fille Lou pour la consoler de la mort de leur chat Raoul. le texte a ensuite été retravaillé trois fois

4) L'illustratrice, Lou, a étudié en arts et en graphisme. Lou est son vrai prénom, non pas un nom d'artiste.
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Tu me prends en photo

Ce monologue d’une petite d’une contrée en guerre s’adressant à un photographe venu d’ailleurs qui l’immortalise pour le reste du monde, magnifiquement et sobrement illustré avec quelques pointes de lumière par Jean-Luc Trudel, résume à lui seul toute l’horreur de la guerre.
Lien : http://www.ledevoir.com/cult..
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Tu me prends en photo

Difficile de retranscrire mes émotions après la lecture de ce documentaire qui j’en suis convaincue ne laissera personne indifférent. Le texte est beau, sobre, poignant, dérangeant aussi et le plus remarquable c’est la puissance du non-dit, du suggéré et des images sous jacentes qui surgissent à côté de celles qui composent ce livre. Vous y découvrirez le métier de photographe de guerre à travers le regard d’une jeune victime qui questionne un photographe et ses intentions, tout en parlant de sa souffrance et de ses espoirs.

(Stéphanie)

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Sauve qui peut l'amour

▋Ce roman est traditionnel. Loin d'être original il a le mérite d'être très bien écrit. Agréable et divertissant, il se lit vite. On y retrouve beaucoup d'humanité ce qui est en fin de compte la véritable force de cet ouvrage. Quelques clichés attendus au fil du texte mais qui n'altèrent pas à la bonne lecture du récit. Sans grandes surprises, le contenu se déroule sans longueurs. Vous ne serez pas déçu par ce livre qui mérite tout de même d'être lu. ▋
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Nul poisson où aller

Nul poisson où aller de Marie-Francine Hébert est une oeuvre complexe et dont il est difficile de s'approprier le sens.



Le lexique imagé et riche laisse place à maintes interprétations de la part du lecteur. Combiné aux illustrations, il présente des défis de compréhension importants.



La guerre et la déportation, les deux thèmes phares, nécessitent une contextualisation que l'oeuvre elle-même ne suffit pas à donner.



L'enseignant souhaitant exploiter cet album doit anticiper les réactions – rébarbatives possiblement - des élèves et se préparer à les orienter; les niveaux de compréhension et d'interprétation seront sans aucun doute très varies.
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Nul poisson où aller

Un mot. Une phrase. Une narration essoufflée. Une impression d'étouffement. Un mot. Une phrase. Une coup de fusil. Un monde bascule. Le monde de Zolfe. L'univers de la déportation, de la soumission, du malaise, de l'inconfort, des yeux morts et des âmes vides. « Une détonation perce les oreilles, laissant un grand trou de silence dans la tête. »



Une écriture fine, nuancée, cadencée : « Tous marchent dans la même direction, à côté de leurs souliers, on dirait.» Des mots choisis et soupesés. Un vocabulaire subtil, contrastant avec la violence du thème. « Avoir l'âme vide, comme si plus rien à mettre derrière les yeux.» 



Comme le poisson qui, sans but, sans âme, sans compréhension tourne en rond dans son bocal, le thème du déracinement est perçu comme une perte de sens, d'équilibre, la fin d'une réalité. Étrangement, c'est dans ce seul bocal que réside tout l'univers du poisson, tout l'univers de Zolfe. «Nul poisson, nulle part où aller. »



Glissant plus profondément dans l'âme du personnage, l'illustrateur témoigne du déracinement, de la peur et de l'incompréhension.



Un enseignant pourrait travailler avec ses élèves les effets provoqués par le style de l'auteur (le point de vue, syntaxe, vocabulaire). Intéressant de faire remarquer aux élèves la mise en abîme, le parallèle entre le roman cité et l'oeuvre.

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Nul poisson où aller

Dans le cadre d'une formation du MELS pour les CP en français, nous avons utilisé ce livre pour vivre une expérience littéraire. Voici notre appréciation.



C'est une oeuvre de tout temps de toute époque qui illustre l'incompréhension des comportements de ceux que l'on croyait connaître. Prise de conscience de la fragilité du monde où, à tout instant, tout peut basculer. Sous les traits d'une petite fille, l'auteur nous présente une guerre vue de l'intérieur avec ses questions sans réponse. Puis l'apparence d'une lueur, d'un espoir par la création de son monde (pot aux roses). Cette oeuvre rejoindra ceux qui aiment l'écriture plus poétique. Les non-dits exprimés par des points de suspension permettent aux lecteurs de poursuivre les pensés du personnage principal. Le narrateur omniscient permet un va-et-vient subtile entre ce que pense Zolfe et ce qu'elle vit. Le lecteur pourra facilement s'identifier à cette jeune fille attachante.



Cette oeuvre contemporaine, qui traite d'un sujet intemporel sans situer le lecteur dans l'espace, offre de nombreuses pistes d'interprétation d'où l'importance d'accompagner les élèves dans la lecture et dans les discussions, qui pourront être suivies de nombreuses activités créatives en écriture.









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Nul poisson où aller

Nul poisson où aller est un album bouleversant. L'universalité fait en sorte que le lecteur peut facilement s'identifier aux personnages : l'oeuvre n'est nullement située dans un temps, dans un lieu ou dans une guerre précise. Également, les thèmes abordés, comme la guerre, l'amitié, l'insécurité, le rêve, l'enfance confèrent son caractère universel et intemporel.
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Nul poisson où aller

Troublant, cet album traite d’un thème grave par l’entremise d’un vocabulaire poétique. Des mots doux, choisis avec soin, racontent une histoire dramatique. L’univers narratif imprécis, «les images sombres et évocatrices » plongent les lecteurs dans ce que l’on pourrait probablement qualifier de malaise. D’une façon fort habile, tous ces éléments arrivent à faire ressentir les émotions du personnage principal, Zolfe, aux lecteurs. Sur ce plan, c’est donc fort efficace. L’interprétation est de mise et ce, à plusieurs reprises. Ceci peut nuire à la compréhension ou, au contraire, plaire aux gens qui cohabitent bien avec le flou. La fin décevante laisse les lecteurs sur leur faim, mais les obligent du moins à réfléchir. Les procédés d’écriture habilement utilisés sont mis au service de texte qui nous entraîne dans un univers de tension grandissante : phrases courtes, phrases nominales, points de suspension, absence évidente d’organisation, etc. Enfin, il s’agit d’un texte posant un défi raisonnable en raison de sa complexité. Loin d’être inaccessible, il nécessite toutefois un investissement affectif et une tolérance à l’ambigüité menant à une compréhension hétérogène.
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Nul poisson où aller

Nul poisson où aller de Marie-Francine Hébert est une oeuvre complexe et dont il est difficile de s'approprier le sens.



Le lexique imagé et riche laisse place à maintes interprétations de la part du lecteur. Combiné aux illustrations, il présente des défis de compréhension importants.



La guerre et la déportation, les deux thèmes phares, nécessitent une contextualisation que l'oeuvre elle-même ne suffit pas à donner.



L'enseignant souhaitant exploiter cet album doit anticiper les réactions – rébarbatives - des élèves et se préparer à les orienter dont les niveaux de compréhension et d'interprétation seront sans aucun doute très varies.
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