À chaque fois que le serpent se soulage de sa peau, c'est qu'elle est devenue trop exigüe. Sans cette mue, le serpent meurt.
Leurs histoires coulent d’une source
qui devient ruisseau
devient rivière
devient fleuve
pour venir ceindre de ses doigts,
embrasser de ses bras,
plus près encore, à fleur de peau,
l’océan de la vie.
[...]
ils baigneront
nus
dans l’océan
de la vie.
Parfois, je voudrais lui dire
combien sa vie est éphémère
tout en étant un reflet d'éternité.
« Ne pleure pas, Édouard. Je suis toujours là. »
En enfourchant mon vélo, j’entends déjà ces quelques mots qu’elle me chuchotera lorsque ma peine perlera en gouttes de larmes sur mes joues. Et je lui répondrai intérieurement : « Tu me manques, tu sais, ma rose. »
Non, je le lui dirai tout haut, cette fois-ci. Du haut de mon cœur, du haut de mon amour. Comme un vieux solitaire qui n’est jamais seul.
Je me demande de quoi je dois me souvenir. Ou alors, je dois me souvenir, tout simplement. Accepter que le temps et les expériences me traversent, passent à travers les cellules de mon corps, y laissent des traces indélébiles. Même tout ce dont je ne me souviens pas dans ma tête, reste inscrit, quelque part, dans mon corps. Tout ce que je n'ai pas remarqué, tout ce que j'ai cru oublier, tout est là.
A 20 ans, j’avais rêvé d’y aller, au Canada
Extrait - Ceci n'est pas... une histoire d'amours, p 17 :
- C'est quoi, être femme ?
- Ne me pose pas la question, macrale, je ne connais pas la réponse.
- Pardi, voilà qui ne peut être vrai, car si tu sais la poser, la question, c'est bien parce que la réponse somnole au fond de ton âme.
Je murmure à la Terre :
« Un jour, je viendrai me blottir au creux de toi. Mais pas maintenant, pas encore. J’ai encore trop de vie à vivre. »
Son silence m’a achevée. Aussi ardu qu’il soit de mener certaines conversations, ne pas les mener est souvent encore bien plus pénible.
…Tu trouveras le coeur et l audace de commencer à cueillir des souvenirs au lieu de cultiver des regrets.