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Biographie :

Jardinière et philosophe, voyageuse et traductrice, pédagogue et mélomane, M.J.M. a longtemps enseigné la philosophie en terminale, tout en contribuant à diverses revues, notamment L’Âne-Magazine freudien et Horizons philosophiques. Travaillant également pour deux revues de pédagogie, elle a milité dès l’an 2000 pour l’introduction de la philosophie auprès des jeunes enfants. En 2001, elle inaugure un cours de philosophie de la musique à l’université de Paris-VIII (Département Musique). Travaillant sur la question de la musique comme expérience liminaire, à la frontière de la nature et de la culture, elle s’est particulièrement intéressée au rôle des femmes à l’origine de la musique : les lamentations et accompagnements conventionnels lors des rites de passage et les grands temps de la vie. C’est durant l’une de ses leçons, en 2007, que naît le projet de rendre justice à Anna Margreta Buxtehude, et d’ajouter sa modeste contribution à la figure de Dietrich Buxtehude, compositeur mal connu, un des pères spirituels de Jean-Sébastien Bach. Avec la liberté que donne la forme romanesque, cependant étayée par un travail historique exigeant, elle a notamment cherché à comprendre les liens que le compositeur pouvait entretenir avec le piétisme, ce que la plupart des biographes ont souvent passé sous silence.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ce fut encore plus vrai lorsqu’après un lamento d’une grande intensité dramatique, par le tutti des cordes qui s’épanchait en si bémol majeur, le chœur entra en procession et monta s’installer dans les deux balcons de chaque côté de l’orgue pour entonner un air de déploration de la terre allemande sur la mort du prince. Puis La Renommée fit entendre un récitatif dans lequel toute l’Europe était invitée à pleurer la mort du Kayser, le chœur au complet reprenant la première mélodie pour exprimer le ruissellement mortifère du temps.
Une voix de soprano entonna ensuite un chant de plainte pour la disparition de « la plus grande majesté du monde » : l’air était composé de deux strophes émouvantes suivies d’un refrain où, à la façon d’une lamentation antique, un Eheu de douleur résonnait de par les voûtes et glaçait les auditeurs. Eheu, la mort n’épargne pas César, Eheu, la mort n’épargne pas l’Autriche, Eheu, l’Empire est orphelin, l’Autriche est orpheline et nous nous lamentons.
Suivait un récitatif confié à une voix de basse qui incarnait la Crainte de Dieu, puis un air que concluait le chœur entier illustrait à nouveau la vanité des choses et la brièveté des temps. « Le Juste » prenait le relais avec un autre récitatif à la gloire du défunt, suivi d’un air insistant sur les qualités de l’Empereur, juste, pieux, si honorable et vertueux. Le chœur au complet reprenait l’antienne de la vanité, de l’impuissance qui nous conduit tous au tombeau.
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Ses mains exerçaient sur moi une grande fascination. Au clavecin, dans la copie de musiques, lors de la confection d'une sauce ou d'un gâteau, ses doigts montraient autant de souplesse que de fermeté. Au jardin, il me semblait qu'à leur contact les plantes poussaient avec davantage de vigueur. Puis lorsque je la vis soigner notre enfant, je compris que ces doigts étaient de l'amour pour les êtres comme pour la musique, l'instrument par lequel son corps élégant se liait au monde.
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Marie-José Minassian
Depuis quelques temps, et particulièrement en cette année 1705 alors que je venais d’avoir trente ans, la Ville m’apparaissait comme une prison douce, aux murs de laquelle mon énergie se heurtait et s’amenuisait peu à peu. J’étais loin de l’enthousiasme qui m’avait animée lors de la rencontre avec Madame Petersen, je ne savais plus vraiment ce que j’attendais, trouvant mon bonheur, comme je l’ai déjà dit, dans l’aide apportée à Père. En mon for intérieur, je protestais cependant, et j’étais anxieuse : si Père disparaissait, allais-je voir aussi disparaître le sens de ma vie ? Le poste d’observatrice où je me tenais était en train de perdre ses qualités.
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Johann Sebastian [Bach] avait dix années de moins que moi, et j'enviais d'autant plus la liberté dont il jouissait. Ainsi ce voyage, qu'il avait entrepris à seule fin d'enrichir son art, traversant le pays, tout animé de son désir de voir Père, et ne prêtant guère attention à la froidure, aux pluies et aux difficultés de la marche. Faut-il être mariée ou appartenir à une communauté pour être plus libre de ses mouvements et voir le monde ?
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C'est avec cette génération de musiciens que la tradition du musicien artisan a commencé à se perdre au profit de l'artiste musicien dans nos contrées : il fallait pour cela un fort sentiment de sa valeur, et la certitude que la musique sert les bonnes relations entre les hommes et celles des hommes à Dieu.
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