Pour l’autiste, il faut que tout soit rationnel et prévisible, sinon c’est l’anxiété et la déstabilisation. Puis le risque de la crise. Cette crise qui sera une nouvelle source de mésentente. Mais les gens sont tellement imprévisibles pour nous, et les règles tellement flexibles selon l’heure du jour et le cycle de la lune… C’est comme vivre en permanence dans des montagnes russes, sans pouvoir en descendre.
Tout d’abord, le fait que je sois de sexe féminin est relativement embêtant au niveau des relations sociales. Parce que l’on attend de la femme qu’elle soit naturellement sociable, empathique, attentive, très verbale, émotive et maternelle. Et c’est ce qu’on attend de moi de prime abord. Une femme se doit d’être à l’aise et d’avoir une attitude adéquate en société. Si un homme y arrive plus ou moins, qu’il ait un trouble envahissant du développement ou non, on l’accepte toujours plus aisément. On dira de lui: «Il est comme ça, notre Jean-Charles, on l’aime pareil…» Mais Marie, elle, qui semble avoir toutes ses facultés, qui parle bien, qui lit beaucoup, qui est censée… pourquoi devient-elle si taciturne et fermée par moments, alors qu’à d’autres, elle se comporte de manière tout à fait convenable avec les autres?
Les intérêts particuliers font partie des caractéristiques largement reconnues de l'autisme et du syndrome d'Asperger. Certains sont trés stéréotypés, caricaturaux et classiques, d'autres, très étonnants ou pointilleux, de quoi faire sourire même un adulte averti: horaire et trajets d'autobus; marques et historiques des trains, des voitures ou des avions; ordinateurs et technologie; nom de rue; fonctionnement des machines; sciences; mathématiques; détails spéficiques au mondes des arts, le cinéma notamment. Une des caractéristiques reconnues des intérêts particuliers est de développer des connaissances encyclopédiques dans un domaine particulier au point d'en faire une véritable expertise.
Chaque autiste est un individu distinct. Nous ne représentons pas un groupe homogène où chacun est un clone de son voisin ou une copie conforme sans surprise et sans individualité. Chacun est un individu à connaître et à découvrir. Nous pouvons bien sûr avoir des traits communs, et j’en trouve énormément lorsque je rencontre d’autres adultes comme moi, mais nos similarités sont davantage au niveau du fonctionnement social, du fonctionnement de notre pensée, de notre interprétation des situations ou des difficultés que nous rencontrons principalement en interaction avec d’autres humains. Mais chacun a ses goûts, ses connaissances, ses forces et ses talents.
haque autiste est un individu distinct. Nous ne représentons pas un groupe homogène où chacun est un clone de son voisin ou une copie conforme sans surprise et sans individualité. Chacun est un individu à connaître et à découvrir. Nous pouvons bien sûr avoir des traits communs, et j’en trouve énormément lorsque je rencontre d’autres adultes comme moi, mais nos similarités sont davantage au niveau du fonctionnement social, du fonctionnement de notre pensée, de notre interprétation des situations ou des difficultés que nous rencontrons principalement en interaction avec d’autres humains. Mais chacun a ses goûts, ses connaissances, ses forces et ses talents.
Ce qui parfois dérange, c’est que l’autiste choisit un sujet qui le passionne profondément et non un sujet qui est bien vu socialement. La majorité des gens choisissent des activités plus courantes qui sont bien acceptées et sont encouragées par l’entourage: les sports, le jardinage, les voyages. L’autiste n’a pas de « lifestyle », il ne cherche pas le regard approbateur de l’autre, il ne se compare pas non plus aux autres. C’est ce qui explique en partie pourquoi ses sujets de prédilection peuvent ne pas être compris par les autres et sembler inintéressants, étranges, voire perturbants pour la majorité de ses interlocuteurs.
Ce qui parfois dérange, c'est que l'autiste choisit un sujet qui le passionne profondément et non un sujet qui est bien vu socialement. La majorité des gens choisissent des activités plus courante qui sont acceptées et sont encouragées par l'entourage: les sports, le jardinage, les voyages. L'autiste n'a pas de "lifestyle", il ne cherche pas le regard approbateur de l'autre, il ne se compare pas non plus aux autres. C'est ce qui explique en partie pourquoi ses sujets de prédilection peuvent ne pas être compris par les autres et sembler inintéressants, étranges, voire perturbateurs pour la majorité de ses interlocuteurs.
Parler de tout et de rien, entendre des conversations croisées, la chaleur, respecter les bons codes sociaux, dire les bonnes choses au bon moment sans faire de bourde (j’en ferai au moins une qui créera un froid), et manger en plus, c’est une bonne façon de m’épuiser moralement et physiquement en moins de deux.
Six mois plus tard, ma vie n'avait pas changé d'un centième de millimètre. Je me montrais toujours anxieuse en public et effacée dans les turbulentes réunions familiales. Maladroite et gaffeuse avec mon entourage dès que je daignais ouvrir la bouche pour cracher des syllabes et des onomatopées.
Apprendre les règles du bon comportement, ce n’est pas tout! Pourtant, nous sommes capables de suivre des règles claires: le Code de la route, les règles de politesse si elles sont raisonnables et logiques, manger des Smarties et garder les rouges pour la fin…