Citations de Marie Lenne-Fouquet (69)
La bande termine la soirée en dansant très mal et en chantant en yaourt, Prudence avec eux. Elle hurle Bang bang, he shot me down, bang bang, I hit the ground...
enfin, c'est pas un type pour toi. (...)
Alors ça, tu vois, c'est vraiment des conneries ! Personne n'est fait pour personne, on s'adapte, on prend, on accepte, on bricole et puis c'est tout.
Et puis... j'ai pas envie, tu vois. Ma seule envie, c'est dormir. Mon corps est encore plein de bébés, je sue la maternité par tous les pores. J'ai été trop auscultée, visitée, interrogée, avant, pendant, après la naissance, souvent devant lui. Ce n'est pas simple de retrouver du désir quand tu as dû répondre tous les matins pendant cinq jours devant ton mec à la sage-femme qui te demandait si tu étais "allée à la selle", ou si tu voulais une autre ordonnance pour tes hémoroïdes, et comment allait ta crevasse du sein gauche.
Dylan_cowboy de la wave
Bodysurf en reconnaissance : être la planche, être la vague, être l'océan, être.
#JourJ#tulasenslagrossewave#noussommeslahoule#dylancowboydelawave#surf#tourneedelavaguedelouest
Ce qu’elle aime ça, être secouée par le beau ! C’est toujours plus grand qu’elle. C’est comme si toutes les émotions qui la traversaient en permanence, avec lesquelles elle parvient à vivre avec plus ou moins de facilité, avaient, face à l’art, le droit d’exister toutes ensemble, d’exploser sans dégâts sous la peau. Le beau a toujours aidé Prudence à prendre des décisions.
Collés les uns aux autres dans la cabane, on s'esclaffe à chaque bourrasque qui fait gémir les branches du chêne et frémir le bois sous nos pieds. On ne se rend pas compte qu'autour de nous la tempête prend de l'ampleur.
J'ai du mal à garder l'équilibre sur les épaules de mon frère. Je m'agrippe à sa tignasse en pagaille. Il grogne.
- Ouilllle!! Stella, fais gaffe!
- Pardon mais arrête de gigoter! Va un peu à droite! Oui... encore... Stop!
je lâche la tête de Livio et attrape une branche du cerisier du voisin pour cueillir quelques petits fruits bien rouges, puis je les passe à Livio qui les glisse dans les poches de son sweat.
Cette saison (l'été) est à l'opposé de mes envies du moment : j'aimerais pouvoir bouger vite, courir plus, avoir frais. Ces paysages assoiffés que je connais par cœur m'oppressent avec leur ocre et leur rouille.
a deux doigts de glousser, Chris relève un peu plus le menton en s'esclamant!
madame vos flatteries me plongent un peu plus dans l'embarras et on pouffe tous les 4
quand Huguette rit deux fossettes se sculptent aux coins de ses lèvres, elle a l'air d'avoir 8 ans !
- Récupérer Benjamin, libérer les chats qui ont une famille, délivrer les ploozes enfermés, renverser un régime totalitaire et mettre en place une démocratie.
- Super. Tu sais qu'on a maximum cinq heures ? Y a école, demain.
- Oui, je sais. Selon mes calculs, c'est jouable.
- Bon, alors allons-y.
Je ne pense pas que se protéger de petites douleurs inutiles soit lâche, tu sais. C'est au contraire faire preuve d'une bonne connaissance de soi, et d'une certaine capacité de survie. D'une forme de maturité.
L'odeur des gens que l'on aime est une maison douillette.
Le givre donne une idée de la préciosité des choses en habillant tous les détails.
Elle s'était projetée, à fond, sans frein. C'est souvent le problème, avec elle, elle se maltraite d'attentes immenses.
On s'aperçoit de l'existence de Mélie le jour où elle est absente.
Le maître fait l'appel et Mélie ne répond pas à son prénom. On se tourne vers sa place, au fond à gauche, et c'est vrai qu'il n'y a personne.
"Je crois qu'on déborde tous un peu de quelque part, tu sais. C'est pas bien grave."
Les vieux qui nous bassinent avec leurs "C'était mieux avant." et "On était plus amoureux. Vos réseaux sociaux et le numérique, ça n'a rien à voir avec les lettres qu'on s'envoyait !" et blablabla. Tu parles ! il suffit de regarder Sofiane attendre, éclairé par l'écran de son smartphone. On attend peut-être plus le facteur, mais on attend la notification, la bulle Messenger, le SMS. Et on aime tout pareil. Et parfois les réseaux sociaux se taisent, comme une claque qui fait aussi mal que la lettre sans réponse. Page 40
... j'ai la chair de trouille !
- De poule, tu veux dire.
- Bah non : j'ai pas froid, j'ai peur.
La vague scélérate ! Le mur d' eau complétement imprévisible, immense et dévastateur. Aucun bateau n'y résiste, ça te tombe dessus sans prévenir. (...)
On encaisse péniblement, on attend qu'elle passe et on refait surface un peu plus loin. En tous cas, on ne reste pas là, la tête dns les bras, il faut nager jusqu'à la lumière pour ne pas se noyer.
On ne peut se voir que de l'intérieur, avec ce que cela sous-entend de méandres complexes, de battements de cœur, de craquements d'idées.