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Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
A l'amour qu'ils refusent de s'avouer se mêle une haine atavique. Et la surexcitation des esprits ajoute sa fièvre à celle des cœurs. Maxime... Delphine... Passionné, passionnant, le drame intime de ces deux êtres exceptionnels ne cessera d'engendrer les situations les plus pathétiques jusqu'à l'heure de l'ultime conflit.
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Pas de doute, elle est éperdument amoureuse de papa alors qu’elle pourrait être sa fille, et ce doit être réciproque. Je sais bien que papa porte ses quarante-sept ans avec plus de véritable jeunesse que la plupart de mes camarades qui affectent des airs blasés et arborent à l’appui leur débraillé et leurs buissons de barbe. N’empêche qu’il est d’une autre génération alors que Suzy est, à peu de chose près, de la mienne… Je me rappelle avec quelle adoration il contemplait maman. « Ta mère est inégalable », me répétait-il souvent. Trois ans auront suffi pour qu’il porte à une autre la même admiration. Est-ce donc cela, l’amour… ? Tellement éphémère… ? Le cœur qu’on croyait brisé bat de nouveau. Si c’est vraiment cela, plutôt ne jamais aimer. L’amour, je ne le conçois que défiant le temps, la mort. Je le veux tissé d’éternité. Aime-t-on donc moins sa femme qu’une fille n’aime sa mère ? Moi, je sais bien que je ne me consolerai jamais de la mort de maman. Ma colère s’était éteinte. Il n’en restait que des cendres qui me brûlaient l’âme. Suzy s’était mise à pleurer silencieusement, la tête dans ses mains. Je voyais les larmes couler entre ses longs doigts minces. Je n’avais plus qu’à m’en aller. — Adieu ! ai-je dit. — Gégé, ne nous quittons pas ainsi, comme deux ennemies… Embrassons-nous. Je t’en prie, Gégé. J’ai fait non de la tête. Il y avait eu un moment où j’aurais voulu la gifler. Maintenant, je n’en avais même plus envie. Mais un baiser, ç’eût été au-dessus de mes forces. J’ai saisi ma sacoche et je suis partie.   Ayant enfilé machinalement une rue, puis une autre, je me suis retrouvée tout à coup devant l’immeuble où habite Guerrand . Plutôt affronter son incompréhension un peu cynique que de rentrer à la maison tout de suite.
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Il a un long nez
aristocratique et des traits réguliers. Néanmoins, il ne correspond pas tout à
fait à mon type d’homme. C’est plutôt de le savoir malheureux qui m’attire vers
lui. Aujourd’hui, l’expression amère, désabusée, qui lui est habituelle, était
encore accentuée. Il n’avait certainement pas envie de me voir. Pourtant, je
sais qu’il a pour moi toute l’amitié dont il est capable mais ça ne va
vraisemblablement pas au-delà.
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A certains jours, quand j’arrive à m’évader de ma torturante
idée fixe, je m’accable de reproches, je me promets de changer d’attitude.
Puis, de nouveau, je pense à maman, à cet accident dont il a été en partie
cause et mon ressentiment renaît plus fort que jamais. Loin d’être touchée de
sa faiblesse, je lui en veux.
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Si les hommes portent tous le veston européen qui leur va d’ailleurs fort mal, les femmes sont nombreuses à avoir repris le costume national un peu abandonné pendant l’occupation américaine. Mais, ensuite, il a fait un retour en force, en même temps que son prix augmentait considérablement. C’est devenu un snobisme et une preuve d’élégance de le porter car il coûte souvent autant qu’une robe de nos grands couturiers. L ’obi qu’il exige le renchérit encore. On ne s’imagine pas les sacrifices que peuvent s’imposer les Japonaises pour s’offrir ces somptueuses ceintures, tissées d’or et d’argent, brodées de magnifiques motifs floraux ou de papillons.
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La tentation de commettre les
pires folies, uniquement pour faire du mal à ceux qui osent prétendre m’aimer
alors qu’ils semblent avoir pris à tâche d’augmenter ma peine, ne cesse de
grandir depuis que voilà Suzy intronisée maîtresse de maison. Chaque jour qui
passe, loin de m’habituer à sa présence, me distille sa goutte d’amertume.
Pourtant, elle y met toute la discrétion, toute la
délicatesse possibles. Loin de lui en savoir gré, je le lui reproche, y
voyant une preuve d’hypocrisie. La vraie vertu n’aurait-elle pas consisté à
refuser d’épouser papa ? Et tout son tact ne peut empêcher qu’inexorable
batte en moi le pouls du souvenir.
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Certains des moines sont évidemment des paresseux, des poids-morts dans l’économie cingalaise. La certitude d’être nourri, logé, vénéré sa vie durant est une forte tentation pour beaucoup. D’autres ont cédé à la pression familiale exercée pour les mêmes raisons. Mais il y a une proportion importante d’ascètes, de philosophes doublés de véritables mystiques… La conception bouddhiste est que la non-activité du corps permet à l’esprit de mieux se concentrer. Ils soutiennent que leur aspiration au nirvana n’est pas un farniente mais la prise de conscience par le contemplatif, de son intégration à la vérité suprême.
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Qu’un individu de par ici ait un faux-air de vous, parce qu’il a à peu près votre taille, votre allure, et me voilà l’âme à l’envers ! C’est une coïncidence et rien de plus ! Comme si un abîme ne séparait pas un officier allemand — nazi par-dessus le marché ! — d’un bonze cingalais ! N’êtes-vous pas mort cent fois ? Pourquoi vous obstiner à vivre en moi après vingt ans passés alors que nous n’avons rien été l’un pour l’autre ? Rien ? Je me trompe. Pendant des mois, nous avons poursuivi un dialogue muet, comme si nos âmes se cherchaient à tâtons. A ma honte, j’y trouvais réconfort et joie…
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La jeune fille était une belle brune d’une vingtaine d’années au profil volontaire, vêtue d’une fort jolie robe jaune, semée de petits dessins cachemire, protégée par un coquet tablier blanc. Ses lèvres rouges et gonflées accentuaient l’impression de fruit dangereusement capiteux que donnait son visage velouté comme une pêche mûre et du même tendre incarnat. Sous ses sourcils bien fournis et très arqués, son regard de jais, étincelant d’intelligence, enveloppait son interlocuteur d’une flamme chaleureuse et possessive. Elle avait vraiment l’air de considérer qu’il lui appartenait.
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Mon décolleté était provocant. La
tête me tournait un peu. Je ne me suis pas dérobée. Pourquoi l’aurais-je fait
d’ailleurs ? Mon père et Suzy se souciaient-ils de moi à
Fontainebleau ? Les appliques s’étaient rallumées. Par-dessus l’épaule de
Jean-Marc, j’ai dévisagé hardiment ma soi-disant conquête. Ses yeux étaient fixés
sur moi et nos regards se sont croisés. J’ai cru voir dans les siens, l’espace
d’une seconde, une réprobation mêlée d’une étrange tristesse. Instinctivement,
j’ai secoué l’épaule pour me dégager de l’étreinte de Jean-Marc.
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