Marie Lu

En vérité, la République n'a pas la moindre idée de ce à quoi je ressemble. Elle ne sait pas grand-chose sur moi, sinon que je suis jeune et que mes empreintes digitales ne figurent pas dans leurs bases de données. C'est la raison pour laquelle le gouvernement me déteste. Je ne suis pas le hors-la-loi le plus dangereux du pays, mais je suis le plus recherché. Je suis la preuve vivante que le système n'est pas parfait.

L'épidémie risque de faucher mon jeune frère avant qu'il ait le temps de passer l'Examen.
Et si cette maladie était une bénédiction ? S'il meurt, Eden n'attendra pas le bus de l'Examen devant la porte de la maison. Il ne gravira pas les escaliers du stadium en compagnie de dizaines d'autres enfants. Il ne courra pas le long de la piste pendant que les admins de la République évaluent sa respiration et son maintien. Il ne répondra pas à des pages et des pages de QCM idiots et il ne se présentera pas devant un demi-cercle d'examinateurs impatients. Il ne sera pas placé dans un des deux groupes de candidats sans savoir lequel rentrera chez lui et lequel sera envoyé dans un prétendu camp de travail.
Je ne sais plus quoi penser. La maladie est peut-être plus miséricordieuse que le sort réservé aux rebuts de la République.

- Day n'est pas du genre à secourir les personnes en détresse.
C'est un mensonge.
Day a commis la plupart de ses crimes pour secourir des personnes en détresse. [pense June]

Je préfère habiter dans le réel. Il est si facile de se perdre dans l'illusion.

Sans émotion, à quoi bon être humain ?

Je serais prêt à tout pour avoir une de ces armes. Ces petits jouets ne valent pas très cher. [.......] Le problème n'est pas le prix. Le problème c'est qu'elles sont équipées de mouchards capables de transmette la forme de la main, l'empreinte du pouce et la position de leurs propriétaires. Autant se présenter de suite à un poste de police. [A l'ère de la géolocalisation, je me demande bien pourquoi une telle idée n'a jamais été mise en œuvre... Belle imagination, Marie LU... si seulement elle pouvait donner des idées...]

Je ferme les yeux et je songe [...], à mes souvenirs les plus chers, y compris ceux que je préférerais oublier. [...] Je me tourne vers lui et je lui adresse un ultime adieu. Un jour, nous nous reverrons et nous nous raconterons nos histoires respectives... Mais pour le moment, je le range à l'abri dans un coin de ma tête, dans un endroit où je puiserai la force dont j'ai besoin. (p285)

Je songe à la déception que j'éprouve en découvrant que cet endroit n'est pas le paradis que mon père avait imaginé. Ses rêves de gratte-ciel lumineux et de vie meilleure n'étaient qu'un mirage. Je songe à tout ce quee je voulais faire quand toute cette histoire sera terminée...Gagner les colonies en compagnie de June, de Tess et d'Eden...Commencer une nouvelle vie... Oublier la République...Je n'ai pas choisi le bon endroit où me réfugier et je ne suis pas enfui pour les bonnes raisons.

- Je me demande ce qui ses serait passé si j'étais née dans un quartier comme le tien et si tu étais né dans un quartier comme le mien. Est-ce que nous serions ici ? Est-ce que je serai devenue un des meilleurs agents de la République ? Serais-tu devenu un célèbre rebelle ?

- Un jour, tu m’as expliqué pourquoi tu avais choisi « Day » comme nom de rue, déclare June sur un ton ferme. Elle pose la main sur la mienne, cachant ainsi l’anneau de fils métalliques tressés. La chaleur de sa peau me coupe presque le souffle.
- Chaque matin, tout redevient possible, hein ?

Selon toute évidence, le soleil n'a pas tapé assez fort pour le guérir de sa regrettable vanité.

Je dois devenir une ombre asexuée et banale que personne ne remarquera.

Ce livre est juste DINGUE !
Je ne suis pas une grande lectrice, disons que je ne prends pas le temps mais celui ci jai eu l'occasion de le lire pendant les vacances! Il m'a fallu 2 jours ! J'ai A-DO-RER !
J'ai tout de suite lu les 2 tomes suivants alors que je n'étais plus en vacances ! Jai meme presque commencé à prendre gout à la lecture !
Pour vous dire à quel point ce livre est accrochant. Lisez le vraiment !
SI vous aimez les histoires romantiques et très accrochante (vous savez ces histoires ou on tombe amoureux des personnages)!
Durant le livre, chaque chapitre est passionant ! on se rend compte que ce quon croyait depuis le debut etait faux !
De pages en pages on est de plus en plus surpris !
Et la fin de la triologie est juste magique ! Très belle morale ainsi que la fin des 2 autres tomes bouleversants !
legend est à présent mon livre préféré je m'en souviendrai toute ma vie c'est sur !

« Observer, c'est la seule manière de survivre »

Un jour, c’est vingt-quatre heures. Vingt-quatre heures pendant lesquelles tout est possible. Tu vis dans l’instant, tu meurs dans l’instant, tu affrontes la vie un jour à la fois.

Bruce aborda un virage serré. Les pneus hurlèrent.
–J’ai entendu, dit Alfred Pennyworth sur l’écran tactile de la voiture.
Il lança un regard cinglant à Bruce avant d’ajouter :
–Un peu moins vite dans les virages, monsieur Wayne.
–Les Aston Martin ne sont pas faites pour prendre les virages au pas, Alfred.
–Elles ne sont pas faites non plus pour aller à la casse.

"Sois toi-même", m'a dit Violetta un jour où j'essayais de m'attirer les bonnes grâces de père. Mais c'est une phrase que tout le monde emploie, elle n'a pas véritablement de sens. Personne n'a envie d'être soi-même. Chacun veut incarner sa propre image de l'être idéal.

- Peut-être que tu as un peu changé au cours des dernières semaines mais, au fond, tu es toujours un soldat de la République. C'est viscéral. Tu restes fidèle à ces assassins. Est-ce que tu as oublié dans quelles circonstances ma mère et mon frère sont morts ? Est-ce que tu as oublié qui a tué ta famille ?

Ma colère éclate.

Est-ce que tu ne serais pas en train de tout faire pour refuser de comprendre mon point de vue ?

Je saute de mon tabouret pour lui faire face.

- Je n'ai rien oublié du tout! Je suis ici à cause de toi! J'ai tout abandonné pour toi! Comment oses-tu mêler ma famille à cette histoire ?

- Tu y as bien mêlé la mienne! hurle t-il. Tu l'as mêlée à toute cette histoire! Toi et ta belle République! (Il écarte les bras.) Comment peux-tu défendre ces assassins ? Comment oses-tu leur chercher des excuses ? C'est facile pour toi, pas vrai ? Après tout, tu as toujours vécu dans un de ces immeubles luxueux. Je suis sûr que tu serais moins indulgente si tu avais passé ta vie à fouiller les poubelles pour trouver de quoi manger dans les quartiers pourris de la ville! Non ?

La colère et la douleur m'étreignent au point que j'ai du mal à respirer.

- Ce n'est pas juste, Day. Je n'ai pas choisi de naître du bon côté de la barrière. Je n'ai jamais voulu faire le moindre mal à ta famille...

- Eh bien, tu lui en as fait quand même.

Sous son regard noir, je me mets à trembler. J'ai l'impression de m'effondrer morceau par morceau.

- C'est toi qui as conduit les soldats chez moi! C'est à cause de toi qu'ils sont morts!

Day me tourne le dos et sort de la cuisine à grands pas. Je reste seule dans la pièce silencieuse. Je ne sais plus quoi faire. La boule qui s'est formée à hauteur de ma gorge menace de m'étouffer. Les larmes troublent ma vue.

- Il est rare qu'on tue pour les bonnes raisons, June. Les assassins agissent surtout dans leur propre intérêt.

_Je ne t'ai jamais posé de questions à propos de ton nom de rue. Pourquoi "Day" ? Pourquoi "Jour" ?
_Un jour, c'est vingt-quatre heures. Vingt-quatre heures pendant lesquelles tout est possible. Tu vis dans l'instant, tu meurs dans l'instant, tu affrontes la vie un jour à la fois.
Il regarde en direction de la porte ouverte. Un sombre rideau de pluie cache le monde extérieur.
_Tu essaies d'atteindre la lumière, ajoute-t-il.