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Citation de LSH


LSH
07 janvier 2022
« La révolution verte était fondée sur la conviction que certains progrès technologiques dans l’agriculture seraient LA solution à l’éradication de la faim et de la malnutrition », a commencé Olivier de Schutter, le rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation, lors du « dialogue » d’Accra. « Certes, a-t-il poursuivi, les surfaces irriguées en Asie du Sud ont doublé entre 1960 et 2000. Dans la même période, le nombre de tracteurs est passé de 200 000 à 4,8 millions, tandis que l’usage d’engrais chimique passait de 2 à 70 millions de tonnes. Certes, la production agricole a crû de façon tout à fait notable, mais la faim et la malnutrition n’ont pas été réduites. En Asie du Sud par exemple, entre 1970 et 1990, la production agricole par personne, en tenant compte de la croissance démographique, a augmenté de 9 %. Mais le nombre de personnes trop pauvres pour se nourrir a augmenté aussi de 9 %. Et on peut faire le même constat en Amérique latine. Pour l’Afrique, la question est donc de savoir si l’introduction de variétés végétales améliorées et d’hybrides, qui sont au cœur du dispositif de la révolution verte, ne va pas conduire à placer les petits agriculteurs sous la dépendance de technologies fournies par des sociétés privées à la recherche de la maximisation de leurs profits. Ce qui entraînerait un accroissement de la pauvreté rurale et de l’insécurité alimentaire. »
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