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4.19/5 (sur 21 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Marie Moutier est chercheur chez Yahad-in Unum depuis 2009, diplômée de Paris IV-Sorbonne en histoire contemporaine et auteure des Lettres de la Wehrmacht. Elle s'est plongée dans les lettres des soldats de la Wermacht après la découverte d'un petit corpus au Mémorial de l'Holocauste à Washington.
Elle travaille par ailleurs sur la Shoah par balles

Source : Figaro30/10/14
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A l'occasion du 24e Rendez-vous de l'Histoire de Blois, Marie Moutier vous présente son ouvrage "Nouvelle histoire de la Shoah" aux éditions Passés composés. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2545527/nouvelle-histoire-de-la-shoah Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Plus de 570 000 Juifs habitants l’ouest de l’Ukraine en juin 1941. La violence à leur égard fut immédiate. Les quarante premiers jours de la guerre germano-soviétique entraînèrent l’assassinat d’environ 20 000 Juifs dans cette région, lors de pogroms et d’exécutions, ainsi que la mise au ban de la société de l’ensemble de la population juive, en proie à de constantes humiliations, à des travaux forcés avilissants, à l’arbitraire des nouveaux détenteurs du pouvoir, à la faim, à la précarité et à une législation antisémite harassante.
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La dernière nuit dans le ghetto était le vestibule de la mort. L’insomnie et l’angoisse étaient les derniers compagnons des détenus. Très souvent, peu de Juifs étaient dupes, en dépit des efforts des Allemands pour ne laisser filtrer aucune information dans le ghetto. Il arrivait déjà que, quelques jours auparavant, des paysans non juifs avertissent les Juifs d’une prochaine fusillade. Ils étaient les premiers au courant, en tout état de cause : on pouvait difficilement manquer de repérer des fosses communes fraîchement creusées aux alentours, d’autant plus quand les autorités allemandes, via les starostes, avaient réquisitionné la main-d’œuvre locale pour le faire.
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À défaut de pouvoir quitter le ghetto, la nuit était consacrée à l’aménagement de la cachette, que l’on avait parfois préparée depuis des mois, comme c’était le cas de bunkers à Rogatine. On guettait le moindre bruit qui signalerait l’entrée des forces d’extermination dans le ghetto pour se précipiter dans la planque. Les moins prévoyants passèrent une nuit blanche à chercher une solution pour eux et leurs familles. Et enfin d’autres, dont les voix ne sont pas parvenues jusqu’à nous, acceptèrent leur destin et trompèrent parfois l’attente de la mort dans la prière. Après des mois et des mois de privations, de deuils successifs, de peur, de faim, de froid, de lutte pour un travail, de combat contre les épidémies, de souffrances quotidiennes sous les coups des bourreaux, la mort put être envisagée comme une délivrance.
C’était aussi l’heure des adieux. À Louninets, Susi Grunberg-Gelbardova, née en 1910, écrivit à son mari le 1er septembre 1942, soit la veille de l’anéantissement du ghetto :
« Mon mari bien-aimé ! Je suis assise peut-être pour la dernière fois dans cette chambre où nous avons été si heureux ; et je t’écris quelques mots d’adieux. J’ai le sentiment que tu es en vie et j’espère que ces lignes vont te parvenir. Les fosses sont prêtes, tôt ou tard, probablement cette nuit, l’inévitable va se produire. Je meurs à contrecœur, mais je veux mourir comme un "homme" si je ne parviens pas à m’enfuir. Je ne sais pas encore ce que je vais faire avec l’enfant. L’étau se resserre tant qu’on ne peut pas s’évader. Je ne peux pas dire que j’ai peur, même si je suis nerveuse »
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Ces recueils de mémoire commémorent en effet tout un monde assassiné, englouti dans la terre froide et rugueuse des cimetières juifs ou des clairières de conifères.
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« Les 13 et 14 juillet 1942, la population juive du ghetto de Rovno passa de 5200 – dont 1182 enfants – à néant. Les rues étaient vides, silencieuses et désordonnées, comme après le passage d’un cataclysme incarné par le 33e bataillon de réserve de la police allemande et la milice ukrainienne locale. L’arrestation des Juifs s’est déroulée dans un climat de violence extrême, sous les coups, les cris, les tirs. Au lendemain du 14 juillet 1942, il ne restait que des traces fugaces de l’existence de ces hommes, femmes et enfants qui gisaient désormais dans des fosses communes dans une carrière près de Kostopol. Des meubles, des vêtements, des photographies, objets laissés dans les appartements aux vitres et aux portes brisées, tout cela représentait les derniers témoignages des Juifs de Rovno. » (p. 384)
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Cher tous!
J'ai des poux, la courante et suis de mauvaise humeur!
C'est dégueulasse!
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