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4.18/5 (sur 22 notes)

Biographie :

Marie Murski est d'origine polonaise par son père. Sage-femme, elle a travaillé quatre années en Afrique (humanitaire) puis dans la Manche, actuellement dans l'Eure (depuis 2007). Ecriture et publication de poésie (4 recueils). Ecriture de neuf nouvelles (4 publiées dans des revues). Ecriture et publication du Chat silence ( premier roman publié). Animatrice d'un atelier d'écriture qu'elle a créé en 2008, à Bernay, dans l'Eure. Voyageuse, adepte de trekking dans tous les déserts

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Bibliographie de Marie Murski   (7)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'embarrasse les herbes folles
à tant heurter les jours.

J'ai l'appétit des grandes vallées vertes,
mais ramasse des fagots de chétives lumières.

Un fil de soie dans ma blessure
coagule à tous vents.

J'en réfère aux taches saumâtres
tapinant dans mes allées de peau claire.

Tapage à col d'oiseau cent fois cicatrisé
aux poignes d'enfer.

Il y a beau rôle à prendre
dans ma forêt qui brûle.
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"je suis entrée dans la toile d'araignée en chantant

Des années plus tard, enserrée de toutes parts, je chantais toujours.

JUSQUE QUAND AI-JE CHANTE ?

Marie Murski
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p 61 « Il mentait avec un aplomb tel, niant l’évidence, que cela m’anéantissait. Ou me mettait en colère. Je n’ai pas un caractère coléreux ni violent, je
ressasse plutôt, essaie de comprendre, avance en me culpabilisant souvent. Il jouissait lorsque j’atteignais la colère, laquelle frôlait alors le désespoir. » …
« Avec le temps, il sut bien provoquer ma colère, mais ne put jamais déclencher de la violence en moi. J’en suis incapable, en quatorze ans, j’ai au moins appris cela. »
https://lespatchoulivresdeverone.com/2016/03/22/cris-dans-un-jardin-marie-murski/
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p 70 « Parfois je l’imaginais mort : je voyais le cercueil fermé au fond du trou et entendais une voix qui venait de l’intérieur. C’était lui, c’était sa voix :
_ Sors – moi de là ! Tu entends ? Sors – moi de là tout de suite ! Quest-ce que tu fous quand je t’appelle ? Sors-moi de là !
Imaginer cela m’était insupportable ; je préférais mourir à sa place. C’était lui qui devait vivre, pas moi. »
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p 65 « Commandements
-Ne jamais montrer du bonheur ou de la joie, de la tristesse ou du chagrin devant toi.
– N’être aimée ni admirée par personne. Ne jamais parler de moi. Admettre que je n’existe pas.- Ne jamais montrer d’attirance, de curiosité ou de sympathie pour quelqu’un.
– Ne jamais te contredire, ni discuter tes ordres, ni réfuter tes mensonges et tes contre-vérités.- Ne jamais rien te confier, jamais, absolument jamais.
– Ne jamais être malade, ni fatiguée.
-Reconnaître ma nullité en tout, mon incapacité à travailler et mes dépenses outrancières.
– Me plier sans répondre à tes interdictions et punitions, admettre qu’elles sont méritées.
– Reconnaître que tu as le pouvoir et le savoir absolus.
– Ne jamais te dire que tu mens.«
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Qui pourrait me croire si je racontais? je suis en enfer. Il crie si fort pour que je fasse le travail que je cède, il me fait peur. S'il me voit inactive, il me tuera. Alors j'enlève les cailloux, sème le gazon, ratisse. En pleine canicule l'arroseur tourne matin et soir pour faire pousser la pelouse qu'il veut immédiatement. Dans un même temps il m'interdit l'usage des tuyaux pour arroser. Très tard la nuit je ramène des bidons de la rivière et j'arrose.Je tombe, il faudrait fuir mais je ne peux pas, je ne veux pas quitter mon jardin sinon il me le détruira.
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Son côté gauche trouvait enfin sa réalité, sa raison d’être en terre d’appartenance. Elle couchait son flanc, sa jambe, son pied palmé, ses côtes, son minuscule sein gauche, son épaule, sa joue mille fois mordue, sa tempe à la veine frémissante, tout cela – bravement aligné, raidi – s’appuyait sur les couches de terreau primordiales. » … « Sa main palmée fouillait la pourriture des fanes, les germinations hasardeuses, l’humus des larves, le corps mou des vermisseaux ; en reptation de pouce, trémulations de doigts, ongles petits soldats en première ligne, elle atteignait les radicelles, recevait et transmettait les radiations des chaines d’informations. Elle ne les comprenait pas encore mais pressentait quelque peu ce cosmos sauvage qui vibrait de pulsations universelles. La forêt passait par elle, strate après strate, d(harmonie en dissonances, d’équilibre en discorde, de magnificence en pauvreté …
Accueillie dans le clan des hauts fûts, Mila réalisa leur vertige ; sous l’humus elle perçut l’inquiétude, le mot Amour en déshérence, une résonance de peau de tambour livide qui, partout, appelait à l’aide …
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p 54 « Avez-vous vu les mouettes ? Elles marchent à présent dans la rue. Ne s’élèvent plus. C’est à cause du vent qui n’a pas de sens. Voulez-vous me dire d’où vient ce vent ? Je ne comprends plus rien. Mon ventre se remplit de douleur.
Je voudrais marcher comme les mouettes, au ras du bitume. Accrocher le sol comme elles. Et m’en tenir là. »
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p 25 « Elle écoutait les mouettes crier dans la rue, fermait les yeux. Sa main se levait, atteignait sa nuque. Ses doigts prenaient place : les deux derniers
s’appuyaient sur le renflement osseux du crâne, tandis que le majeur opérait déjà sur la plaie. Un bien-être l’envahit quand la simple douleur apparut et qu’elle sentit le sang venir
sous son ongle. »

p 34 « Les réprimandes qu’elle s’adressait glissaient sur son visage, légères comme la pluie. Plus profond, provoquant un remous qui lui soulevait le cœur, elle pensait : « Ils
sont morts et maintenant, que deviennent les regards ? » Elle cherchait les regards, ceux qu’ils avaient à table ; celui de Fanny venait vite, très net, tandis que dans le visage de son père, elle ne trouvait
plus rien, ni chair, ni couleur, ni paroles, et ce vide penchait avec la tête, rejoignait les yeux qui glissaient jusqu’à s’évanouir eux aussi. Elle fouillait sa mémoire, tâtonnait, s’approchait une
seconde de la forme des yeux et s’égarait dans une foule de regards inconnus. Elle s’arrêta sur le trottoir. « Alors. Que deviennent les choses maintenant ? Que devient-on ? Rien. Le vide.
Comme avant. Et moi avec mes peaux … je continue, je blesse, j’écorche. Comme avant. Quel vide partout. Il faut que je parte d’ici. »
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Ce qui est désespérant en moi, c'est que je ne sais rien faire. Je suis nulle en tout.C'est terrible quand on en prend conscience.
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